On en est venu aux mains avec mon amie et j’ai peur qu’il soit arrivé quelque chose de grave ! » En prévenant les secours le 18 février dernier, Rémi Saget ne s’attendait pas à ce que cette histoire finisse sur les bancs d’un tribunal correctionnel. La semaine dernière, alors qu’il se dispute avec celle qui partage sa vie, il s’énerve et l’assène de coups. Apeurée, elle se réfugie dans sa chambre et commence à préparer des affaires. Son compagnon la rejoint et lui redonne d’autres coups de pied dans le visage, à tel point qu’elle perd connaissance. La victime est hospitalisée, mise dix jours en interruption temporaire de travail, puis opérée de la mâchoire. Cette dernière ne tient aujourd’hui que grâce à six vis. Suite à cette soirée, elle décide de porter plainte et avoue être victime de violences de la part de son compagnon depuis 2011 soit quelque temps après leur rencontre. En 2013, elle avait même porté plainte avant de se rétracter quelques jours plus tard, ne souhaitant pas attirer d’ennuis à leur fils « mais maintenant, elle ne veut plus avoir aucun contact avec lui, affirme Me Miel, son avocat, et on la comprend ! »
« Je vous demande d’être sévère »
Il rappelle au passage qu’« en France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. » Jean-Baptiste Bladier, représentant du Ministère public, est bien d’accord avec l’avocat de la partie civile. Il insiste sur l’atteinte à l’intégrité physique et à la dignité de la personne. S’adressant à la Cour, il tempête : « Je vous demande d’être sévère, de donner une réponse pénale marquée par la sévérité. » Me Poirette, avocat de la défense, a beau pointer du doigt l’enfance difficile du prévenu et sa volonté de se soigner, il est condamné à cinq ans d’emprisonnement dont deux avec sursis. Il a obligation de se soigner et interdiction d’entrer en contact avec son ex-compagne.
Tout a commencé mardi soir, à 17 h 28. Je devais retenir ma place sur un aller-retour pour tester le transport à la demande. J’ai donc saisi mon combiné : « Bonjour, il faudrait que je sois demain à 11 heures à l’hôpital. J’habite à Saconin-et-Breuil. Pouvez-vous me renseigner ? » Une charmante voix féminine m’explique tout : « Vous devrez prendre le bus de 9 h 24. Vous arriverez place Marquigny à 9 h 41. Là, vous prendrez le bus nº4 à 9 h 50 et vous vous arrêterez devant l’hôpital. » Le lendemain, je m’élance donc dans l’aventure avec, il est vrai, un léger doute. Je ne pense pas pouvoir trouver tout de suite le poteau de l’arrêt « Le Haut de l’église ». Erreur, il est parfaitement visible. Je respire. Une jeune fille me rejoint peu après. Élise doit suivre une leçon de conduite à Soissons. « C’est bien pour les jeunes qui n’ont pas le permis. Les horaires sont réguliers », commente la lycéenne. Le Renault Master de 14 places arrive pile à l’heure. Un bon point.
« Il faut être actif, se déplacer. »
À Soissons, il me prend l’idée de fureter quelques minutes sur le marché. Je vois une dame sortir du 6A avec son cabas. « Bonjour je suis journaliste, et cætera… » Georgette Deligny, pimpante octogénaire, a pris son bus à Pommiers. Elle se rend d’abord à La Poste pour déposer une lettre. « Lorsque j’étais plus jeune je venais en Mobylette. J’ai arrêté à 65 ans. » Cette mamie souriante vient souvent sur Soissons pour faire ses courses ou aller chez le médecin : « Il faut rester actif, continuer à se déplacer. » Après cette discussion, je prends la ligne 4 des TUS et descends à l’hôpital. Je suis dans les temps. Plus tard, j’ai envie de jeter jusqu’à Cora. Je reprends la ligne 4 des TUS. C’est l’heure du retour. J’attends en compagnie d’un Algérien de 71 ans qui me raconte sa vie de grutier. Il est sympa, on parle football. Je reviens à Marquigny vers 16 heures. Je respire. Je revois Élise qui doit rentrer chez elle. Deux autres clients prennent le minibus. Nous discutons. Le chauffeur conduit comme un chef. Nous arrivons enfin. Devinez quoi ? J’ai deux minutes d’avance…
Le projet de résidence pour séniors sur la propriété de la Maison Henry, située au 78, boulevard Jeanne-d’Arc, progresse. Le permis de construire déposé le 15 janvier ne suscite plus autant de défiance de la part de Denis Rolland, président de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons. Ce dernier a rencontré en fin de semaine dernière un architecte et des responsables d’Aegide-Domitys, le promoteur-constructeur-exploitant. Si l’historien demeure vigilant, il semble que ses craintes soient apaisées. « Les logements devraient être peu visibles de la rue, puisqu’ils seront construits à l’arrière de la maison. Il n’y aura donc pas de gêne visuelle », explique Stéphanie Regnard, responsable de la communication chez Aegide-Domitys. On est donc loin du cas du Château de La Pilule à Saint-Quentin, où la même société avait eu, un temps, l’intention de tout raser. Dans l’absolu, l’édifice existant devrait être conservé tel quel avec notamment son jardin d’hiver. La question de la pose d’un ascenseur à l’intérieur de la Maison Henry est à l’étude, mais rien n’a été tranché à ce sujet. « Nous souhaitons conserver le plus possible d’éléments en l’état dans la maison (les escaliers entre autres), sachant que nous avons aussi affaire à des personnes ayant des difficultés pour marcher », précise Stéphanie Regnard. Les boiseries et ornementations en Art Nouveau seraient donc gardées.
Espaces et services
Des immeubles de trois étages comprenant au total 119 appartements de 30 à 65 m2 devraient voir le jour en 2015, sur une surface de 8 000 m2. « Cela ira du studio au trois-pièces », indique-t-on au siège de l’entreprise. Le concept d’Aegide-Domitys comprend une offre de services associée au logement. Les nouveaux bâtiments devraient inclure un restaurant, un bar, une piscine, une salle de sport, un salon de beauté, une bibliothèque, un atelier dédié à l’expression artistique… Ces espaces pourraient, suivant les cas, être utilisés par des intervenants ou des professionnels de l’extérieur. « On peut très bien imaginer qu’une coiffeuse utilise régulièrement une partie du salon de beauté ou qu’un professeur d’aquagym dispense des cours à la piscine », stipule Stéphanie Regnard. L’exploitant prévoit de créer une vingtaine d’emplois directs et autant d’emplois indirects. Des entreprises locales ou axonaises pourraient également être sollicitées pour les travaux de construction. La montagne de soucis imaginée par les amateurs de belles pierres soissonnaises pourrait donc accoucher sur une bonne nouvelle pour l’économie.
SOISSONS (02). L’église de Pommiers est en cours de restauration. Ses murs sont nettoyés par hydrogommage et les joints refaits entre les pierres dont beaucoup sont changées. Elle se remarque, l’église de Pommiers, dans le virage, sur la route de Noyon ! Aujourd’hui plus qu’hier et peut-être moins que demain puisque des rénovation sont en cours. Peu à peu, elle change de couleur. En effet, une grande partie de ses pierres ont été remplacées et le reste nettoyé grâce à la technique d’hydrogommage, utilisant un mélange d’eau et de sable. Même les artisans à l’œuvre sont remarqués. « Des gens s’arrêtent et me disent que c’est beau », relate ainsi Matthieu Pottier, le fils du patron de cette entreprise locale spécialisée, sur place depuis des semaines. « Tout a en fait commencé en 2008/2009 », raconte Francis Couvreur, le maire du village. A cette époque, il avait notamment constaté une forte dégradation des contreforts, autrement dit des piliers extérieurs, et la disparition de joints sur ce bâtiment du XIIe siècle qui a beaucoup souffert durant la Première Guerre mondiale. « Nous avons appelé la Drac (direction des affaires culturelles, NDLR) qui a donné les priorités », se souvient le premier magistrat de la commune, à propos de cet édifice effectivement classé monument historique. Il a alors été décidé de procéder par phases et le financement des travaux a ainsi été étalé sur les budgets 2012, 2013 et 2014. Ils ont de toute façon été subventionnés par la Drac, à hauteur de 9 401 € pour la première tranche et 24 395 pour la deuxième, ainsi que par le conseil général avec 5 875,75 € et 9 148,05 pour la deuxième phase, pour laquelle 5 000 € ont également été obtenus dans le cadre de la réserve parlementaire de Marie-Françoise Bechtel, député. Restent à la charge de la commune les sommes de 10 768,70 € et 28 481,24 €. Dès fin 2012, la nef a été refaite puis le tour du chœur et du clocher est venu, le collatéral a été restauré. On peut, par exemple, remarquer la présence d’anciennes pierres tombales dans les murs de l’édifice puisque le cimetière se trouvait derrière l’église. Une centaine de pierres ont en outre été changées pour le chœur et le collatéral nord dont tout le bas a été refait ainsi que les contreforts. « Le plus important était de consolider l’édifice », indique le maire qui souligne travailler pour les cent ans à venir... Pour ces travaux, en tout cas, il s’est donné dix ans.
Vous pouvez défendre le patrimoine seul, mais il sera difficile de se faire entendre. Avec une association, les services de l’État ou les propriétaires sont tout de suite plus à l’écoute ». Cette affirmation du président Denis Rolland, la société archéologique, historique et scientifique de Soissons, qui compte près de 350 membres, tente de la mettre en application, en pesant de tout son poids pour préserver les belles pierres. Lors de l’assemblée générale, qui s’est déroulée hier, de nombreux exemples ont été cités. À Soissons, plusieurs dossiers sont suivis de près. Il y a tout d’abord l’abbaye de Saint-Léger, « dont le sarcophage a encore pris un coup cette année », regrette le président. L’association a sollicité la mairie pour adopter des mesures d’urgences, en attendant le projet de sécurisation définitif. Ensuite, deux bâtiments privés préoccupent également la société historique dans la Cité du Vase : la maison d’« Henri IV », Grand Place, et la maison « Henri », située boulevard Jeanne-d’Arc. Grâce à l’intervention de la société historique, la première vient de recevoir la visite de l’architecte des bâtiments de France. La seconde vient d’être rachetée par la société Aegide-Domytis, qui a déposé un permis de construire, pour aménager la bâtisse en résidence pour seniors. « Je les ai rencontrés en fin de semaine dernière », explique Denis Rolland. « Ils ont des intentions qui ont l’air d’être les bonnes », poursuit-il. Il y a également des dossiers qui aboutissent, comme c’est le cas pour la maison « espagnole » à Braine. « Il y a trois ou quatre ans, tout fuyait. Aujourd’hui, des travaux ont été faits et il ne reste plus que le pignon à terminer », précise le président. D’autres chantiers vont être suivis, ou accompagnés par ces passionnés. Qu’il s’agisse du moulin de Laffaux, la maison forestière des Champs Mentards au bord de la RN2, ou de la maison Saint-Just de Blérancourt.
« On ne va pas faire grève mais ça ne va pas nous apporter du travail ! » Exerçant à Braine depuis huit ans, cette assistante maternelle exprime des craintes qui reviennent parfois dans les conversations depuis qu’un projet d’accueil collectif des enfants a pris naissance à la communauté de communes du Val de l’Aisne. À tel point que même au relais des assistantes maternelles (Ram) gérés par cette même collectivité, on en a eu écho. Et justement, pour Céline Cousin, responsable du secteur enfance jeunesse, il n’était pas question de gêner cette activité mais bien de proposer « un autre mode de garde » et « de donner le choix aux parents ». Ils ne l’avaient pas, rappelle-t-elle, évoquant un premier diagnostic réalisé par les Francais, en 2004, mettant en évidence l’absence d’accueil collectif sur la zone de la communauté, soit 64 communes ou 20 000 habitants. L’enquête réalisée à l’époque montrait, poursuit-elle, que la population souhaitait une alternative aux assistantes maternelles. Dont elle fait aussi remarquer, que le taux d’occupation est assez important puisqu’il atteint, indique-t-elle, les 80 % en certains endroits comme à Vailly-sur-Aisne. Elle connaît en effet bien son sujet pour avoir notamment mené une nouvelle étude en 2009 alors que l’idée de création faisait son chemin. À ce moment-là, relate-t-elle, un questionnaire avait même été distribué dans les boîtes aux lettres. Et c’est ainsi qu’il avait été établi que « les communes d’implantation idéales seraient Vailly-sur-Aisne : 18 places, Braine : 18 places et Bucy-le-Long : 14 places. » D’où les structures en préparation à Braine et Bucy-le-Long pour 20 places chacune. Celle de Vailly-sur-Aisne est toujours envisagée mais n’a pu aboutir pour l’instant, selon la responsable. À Bucy-le-Long, la construction prend forme et l’accueil devrait ouvrir en mai. Celui de Braine, la réhabilitation d’un local existant, sera opérationnel mi-août. Alors même qu’une assistante en exercice croit savoir qu’elles sont déjà une quarantaine sur Braine. Même si elle a toujours des enfants à garder, elle constate ne plus avoir de demandes et envisage même de se tourner vers les personnes âgées. « Il nous restera ceux qui finissent tard ou travaillent le week-end », prévoit-elle, faisant pourtant remarquer les avantages de la garde individuelle : une chambre par enfant, par exemple. C’est exactement ce que Marie Wozniak, l’animatrice du Ram leur dit : « Je connais des parents qui préfèrent ce mode de garde », assure-t-elle. Pas sûr que cela rassure tout le monde. Si Perrine Canu, qui accepte de garder les enfants le samedi, chose assez rare, ne s’inquiète pas trop, elle remarque ne plus avoir beaucoup de demandes depuis deux ans. Quant à une autre assistante qui, elle, travaille à Vailly-sur-Aisne, elle ne voit pas l’arrivée d’une crèche d’un bon œil « on est quand même 29 ou 30 et c’est compliqué de trouver des enfants à garder ! »
L’entreprise Thévenon, c’est de l’histoire ancienne. Les 23 salariés ont été licenciés le 12 décembre dernier, quelques jours après le placement de la société en liquidation judiciaire. Pas de quoi arrêter sept d’entre eux qui ont décidé de s’allier pour créer une toute nouvelle entreprise au nom explicatif : Réparation Grue Bras Hydraulique (RGBH). Exactement le même domaine de compétences que l’entreprise dans laquelle ils étaient employés. Pour se rendre sur leur lieu de travail, rien de plus simple pour eux : c’est le même qu’avant. « On ne change pas nos habitudes », s’amuse Grégor Poutrel, gérant de RGHB. En fait, la société loue une partie des anciens locaux directement à la famille Thévenon. Aucun changement non plus au niveau des rôles de chacun. Ou presque. « Tout le monde est au même poste qu’avant, explique Grégor Poutrel, sauf moi ! » Effectivement, auparavant, il travaillait au sein du bureau d’études de la société Thévenon. Aujourd’hui, c’est plutôt devis, factures et tâches administratives. Les autres, bien qu’attelés à une tâche spécifique (électricité, mécanique, montage…) ont également appris à devenir commerciaux, parlant le plus possible de leur aventure, histoire de trouver de nouveaux clients. « On a repris le carnet d’adresses de Thévenon, avoue le gérant. Il fallait qu’on agisse vite pour ne pas que les clients aillent trouver des solutions ailleurs. » Entre l’idée d’entreprise et l’ouverture de RGBH, il s’est passé tout juste un mois. Les sept salariés actionnaires, s’y rendent quotidiennement depuis maintenant bientôt trois semaines. « On a osé tenter cette aventure, déclare Damien Marchand, magasinier. Ça aurait été dommage de ne pas le faire. » Les autres opinent du chef. Niveau entente d’ailleurs, ils sont sur la même longueur d’ondes. Ils ont tous travaillé ensemble pendant plusieurs années et connaissent donc leurs compétences. Le plus jeune a dix ans d’expérience, le plus âgé plus d’une trentaine. Grégor Poutrel a été élu gérant pour six ans lors du conseil d’administration dont tous les sept font partie. Même travail, même lieu, mêmes horaires, ils avouent pourtant une différence notable : « Maintenant, quand on travaille, c’est pour nous !, s’expriment-ils d’une même voix. On est tous responsables et actionnaires ! » Une motivation à toute épreuve, même s’ils ne toucheront pas de salaire pendant les deux premiers mois d’activités. « Dans tous les cas, renchérissent-ils, c’est mieux que d’attendre à ne rien faire en recevant les allocations-chômage ! » Il s’agit pourtant, et ils en sont conscients, d’un risque à prendre « mais qu’il fallait tenter ! » Ils ont d’ailleurs confiance en l’avenir de leur toute jeune entreprise. Leur entrepôt comporte déjà plusieurs véhicules dotés d’une grue à réparer. Ils sont juste encore en attente d’une aide à la création d’entreprise de la part de Pôle Emploi. Sinon, leur seul souhait, c’est que les clients continuent à faire appel à eux. « Le but, complète Grégor Poutrel, c’est de faire tourner l’entreprise ! » http://www.lunion.presse.fr/accueil/licencies-economique-ils-creent-leur-societe-ia0b0n304301
Pour certains, franchir un seuil est une victoire. Hier, en l’espace de deux heures – de 14 h 30 à 15 h 30 puis de 16 h 30 à 17 h 30 –, les automobilistes ont été performants. Dans le mauvais sens comme l’indiquait hier soir, la commandant Béatrice Kalsch, de la direction départementale de la sécurité publique : « Nous avons eu 104 infractions au code de la route dont 71 pour excès de vitesse relevés par le radar embarqué, mais aussi 19 contraventions allant du défaut de contrôle technique, à l’absence de carte grise et l’incontournable conduite avec un téléphone portable tenu à la main ». Cinq délits sont venus compléter ce triste constat, avec notamment deux défauts de permis de conduire et une conduite sous l’emprise des stupéfiants. Le directeur de la sécurité publique a désigné le commandant Éric Conrard, nº 2 des policiers soissonnais, comme référent pour la sécurité routière en zone police. Une première opération avait eu lieu la semaine passée sur Chauny – Tergnier. La seconde a commencé hier à Laon, pour se terminer à Soissons, rond point de l’Archer, non sans provoquer des ralentissements aux abords de ce carrefour très fréquenté. Avec le bilan ci-dessus. « Attention, nous n’engageons pas que des actions de répression, puisque nous distribuons aussi par l’intermédiaire de l’intervenant départemental de sécurité routière, plus de 100 kits de dépistage de l’alcool. J’en profite pour rappeler qu’il est obligatoire d’avoir ce type de kit dans la voiture ». Si, en zone police, le nombre d’infractions à l’alcool a baissé en 2013 (719 contre 772), il reste encore un fléau au niveau département, tous les secteurs confondus. Hier, les policiers soissonnais ont reçu le renfort des motards de Saint-Quentin, à la fois ceux du commissariat mais aussi des CRS. « Nous ne déshabillons pas le commissariat de ses hommes pour ce type d’opération » précisait la commandant Béatrice Kalsch. Un bon sens vu que le nombre de cambriolages a certes baissé, mais demeure toujours élevé sur Soissons. Un autre souci.
Un chantier d’insertion destiné à des Soissonnais âgés de 18 à 25 ans a permis de rénover quatre sites de la Grande Guerre à Nouvron-Vingré. C ’est bien beau les inaugurations et les buffets, mais il faut savoir que nous avons une foule de monuments de la Grande guerre dans le Soissonnais ». Le président de l’association 14-18 Jean-Luc Pamart poursuit son propos sur un constat : « dans le cadre du Centenaire, le Département va financer la rénovation une dizaine de sites. Pour les centaines d’autres, il nous reste l’huile de coude… » Parmi ces nombreux monuments constituant le « petit patrimoine », quatre sites viennent de retrouver une seconde jeunesse. Seize jeunes Soissonnais en chantier d’insertion ont effectué un important travail de réhabilitation de lieux du souvenir dans le petit village de Nouvron-Vingré (canton de Vic-sur-Aisne). Le chantier, qui a débuté début décembre s’achève tout juste.
Des techniques et de l’histoire
Encadré par l’association « Un château pour un emploi » et financé entre autres par la communauté d’agglomération de Soissons, le projet a permis de remettre en état quatre sites situés sur le circuit historique de la ligne de front, sillonnant le plateau entre Soissons et Vic-sur-Aisne. « Les quatre groupes ont travaillé au jardin du souvenir, à la cave des fusillés pour l’exemple, et au panneau explicatif situé à proximité, ainsi qu’à la mise en place d’un escalier menant à la carrière de Confrécourt », décrit Myriam, qui a participé au projet. Dans ce cadre, les jeunes majeurs ont découvert la taille de pierre, la pose et la gravure de stèle, ainsi que « l’art » du décaissement. Leur travail a aussi eu des vertus pédagogiques, part la découverte des événements locaux reliés à ces lieux. Le jardin du souvenir est ainsi celui où ont été enterrés 80 soldats morts au début de la guerre, dont le capitaine Dechelette, originaire de Roanne (Haute-Loire). Il y a ensuite la cave où les « fusillés pour l’exemple » ont passé leur dernière nuit. Ils avaient payé de leur vie le fait d’avoir reculé devant l’ennemi. On peut également évoquer l’escalier menant à la carrière de Confrécourt, où était installé l’hôpital durant les combats.
Lundi 17 février, les salariés du siège départemental du secours catholique ont constaté que leur siège, rue du Paradis, avait été cambriolé. Sale coup Comme l’annonce Éric de Villeroché, le président départemental du secours catholique, « il n’y a pas de bon vol et de mauvais vol. Mais là, nous avons l’impression d’être doublement pénalisés. » Un, parce que l’équipe va devoir remplacer les trois ordinateurs portables qui ont disparu entre samedi midi et hier matin, moment où les six salariés permanents du siège départemental, ont découvert le forfait commis pendant cet intervalle de temps au 34 rue du paradis à Soissons. Et deux, parce que cela va entraîner des perturbations dans le fonctionnement de cette structure qui gère plus de 450 bénévoles et des milliers de bénéficiaires dans le département. Des titres restaurants et d’autres objets font partis des choses manquantes après ce forfait commis par l’escalade du mur de la propriété comme sembleraient indiquer les premiers résultats de l’enquête de police. « Voler le secours catholique, c’est voler les pauvres gens, car nous vivons à 99 % de dons » martèle le président départemental, « car en plus de pénaliser les salariés dans leur travail quotidien, cela donne un coup au moral des bénévoles qui œuvrent au siège mais aussi dans les 35 équipes reparties sur l’ensemble du département. Surtout que sur les ordinateurs, il n’y a rien d’important pour ceux qui les ont dérobés. Mais pour nous, il va nous falloir du temps avant de récupérer toutes les données. » Outre le préjudice, ce type de vol implique de ne pas reconnaître l’action de ces bénévoles. « C’est dégueulasse » conclut sans détour le président de la structure départementale. Un type d’action qui semble être « prisé » en ce moment, puisque plusieurs organismes du même type ont été eux aussi visités depuis quelques mois.
Tu auras une bonne surprise, lui avait-on dit. Reine-Marie Noblecourt ne s’attendait effectivement pas à être nommée dans l’ordre national de la Légion d’honneur, lors de la dernière promotion, en janvier 2014. Tout juste la Soissonnaise s’était-elle doutée qu’elle était pressentie pour recevoir une récompense mais elle pensait plutôt au mérite… Elle aura véritablement le ruban officiellement dans quelques semaines ou mois, sans doute au printemps, mais se dit d’ores et déjà très honorée. « Le rouge me va bien », dit-elle en souriant, arborant justement un ensemble dans ces tons-là. « C’est une grande satisfaction pour l’ensemble de nos familles » estime cette fille de boulangers qui conçoit aujourd’hui des systèmes automatisés pour ces professionnels et d’autres. « Nous sommes dans les métiers de commercique », indique-t-elle voyant d’ailleurs cette reconnaissance comme un atout pour la suite. « Pour moi, c’est une clé qui va m’aider », espère-t-elle, pensant notamment à toute l’action qu’elle mène pour aider les élèves décrocheurs et favoriser, à travers Le pied@L’étrier dont elle est la cheville ouvrière, le « préapprentissage » dont elle croit au retour. « Je participe au CLEE, comité local école entreprise », précise-t-elle d’ailleurs. Cette récompense, elle la prend aussi pour les métiers et les très petites entreprises (TPE). Pour la sienne aussi, bien sûr, « une entreprise de femmes » qu’elle tient à bout de bras avec ses deux filles. Elle raconte aussi comment elle l’a montée avec son compagnon puis fait fructifier à tel point qu’un aménagement de local est en cours pour former, notamment, ceux qui font appel à « L’envie d’@pprendre », le centre de formation dont elle est la gérante-consultante. Les entrepreneurs, elle a de toute façon toujours fait pour les aider, elle qui a rencontré son conjoint en cherchant des caisses enregistreuses. Aujourd’hui, aux commerçants comme ses parents, elle propose des dispositifs sophistiqués permettant aussi bien l’encaissement que la gestion des stocks. Des petites icones, c’est la spécialité de sa fille, représentant par exemple pains au chocolat et baguettes, permettent de savoir combien d’articles ont été vendus. Une autre machine, peu utilisée pour l’instant en province, selon cette Soissonnaise originaire du Cateau-Cambresis, se substitue à la caisse, rend la monnaie automatiquement tout en étant bien plus compliqué à subtiliser !
SOISSONS (02). Vétusté, problème dans la nourriture, l’internat des établissements privés de Soissons est au centre d’une pétition. C’est un vrai inventaire à la Prévert. Mais ici, c’est tout sauf une description qui attire les convoitises. Ce serait même l’inverse. À tel point que les internes du dortoir qui regroupe les collégiens, lycéens et étudiants des établissements privés soissonnais, ont adressé il y a quelque temps, une pétition au directeur de l’établissement du lycée. Qui l’a lui même transmis à celui qui dirige l’établissement où couchent environ 180 garçons et filles. Les motifs de la plainte ? « Il y en a plusieurs » explique une des lycéennes, organisatrice de cette supplique, « pour ce qui concerne la vétusté de l’établissement en premier. Imaginez, nous n’avons que 5 douches pour 90 personnes, et assez souvent, elles sont condamnées ou en réparation. C’est la même chose pour les garçons : 5 douches pour autant d’élèves que de notre côté. Nous avons des lumières régulièrement cassées, et qui ne sont changées que lorsqu’il y en a plusieurs HS ! Vous rajoutez à cela la moisissure que l’on voit sur les murs, dans les couloirs, à croire qu’il n’y a pas d’aération. Et d’ailleurs, dans ces derniers, on a du mal à penser que l’on soit en sécurité quand on voit certains éléments qui ne tiennent on se demande comment ! » Certes, l’âge de l’internat est là, et cet établissement privé ne dispose pas de fonds permettant d’engager de lourds travaux. « Mais lorsque nous sommes allés nous plaindre à notre responsable d’internat, il nous a fait comprendre que nous pouvions prendre une chambre ailleurs que dans l’internat ! » Sauf que la liste des griefs ne s’arrête pas ici. En quelques jours, plusieurs plateaux-repas ont été montrés du doigt. Pour des raisons évidentes comme le montre l’insecte incrusté dans le morceau de pain :
Tomates à la vanille
« Outre cela, nous avons eu des tomates vinaigrettes à la… vanille ! Puis, un steak haché qui était pratiquement vert. J’ai mordu une bouchée puis cela a été tout. Quand on a demandé ce qui se passait avec ce steak, on nous a répondu que c’était du veau ! Mais je ne crois pas que le veau soit de cette couleur, même en steak ». Ici, l’établissement ne cuisine pas sur place mais sous-traite à une entreprise nationale qui délivre des plateaux-repas. « On a entendu que nous n’étions pas le seul établissement où il y avait eu ce problème de nourriture. Mais depuis cela, nous sommes plusieurs à ne plus prendre ces repas. » Le lycée se serait retourné contre le prestataire. Plusieurs fois, nous avons essayé de joindre la direction de cet internat et nous n’avons jamais pas pu avoir de réponse concernant un éventuel « toilettage » de l’internat
Durant près de huit mois, deux voleurs de métaux se sont allègrement servis sur une friche industrielle à cheval entre Soissons et Billy-sur-Aisne. Arrêtés cette semaine, les deux hommes, âgés de 24 et 31 ans, devront répondre de leur trafic devant la Justice en mai prochain. Ils avaient pourtant trouvé un sacré filon. L’ancien site de la chaudronnerie industrielle BSL, situé avenue de Reims, s’étend sur plus de 5 hectares, et comprend 19 600 m2 de bâtiments couverts. L’usine a fermé ses portes définitivement en mai 2002. À l’issue d’une liquidation judiciaire qui s’est éternisée, la communauté d’agglomération du Soissonnais en est devenue l’acquéreur en mai 2010. Depuis, malgré les dispositions prises pour le sécuriser, le site est souvent la cible, au mieux des tagueurs, au pire des pillards. Plusieurs bâtiments ont été ainsi dépouillés de tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à du métal « précieux ». Câbles électriques arrachés pour le cuivre, plaques en fonte « envolées », baies vitrées éventrées… En mai 2013, les voleurs arrêtés cette semaine ont commencé à se servir eux aussi. Ils ont notamment démonté et cisaillé des poteaux en acier pour les revendre chez un ferrailleur. Lesdits poteaux soutenaient notamment la charpente d’un bâtiment. Pour information, certains morceaux pesaient environ 800 kg pièce… « Ils se sont attaqués à la structure même des locaux, ce qui ne sera pas sans conséquence sur le coût de la réhabilitation à venir », déplore le président de la communauté d’agglomération Jean-Marie Carré.
Les poutres revendues à un ferrailleur
Heureusement, le « petit manège » des pillards a été repéré par les gendarmes de la compagnie de Soissons. Lors d’un contrôle routier en fin d’année dernière, les militaires de Braine ont repéré un camion plateau chargé de poutres en métal. Les occupants du véhicule ont livré des explications assez vagues sur leur provenance. La brigade de recherche de Soissons a débuté une enquête, qui a permis au fil des semaines déterminer d’où venait ce matériel. Les investigations ont établi par la suite que les deux hommes impliqués allaient revendre leur marchandise chez un ferrailleur de la région. Manque de chance pour eux, les professionnels du secteur tiennent désormais un registre détaillé sur ceux qui les fournissent, et paient le plus souvent par chèque. Les forces de l’ordre estiment ainsi que les voleurs auraient empoché 20 000 euros en écoulant 105 tonnes de métal. En milieu de semaine, les deux hommes, ainsi que leurs compagnes, ont été interpellés rue Laurent-Schmid à Soissons (vers le « pont de Baxi »). Relâchés, les deux hommes, qui ne reconnaissent pas les faits, devront répondre de recel de vol aggravé devant le tribunal.
V ous êtes la démonstration que l’amateurisme dans ce secteur peut exister ! » Le président de l’audience correctionnel du TGI de Soissons a bien choisi ses mots pour évoquer le cas du trio, tour à tour gérant de l’entreprise aujourd’hui disparue Les rénovations prestiges. Si au final, les gérants devront patienter jusqu’au 24 février prochain pour connaître la décision du tribunal – 1 000 euros d’amende avec sursis requis –, le public présent lors de l’évocation de cette histoire a vite compris que les trois protagonistes avaient, à minima, eu un comportement pour le moins léger. Ils étaient poursuivis pour ne pas avoir respecté l’échéancier de perception des fonds lors d’un chantier de construction. « La loi est très précise dans ce domaine, puisque par exemple, lors de la signature du contrat de construction, vous ne devez percevoir au maximum que 15 % du montant total du chantier. Or, vous étiez déjà à 20 % » ont tout à tour, déclaré président de l’audience et substitut du procureur. Ce dernier va même rajouter dans ses réquisitions que « vous aviez repéré la poule aux œufs d’or, que l’affaire promettait d’être juteuse. Or, il y a des règles à respecter. » Malgré les premiers dérapages, lorsque la seule femme prévenue avait pris les commandes de l’entreprise à la fin de l’année 2009, les factures avaient continué à être envoyées. « Pourquoi ? », questionne Guillaume Lequai le substitut. Il n’aura pas de réponse nette et claire. Comme à savoir qui dirigeait vraiment l’entreprise dans la première partie de l’année 2009. Bref, tout cela conduira immanquablement au dépôt de bilan de cette entreprise en 2010. Puis à l’appel à l’aide de la famille Roger à l’émission de TF11 Tous ensemble, qui débouchera d’ailleurs sur une suite tout aussi « folklorique ». Avec l’intervention d’un représentant de l’État, pour rappeler que là aussi, il existe des lois et règles à respecter. Mais c’est une autre histoire.
SOISSONS (02). Des bleus, des hématomes aux yeux, des dents près de se déchausser et une hospitalisation de plusieurs jours. Une Soissonnaise a subi l’enfer en fin de semaine dernière dans le quartier de Chevreux, à Soissons. Un enfer filmé par l’un des garçons présents lors des différentes scènes. Trois des cinq bourreaux de la jeune fille âgée de 24 ans et placée sous curatelle - deux jeunes majeurs et un trentenaire -, ont été condamnés à des peines de prison ferme ce jeudi par le tribunal correctionnel de Soissons. Les deux autres mis en cause, un garçon et une fille mineurs, ont été mis en examen dans ce dossier par le juge des enfants. Les faits se sont déroulés dans l’appartement de Damien Galampoix, le trentenaire, le vendredi 7 février. Ils ont été découverts par inadvertance en début de semaine par la mère du garçon mineur. « Inquiète de la fugue de son fils dix jours auparavant, elle s’est connectée sur son compte Facebook », raconte le président du tribunal. « Elle a découvert des vidéos où deux jeunes filles rossaient une troisième », poursuit le magistrat. Les images, projetées à l’audience, sont éloquentes : la victime se fait coincer dans un coin et reçoit des coups de poing dans la figure. C’est ensuite dans le salon que les deux filles en furie, Clara Laudrin, tout juste 18 ans, et l’autre, âgée de 17 ans, poursuivent leur défoulement qualifié de « sauvage » par les magistrats : l’une d’elles saute sur la victime à pieds joints, puis cette dernière essuie une rafale de coups de pied. Chaque garçon était spectateur, mais aucun n’a joué le même rôle. Damien Galampoix, dont la victime est sa petite amie, fut le plus passif. « Il n’a pas pu s’interposer », insiste son avocate Maître Diot. Cette dernière souligne aussi que son client est décrit comme « pénalement irresponsable » selon un médecin expert. Il y a ensuite le « cinéaste » de la scène, Christopher Gromarin, qui a fraîchement atteint la majorité. « Quand elles ont commencé à la frapper, j’ai sorti mon téléphone portable », explique-t-il, en affirmant sans grande conviction avoir aujourd’hui honte. C’est, selon lui, le troisième garçon qui aurait ensuite eu l’idée de publier les vidéos sur le réseau social. À l’audience, Clara Laudrin a affirmé avoir frappé la victime « car elle a regardé mon copain (ndlr : le garçon mineur) avec insistance ». Malgré un casier vierge, elle écope d’une peine d’un an de prison ferme. Même sanction pour Christophe Gromarin. Damien Galempoix a été, pour sa part, condamné à 6 mois de prison. Tous ont été emprisonnés après ce jugement.
Comme prévu, Cloé, l’ancienne élève de Gérard-de-Nerval, a été sélectionnée pour poursuivre son aventure dans « The Voice ». Par Garou. Retour sur la soirée où le Québécois a joué de sa guitare.
Cloé, quand vous voyez Jenifer, le premier juré se retourner après seulement 27 secondes de chanson, que se passe-t-il ? C’est un gros soulagement. Je me dis ça y est, ça y est, j’y suis. Après, je ne me souviens plus, je n’ai pas trop de souvenirs sur les fauteuils de Florent Pagny puis celui de Garou. J’étais tellement stressée par cette audition que je ne suis pas très contente après coup, de ma prestation. J’étais morte de peur. Je suis allée sur la scène en me disant : allez, tu balances tout ! Pour revenir plus en arrière, comment t’est venue l’idée de s’inscrire à « The Voice » ? Moi, je n’étais pas partante. Je n’étais pas une grande fan de ce genre d’émission. Mais là, c’est quelqu’un qui me connaissait et m’a dit : tu t’inscris ! Après quelques réflexions, je me suis dit pourquoi pas ? C’était en mai 2013. J’ai envoyé en juin un CV vidéo où je jouais de la guitare. Il y a eu une réponse relativement rapidement puis ensuite, plusieurs présélections avant d’arriver aux auditions. Là, quand j’ai appris que j’étais retenue, c’était déjà sympathique. L’émission a été enregistrée en novembre dernier. Il y avait déjà des chanteurs ou musiciens dans la famille ?
Non, je suis la première chanteuse, même s’il y a déjà des artistes dans un autre domaine chez nous. Pour la chanson, je dois d’ailleurs remercier Nathalie, ma prof de musique à Soissons, qui a été la première à croire en moi. Elle a déjà marqué ma vie.
C’est Jenifer qui se retourne en premier, puis Florent Pagny et enfin Garou. Puis, on voit que Mika regrette de ne pas avoir appuyé. C’est sympa ? Oui, je me dis que j’ai trois jurés et demi qui ont cru en moi. Quand je vois que Florent Pagny me voulait dans son groupe puisqu’il m’a dit que je m’étais – en riant – trompé d’équipe. Mais dès le début, j’espérais que Garou se retourne. C’est lui que je voyais le plus pour me faire progresser. Mais j’avoue que Jenifer qui se retourne, puis ensuite joue sur l’émotion, chose qu’elle sait très bien faire, j’ai hésité un peu. Mais, je suis restée fidèle à mon idée de départ. Justement Garou va vous chercher, joue sur votre guitare puis vous raccompagne. Un truc de « fou » ? Je ne laverai plus jamais ma guitare ! Il est extra. Le voir prendre la guitare et jouer…
L’association de pêche de Soissons s’est longtemps targuée d’être la plus grosse de la commune par le nombre de ses adhérents. Elle l’est peut-être encore mais elle a perdu près de 300 membres, 283 exactement, puisqu’ils étaient 1460 en 2012 et seulement 1177 à avoir pris leur cotisation l’an dernier. Le président voit deux raisons à cela et il les a évoquées lors de l’assemblée générale, dimanche. La première est liée à la crise et toucherait tout le département selon Jean-Paul Rabier. L’état des berges de l’Aisne serait, en plus de la météo, la deuxième d’après le responsable de l’association. Il assure que lorsqu’on constate « les difficultés liées aux abords et le manque d’entretien des parcours, cette diminution se comprend beaucoup mieux ». Les adeptes de la pêche ont eu l’occasion d’en faire part au maire de Soissons puisqu’il était présent lors de la réunion. Une discussion s’est d’ailleurs engagée à propos du fameux ponton dont se sont plaints certains pêcheurs et notamment une personne souffrant de handicap. Il s’avère que cet équipement est plus utile aux promeneurs qu’aux pêcheurs. Autre difficulté abordée pendant l’assemblée : l’accès à la rive dans le secteur de Villeneuve « bouché en haut du chenal par VNF (voies navigables de France, NDLR) et une discussion est engagée pour permettre de nouveau l’accès de ce secteur très fréquenté », préviennent les membres de l’association. Celle-ci tente toujours d’attirer les jeunes, dont le nombre d’adhésion à presque diminué de moitié (113 pour 208) avec l’école de pêche dont le nombre de participants remonte avec un niveau en hausse. L’espoir est donc permis !
SOISSONS (02). Pour soutenir sa ville et son histoire, un Soissonnais a fait réaliser un moule pour fabriquer le Vase de Soissons en chocolat, à l’image de celui de l’office de tourisme. J’aime ma ville ! » L’heure de la retraite sonnée, Patrick Genin a voulu concrétiser cet intérêt porté à la commune et à son histoire. Ainsi a-t-il ouvert un nouveau commerce, dans le local où il exerçait son activité d’assureur, pour proposer des produits de tous terroirs, dont le sien. Et il a décidé de créer tout bonnement un produit à la gloire de Soissons : un Vase en chocolat. Même s’il souligne, en clin d’œil, que certains « historiens veulent remettre en cause l’histoire du Vase de Soissons », ce grand voyageur assure que « lorsque nous disons que nous sommes de Soissons, on nous parle toujours du Vase avant le haricot ! » Partant donc du principe que tout visiteur de la cité du Vase souhaite en rapporter un chez lui, il s’est inscrit dans la continuité de l’initiative prise au sein de l’office de tourisme, en 2012, avec la réalisation de cet objet en poterie. Il a voulu que son chocolat ait exactement la même forme. Il l’a donc présenté comme modèle au chocolatier auquel il s’est adressé pour la fabrication. Car « le plus dur était de trouver le moule, le chocolatier l’a donc fait faire mais j’en suis propriétaire. » Plus petit que son homonyme en poterie, c’est ainsi une exclusivité. Mais le propriétaire de la boutique Direct régions aimerait, indique-t-il, « qu’on soit plusieurs à en vendre », il souhaiterait notamment le voir dans les rayons de l’office de tourisme. Lui-même commercialise l’objet dans lequel on peut mettre des fleurs. « La différence, c’est que le mien, vous pouvez le casser, il vous restera toujours le chocolat à manger ! » s’exclame-t-il avec humour. Il a en outre cherché un professionnel local et a travaillé avec un Rémois, le plus proche pouvant répondre à ses attentes, notamment dans le domaine du rendement, précise-t-il. Car il en a vendu pas moins de 300 depuis le 15 octobre, date d’ouverture de son enseigne ! Preuve s’il en est du bien-fondé de son initiative. Et aussi de son talent puisqu’il se fait fort de ne pas laisser les visiteurs ressortir de son magasin les mains vides. « Mon principe est de faire connaître les producteurs locaux », explique-t-il. Dans son magasin, on trouve donc non seulement des productions de tout le Soissonnais mais aussi les fleurons locaux comme le fameux haricot sec, décliné en potage, en confiserie ou même en apéritif. Et comme l’ensemble des terroirs sont bons à prendre pour cet Axonais, il glane, au fil de ses expéditions touristiques, de bonnes adresses afin de pouvoir, par la suite, suggérer l’achat d’une choucroute ou de moutarde dont il connaît le fabricant.
SOISSONS (02). Un atelier associatif permet aux automobilistes d’apprendre à entretenir leur véhicule, moyennant une adhésion. Local et matériel sont mis à disposition depuis 30 ans Un médecin, un dentiste, un ouvrier d’usine, un agent de l’administration fiscale, un étudiant et un formateur, que se racontent-ils le samedi matin dans le local d’un ancien garagiste ? Des histoires de mécanique puisque, adhérents de l’Espace jeunesse et culture (EJC), ils sont membres de l’atelier associatif créé dans les années 80. Chacun vient donc chaque semaine ou juste quand il en a besoin pour venir réparer, entretenir sa voiture. « Parfois on refait le monde », lance même, tout sourire, Yann Lemaoe, passionné de mécanique, « plus spécialisé dans la moto », l’un des trois animateurs. Avec Bernard Scerri et Philippe Boucherit, il dispense ses connaissance et ses conseils, mais « nous sommes tous bénévoles et c’est pour ça que cela marche si bien ! », tient à dire Philippe Boucherit. Le but est ainsi que chacun s’initie peu à peu aux différentes tâches et puisse faire lui-même les travaux nécessaires sur sa voiture. Ainsi en est-il de Philippe Seuwin, « simple adhérent » qui semble bien venir régulièrement : « Avant je ne faisais que mes vidanges. La fois dernière, j’ai changé un cardan sur une Audi et le coup d’avant, des biellettes de direction. » Lui est convaincu de l’utilité de ce groupe mis en place autour de certains, toujours présents, à l’initiative d’un garagiste retraité avec le soutien du directeur de la MJC (devenue EJC) de l’époque, racontent ces pionniers. « C’est une solidarité dans la mécanique », s’enflamme Philippe Seuwin. Parmi les « quinze/vingt adhérents, ça dépend des années », selon Bernard Scerri, il y a donc des représentants de tous les milieux sociaux mais aussi de tous âges et de diverses origines puisqu’un Marocain, un Slovène et un Soissonnais originaire du Burundi, sont cités autour de la table, au moment du café. Car l’ambiance est bon enfant dans ce « melting-pot ». Un mélange décrit comme « très sympa » par Marie-Pierre Ferté, la seule femme présente, hier, mais « il y en a quelques-unes ». « On achète nous-mêmes les pièces », précise celle qui ne bricolait pas cette fois mais l’a déjà fait, c’est promis. Elle retrouve ici des connaissances et même de la parenté puisqu’on vient ici en famille, à l’image d’un bambin n’hésitant pas à donner un petit coup de main à papa. Les animateurs, eux, indiquent que lampes, clés et autres outils et matériels divers sont achetés petit à petit, au fil des années, afin de permettre des réaliser les interventions courantes. Et ce, dans un lieu adapté puisque plusieurs fosses donnent par exemple des possibilités que tout un chacun ne pourrait pas avoir à son domicile. Et « en une vidange, vous avez amorti votre adhésion », lancent plusieurs fidèles. Même s’il le jurent tous, pas question de faire concurrence aux professionnels, il faut avant tout avoir le goût de la mécanique. « Certains sont venus et on ne les a jamais revus, ils ne voulaient pas mettre les mains dans le cambouis. »
Une chaise est restée vide, comme un symbole. Celui d’une direction qui a complètement lâché prise depuis près de 2 ans. En fin de semaine, les anciens et futurs ex-salariés de Baxi sont entrés dans l’après. Une nouvelle vie symbolisée par les premières lettres de licenciement que 29 salariés ont déjà reçues. Ils étaient presque tous là jeudi matin à la maison des associations de Villeneuve-Saint-Germain. À portée de vue de leur ancien site… Seuls quatre n’ont pas pu, voulu, venir. Par contre, alors que la responsable de la cellule de reclassement, mise en place par le groupe Chappée, ne s’attendait qu’à voir les 29, la salle comptait plus de 70 présents. Ce qui a surpris Bernadette Wald, salariée du groupe Aksis, entreprise ayant remporté le marché du reclassement. Cette femme va devenir pendant une petite année le guide dans ce naufrage collectif. Il y aura aussi Donato Cerrotti, patron du Pôle emploi soissonnais, et deux de ses conseillères, Jessica Lener et Blandine Néant, pour donner des repères afin de se retrouver dans cette période pré et post licenciement. Ou plutôt pour ceux qui « ont été notifiés », expression absurde pour évoquer les 29 premiers salariés qui ont reçu leur lettre de licenciement. Il fallut d’ailleurs attendre une heure après le début de la réunion pour entendre le terme « licenciement »… Juste avant les premières prises de paroles, le maire Patrick Day est passé. Après des poignées de main, des « bonjour », il reçut en retour des mots qui l’ont incité à ne pas s’attarder. Pendant une heure, les ex Baxi ont eu leur « feuille de route » pour les mois à venir : des mauvaises nouvelles comme celle de mettre une croix sur des vacances pendant un an, à partir du moment où ils s’engagent dans le processus de la cellule de reclassement. C’est notifié dans le PSE, le plan de « sauvegarde de l’emploi », qui mettra 90 personnes sur le chemin d’un avenir plus qu’incertain. « Quand on va vous proposer des pistes, ce ne sera sans doute pas forcément sur Soissons même » a précisé Bernadette Wald, « et le train ne passera pas deux fois… » En clair, il vaudra mieux être « mobile ». Même si dans son discours, Donato Cerroti, patron de Pôle emploi Soissons, a tenu à ne pas noircir le tableau. « Malgré la crise il y a encore des entreprises qui recrutent, y compris dans l’industrie même si ce secteur ne va pas bien. » Ça, on s’en doutait.
« Je ne suis pas fier de ce que j’ai fait, avoue Alphonse Lafont à la barre du tribunal correctionnel de Soissons. Je le regrette. » Hier, il est ressorti avec 18 mois de prison ferme. La raison ? Dans la nuit du 30 au 31 octobre 2013, à 00 h 30, le prévenu entre dans un mobile-home et roue son propriétaire de coups au niveau du visage et de l’épaule. Résultat : 10 jours d’incapacité totale de travail. Selon la victime, il n’aurait pas agi seul. Une circonstance aggravante dont il se défend : « J’étais seul, affirme-t-il. Je certifie qu’il ment ! » Autre point de désaccord : la victime affirme avoir été frappée dans son lit pendant son sommeil. Pour le prévenu, les faits se sont déroulés alors que tous deux se tenaient debout, à l’intérieur de la caravane. Seule chose certaine : le prévenu était fortement alcoolisé. Malgré ses dénégations du début, il a fini par reconnaître ces faits de violences commis « parce qu’il m’a dénoncé dans une autre affaire de vol alors que j’ai des preuves du contraire. » Pas de quoi perturber Christophe De Bosschere, le président du tribunal correctionnel : « Il aurait fallu attendre le 17 février pour vous expliquer devant le tribunal. » Tout en disant regretter ces actes, il dément les accusations de menaces de mort et de dégradations (deux véhicules, un portail et un carreau du mobile-home) pour lesquelles il comparaissait également. Pour ces derniers faits, il a été relaxé, faute de preuve. Il est par ailleurs reconnu coupable de violences en réunion. Au vu de ses antécédents (déjà 13 condamnations essentiellement pour vol), le tribunal l’a condamné à 18 mois de prison ferme avec maintien en détention
Cela fait quarante ans que les maires successifs se cassent les dents sur les ruines de l’hôtel de la Croix d’or. Quatre murs qui tiennent tant bien que mal debout, donnant sur la rue Saint-Christophe. Une verrue qui nuit à tout le quartier. En si mauvais état qu’un arrêté de péril a été émis dernièrement. Des travaux de mise en sécurité sont nécessaires. Impossible jusque-là pour la municipalité de l’acquérir, le propriétaire, un Parisien, ayant toujours refusé de le céder, car il avait un projet d’hôtel, qui n’a jamais abouti. Après bien des démarches, le préfet vient de signer l’arrêté de cessibilité. Donc, le maire est autorisé à acquérir l’immeuble à l’amiable ou par voie d’expropriation. Un site, qui ne vaut que par son emprise foncière. L’arrêté de cessibilité fait suite à la déclaration d’utilité publique (DUP) de décembre 2012, qui valide le projet de la Ville à cet endroit : démolir l’immeuble pour y construire, sur quatre étages, dix-sept logements par Logivam, la moitié en accession libre, l’autre moitié en location. Au rez-de-chaussée, sur une surface de près de 500 m2, il est prévu des commerces. Pourquoi pas une enseigne spécialisée dans le bio ? L’ensemble immobilier comprendrait aussi du stationnement privatif, une trentaine de places.
Les commerçants satisfaits
Voici quatorze ans, en 2000, le maire d’alors, Claude Parisot, avait lancé une procédure semblable mais la DUP avait été attaquée au tribunal administratif d’Amiens par le propriétaire, Claude Krief. Les motivations de cet homme pour conserver cet immeuble, qui ne lui rapportait rien, restent aujourd’hui encore mystérieuses. Le déblocage de cette situation permettra sans doute à la rue Saint-Christophe, et au quartier du même nom, de prendre un nouvel élan. C’est en tout cas ce que les commerçants attendent depuis très longtemps. « Dans une rue commerçante comme la nôtre, ça fait un peu tâche. Et puis c’est dangereux », indique Victoria Lefranc, boulangère située en face. « C’est très bien que ça avance, ça va redynamiser la rue », explique-t-on dans une boutique de chaussures. « Ça coupe la continuité commerciale », remarque Line Idelot (droguerie Baroteaux), qui se réjouit, elle aussi, de ne plus voir cet ensemble « moche et tristounet ». « Il y a tout ce qu’il faut dans cette rue. On ne demande que de la lumière, de la vie », ajoute-t-elle. Certains sont plus sceptiques. Au tabac le Maryland, on n’y croit plus. Pourtant, depuis quarante ans, on n’était jamais aussi loin dans le règlement de ce dossier.
Il n’y aura pas une mais deux cérémonies, demain jeudi, en hommage aux aviateurs américains, dont l’avion s’est crashé à Villers-Cotterêts il y a tout juste 70 ans. L’une le matin au collège François-1er avec les élèves et les professeurs ; l’autre en fin d’après-midi, au monument dédié aux aviateurs au faubourg de Pisseleux, avec les élus, les porte-drapeaux et la batterie-fanfare. Tout le monde a changé ses plans, au dernier moment. Fabien Lambiel, l’enseignant coordinateur de cet événement qui a nécessité un an de travail au collège, déplore une tentative de « récupération politique » de la part du maire Jean-Claude Pruski. Ce dernier plaide la bonne foi et estime qu’« il n’y a rien d’électoraliste là-dedans ». Ce qui était prévu il y a quelques semaines encore : l’après-midi du 6 février, un pèlerinage de 90 enfants et ados du collège et de l’école primaire de Pisseleux dans le quartier où le bombardier américain B-17 était tombé, suivi d’une cérémonie à la stèle en hommage aux aviateurs, avec des témoignages de Cotteréziens ayant assisté au drame du 6 février 1944. Il était aussi prévu que Roger Presson, historien local et témoin lui aussi, y lise un message du frère du seul survivant du crash, Joe Pino. De son côté, la Ville devait organiser une cérémonie le 7 février à 19 heures. « À mesure que grandissait la cérémonie scolaire, les difficultés incompréhensibles ont soudain apparu », fustigent Roger Presson et Fabien Lambiel. Ils auraient notamment eu du mal à obtenir un arrêté municipal interdisant pour deux heures le stationnement sur la place du 8-Mai-1945, où se trouve la stèle. Le maire a annulé la cérémonie prévue le 7 février et « s’est invité », selon les termes de Fabien Lambiel, à celle organisée par les scolaires. « Une demande de discours officiel du maire » a créé un incident diplomatique. À François-1er, la crispation a été telle que la sortie à Pisseleux a été annulée, et la cérémonie est désormais programmée le matin uniquement dans l’enceinte du collège. « M. le maire a tout fait pour que la cérémonie n’ait pas lieu et quand il a vu que ça prenait de l’ampleur, il a voulu la récupérer. On ne fait pas de politique sur la mémoire des morts et sur le travail des enfants ! », tonne l’enseignant.
« On ne changeait rien dans leur programme »
Jean-Claude Pruski, lui, dit ne pas comprendre. « Lorsqu’on a prévu notre cérémonie le 7 février, nous ne savions pas que le collège en organisait une aussi. J’ai rencontré la principale du collège et j’étais invité à faire un message. On s’insérait dans le programme, nous on apportait les porte drapeau, mais on ne changeait rien dans leur programme. C’est un professeur qui a décidé de tout annuler. C’était normal que le maire s’insère à la cérémonie, comme je le fais pour les harkis ou toute autre cérémonie patriotique. Je ne vais pas ne pas honorer la mémoire des aviateurs américains parce que je suis candidat aux élections ! »
VILLERS-COTTERETS (02). Depuis 2010, une fonctionnaire municipale devrait être réintégrée dans ses fonctions. Mais son employeur semble traîner. On se demande pourquoi la mairie de Villers-Cotterêts souhaite aller jusqu’au bout. Depuis près de cinq ans, une responsable de la municipalité cherche à réintégrer un poste duquel elle fut évincée en 2008. Malgré une décision de justice favorable, les choses traînent. Sur ce dossier, le maire n’a pas souhaité s’exprimer car il s’agit « d’une affaire toujours en cours ». Tout débute en 2008. Nathalie T. est alors responsable de la restauration administrative et scolaire. « Quelqu’un a été recruté pour prendre ses fonctions », commente le secrétaire général du syndicat CFTC des territoriaux de Picardie Alain Melcus. D’après nos informations, plusieurs raisons ont été évoquées pour expliquer « l’évincement » de Nathalie T. : problème avec le voisinage, incompétence, ou encore grade ne correspondant pas à ses fonctions. Des accusations que balaie Alain Melcus qui défend le dossier. « Dans chacun des cas, il y avait d’autres procédures ou solutions possibles. » Deux ans plus tard, en 2010, le tribunal administratif d’Amiens a tranché : « la décision du maire de la commune de Villers-Cotterêts du 26 juin 2008 est annulée. Il est enjoint à la commune, de réintégrer Madame T. dans ses fonctions », lit-on dans le jugement. Or, d’après la CFTC, l’affectation qui a suivi était une « mise au placard » (voir photo). La plaignante a donc formulé une nouvelle requête auprès de la justice administrative. Le tribunal a ordonné une nouvelle fois sa réintégration, en condamnant la Ville à une astreinte en cas de non-exécution. La mairie a remis dans les semaines suivantes une fiche de poste à l’intéressée faisant état de sa réintégration. « Mais le problème, c’est que l’affectation était cette fois vidée des tâches et des responsabilités relatives à ses anciennes fonctions », relève la CFTC. Le dossier est donc désormais examiné par la plus haute instance judiciaire en la matière, le Conseil d’État.
C. est forain de son état. Hier, il était à la barre du tribunal correctionnel. Le 7 novembre 2010, à Soissons, il a eu un peu de mal à s’expliquer avec sa future ex-femme et sa future ex-belle-mère. Devant sa grande caravane, il les a un peu menacées et un peu agressées. Présentes à l’audience, les victimes ne se sont pas laissées intimider. Avec courage, elles ont témoigné devant le juge. Monsieur et madame se sont séparés le 1er novembre 2010. « Il m’a mise à la porte avec mon fils d’un an dans les bras. Je n’avais pas de vêtements pour lui, ni son carnet de santé. Et il a gardé mon fils aîné de 4 ans », se souvient Séverine (prénom modifié), l’ancienne conjointe. Du coup, une semaine plus tard, elle avait décidé de revenir à la caravane pour récupérer du lait, des médicaments, des habits et des papiers en passant par la fenêtre, puisque la porte était fermée. Sa mère l’attendait à l’extérieur. C. est revenu sur ces entrefaites. « Dès qu’il m’a vu, il m’a secouée, tirée par les cheveux, puis rejetée dehors. Il a vu ma mère qui téléphonait et s’est ensuite jeté sur elle. » Comme il ne voulait pas qu’on appelle la police, le forain a empoigné sa belle-mère, lui a tordu les mains et le dos pour récupérer le mobile. N’y parvenant pas, il l’a alors bousculée sur le petit escalier menant à la roulotte. Poursuivies par C. les deux femmes ont regagné leur voiture puis se sont enfuies, en essuyant cette menace : « T’as pas intérêt à déposer plainte, sinon tu vois ça [a-t-il déclaré en désignant le garçon de 4 ans], tu ne le verras plus ! » Des certificats médicaux ont attesté que les victimes avaient une incapacité totale de travail de dix jours chacune. Suivant les réquisitions du procureur, le juge a condamné le forain à six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve durant deux ans. Il devra en outre débourser 5 335 euros : 1 700 euros pour les préjudices de chaque victime, 1 235 euros pour indemniser la CPAM et 700 euros pour les frais d’avocat.
SOISSONS (02) Pour Cookie Ann, de son vrai nom Anne-Laure Cristante, l’année 2014 débute à cent à l’heure. Le 10 janvier, la jeune styliste a quitté Soissons pour s’installer à Paris et mettre toutes les chances de son côté. Si elle a trouvé un emploi stable dans une boutique de la capitale, lui permettant d’assurer ses arrières au plan financier mais aussi d’avoir un « confort de vie » en évitant les allers et retours Soissons-Paris, c’est à la griffe Cookie Ann, qu’elle a créée il y a cinq ans, qu’elle consacre tous ses loisirs et toute son énergie communicative. Depuis 2 ans, parce que vivre de la mode n‘était pas possible, Anne-Laure a un peu mis en stand-by le travail sur sa marque, pour mieux revenir avec une nouvelle collection. La semaine dernière, c‘est à Paris qu’elle a donné rendez-vous à deux de ses amies, son modèle fétiche Aurélie et sa photographe Charlotte, pour une séance de shooting dans un environnement très urbain qui colle à ses dernières créations. « Je vise la femme de 25 à 35 ans, très déterminée, qui veut s’habiller en made in France », explique Anne-Laure, qui a par exemple relooké à sa façon une chemise vosgienne, à la griffe immédiatement identifiable par le grand C de Cookie Ann. « Au-delà de 35 ans, on peut porter mes vêtements, mais cela adresse alors à des femmes plus fantasques », reconnaît la jeune Soissonnaise, qui a déjà à l’esprit l’autre grand défi de ce début d’année.
Croquer la grosse « pomme »
Le 12 février, Anne-Laure s’envolera en effet pour New York où elle espère bien profiter des dernières journées de la fashion week (la semaine de la mode) pour faire connaître sa griffe dont le nom très anglo-saxon sera sans doute un bon sésame. « J’ai la chance d’aller là-bas avec une amie attachée de presse qui va m’ouvrir des portes. Elle va en quelque sorte me chaperonner et me faire rencontrer des gens qui comptent dans le monde de la mode. Je vais y aller avec des prototypes et des photos faites par Charlotte », explique la styliste, qui a d’ailleurs parfois la (bonne) surprise de découvrir sa griffe là où elle ne l’attend pas forcément. « L’Américaine Angela Simmons a été paparazzée pour un magazine people avec un de mes vêtements à Miami », raconte Anne-Laure, plutôt ravie. Pour elle, avec la mode, c’est « un rêve de petite fille » qui prend forme chaque jour un peu plus, même si elle ne se considère pas comme une « fashion victime ». « J’avais envie de faire ce métier-là, parce qu’il est très varié », explique Anne-Laure qui entend bien, à 30 ans, croquer la grosse « pomme » new yorkaise à pleines dents. On peut retrouver Cookie Ann sur Facebook, mais aussi sur son blog http://cookieann.blogspot.fr/ et http://www.cookie-ann.com/ http://www.lunion.presse.fr/region/la-styliste-cookie-ann-va-sortirsa-griffe-a-la-fashion-week-ia3b26n293549
Q u’est-ce qu’il fait le chien-guide ? », demande Jean-Claude Boutillet, animateur pédagogique de l’association Aliénor. Après quelques secondes d’hésitation face à une telle évidence, les élèves de première du lycée privé Saint-Rémy, présents jeudi dans la classe, s’élancent : « Il guide. » Dans le mille. Depuis le 13 janvier, Jean-Claude Boutillet, non-voyant après avoir reçu des éclats d’acier dans les yeux, fait le tour des établissements d’enseignement catholique du département, en compagnie de son berger-allemand Gosha, dans le cadre du Marchaton. Derrière ce nom inspiré du Téléthon, se cache une initiative composée par trois étapes, comme le décrit Benoît Chrétien, professeur d’EPS au collège et au lycée Saint-Rémy : « Il y a d’abord la phase de sensibilisation, comme aujourd’hui (jeudi, NDLR), où on explique ce que c’est qu’être aveugle, ce que ça entraîne tous les jours, etc. La deuxième étape consiste à organiser une marche dans chaque établissement. Les 5 000 élèves participants au projet trouvent des parrains qui s’engagent à payer de 50 centimes à 1 euro par km effectué. Enfin, l’argent récolté est remis à l’association Aliénor pour financer des chiens d’aveugle, et les nouveaux maîtres qui les reçoivent reviennent dans les établissements pour montrer que c’est grâce à eux. » La marche en elle-même se déroulera du 13 au 17 avril, à Saint-Rémy. À son terme, Benoît Chrétien espère pouvoir financer dix chiens. «Ce serait formidable », indique-t-il, confiant quant à la réalisation de cet objectif. Mais en attendant, les lycéens assaillent Jean-Claude Boutillet de questions. « Comment se fait l’attribution du chien ? », « Quand est-ce que le chien part à la retraite ? », « Comment se passe son éducation ? » L’homme de 58 ans répond du tac-o-tac, même pour les questions plus personnelles. Ce qui ne manque pas d’impressionner Pauline, en première scientifique. « Il n’y a pas de tabou. Quand Margaux a demandé ce que ça faisait de ne pas voir sa femme et ses enfants, il a simplement répondu que c’était la vie », indique-t-elle. Margaux a elle aussi été sensible au discours tenu par Jean-Claude Boutillet. Elle relativise : « Ce qu’on pensait être un problème pour lui ne l’est pas. Son optimisme est impressionnant. » Et le pédagogue de conclure de son côté : « Ils apprennent que les aveugles sont des gens comme les autres. Ce ne sont pas des monstres. » http://www.lunion.presse.fr/region/un-chien-guide-dans-les-classes-pour-sensibiliser-au-handicap-ia3b26n292694
Les habitants de Courmelles ne relâchent pas la pression pour se faire entendre sur le dossier de l’aire de grand passage des gens du voyage. Samedi matin, une quarantaine d’entre eux ont manifesté puis accroché de part et d’autre du pont de la Départementale 1 des banderoles signifiant leur exaspération. « Ça dure depuis près de dix ans, il serait temps que l’on avance », commente le maire Yvon Von Mello. Depuis plus de trois mois, les habitants de la commune de l’agglomération soissonnaise se mobilisent régulièrement en réaction à l’accueil croissant de gens du voyage sur un terrain situé sur les hauteurs de la commune, sur la zone du Plateau. A l’origine, il y a neuf ans, l’aire devait être temporaire. « Par manque de structure à Soissons, et plus largement dans le département, nous sommes les seuls à être en capacité de les accueillir. », déplore la première adjointe Florence Hugé. Les Courmellois ne souhaitent pour le moment qu’une seule chose : que la législation soit respectée. « Le schéma départemental d’accueil des gens du voyage prévoit cinq aires de grand passage dans le département », souligne le maire. D’autre part, ladite aire n’est pas conforme avec le Plan local d’urbanisme (PLU), qui interdit l’installation de caravanes dans la commune. Malgré l’immobilisme des dernières années, les habitants ont néanmoins bon espoir. « Le préfet de l’Aisne a affirmé récemment qu’il se souciait du dossier », explique Yvon Von Mello.
C’est un nouvel épisode dans le feuilleton sur l’éclairage public et sans doute pas le dernier. La Ville de Soissons, représentée par le maire Patrick Day, a, mi-décembre, porté plainte contre X « contre toute personne dont l’enquête préliminaire révélerait l’implication ». Depuis cet été, la justice s’intéresse en effet de près aux marchés publics passés, sous l’ancienne majorité, entre la ville de Soissons et des sociétés dans le cadre du « Plan lumière ». Le procureur de la République de Soissons, Jean-Baptiste Bladier, a demandé une enquête à la police judiciaire de Creil sur les procédures ayant conduit la Ville à signer un partenariat public-privé (PPP) avec un groupement d’entreprises. Cette enquête, motivée par un rapport de la Chambre régionale des comptes, n’est pas terminée. Charge ensuite au procureur, en fonction des éléments qu’il aura en sa possession, de poursuivre. Par cette plainte, la Ville entend faire valoir ses droits, dans le cas où il y aurait des poursuites. « Le maire ayant connaissance d’éventuels préjudices financiers pour la ville de Soissons, il se doit de porter plainte, explique le maire Patrick Day. Cela va de soi à partir du moment où une enquête est lancée par le procureur. Il s’agit de défendre les intérêts de la ville et de ses contribuables. » Cette plainte est étayée de nombreux arguments qui pourraient mettre en lumière différents délits, à commencer par le favoritisme. Le cabinet ayant conseillé à la ville de s’engager dans un tel contrat était lié à la société qui a remporté le marché quelque temps plus tard. Le principe d’égalité de traitement des concurrents n’aurait pas été respecté. Personne n’est visé nommément dans la procédure. Mais l’ancienne majorité ne peut être que concernée par cette affaire puisque c’est elle qui a souhaité et signé ce contrat, en 2007, juste avant les dernières municipales qui ont vu la commune basculer à gauche.
1,5 million par an
sur vingt ans
Ce qui est mis en évidence par la Chambre régionale des comptes (CRC), c’est non seulement les conditions qui ont mené au partenariat public-privé, mais aussi son application au cours des années. La CRC constate aussi « un fort déséquilibre en défaveur de la commune » dans les termes du contrat. Récemment, après avoir constaté plusieurs « manquements » et « irrégularités » dans l’exécution du contrat, l’actuelle majorité municipale a fini par le résilier en février 2013. La société a répliqué avec une requête devant le tribunal administratif d’Amiens réclamant la bagatelle d’environ 7 millions. Le PPP engageait la ville pour vingt ans, à raison de 1,5 million d’euros par an, pour l’entretien de l’éclairage public et la mise en valeur du patrimoine.
DERNIERE MINUTE : cinq ans avec sursis requis par l'avocat général
Quand une naissance s’effectue sans assistance, seule, un pic de souffrance est atteint. Sur une échelle de dix, un médecin l’estime à huit ou neuf. L’accusée l’a subie le 7 décembre 2009, chez elle, à Saint-Christophe-à-Berry, en donnant le jour, debout, à un bébé de sexe féminin. Pour la mère, c’est la stupéfaction. Elle affirme qu’elle ne se savait pas enceinte. L’intrus est perçu comme un adversaire qui bouleverse son existence.
Les causes de la mort
Les mots de Séverine Olier, accusée du meurtre de cet enfant, sont rares pour expliquer cette étrange sensation. « Quelque chose est sorti entre mes jambes. Je ne me souviens pas. Il y avait du sang partout », dit-elle. Sophie, un prénom choisi par les beaux-parents, est née vivante. Elle affiche même une certaine robustesse avec un poids de près de quatre kilogrammes et une taille de 53 centimètres. Il ne fait pas de doute que son père est le compagnon de l’accusée. Le cordon ombilical est tranché dans la salle de bains avec une petite paire de ciseaux. Les médecins et les enquêteurs pensent que c’est cette arme qui a infligé la mort en causant vingt-deux plaies. Le décès est lié aussi à deux autres facteurs. Il y a une chute, peut-être non-provoquée, créant un traumatisme crânien. Il y a aussi eu tentative d’étranglement.
« Un état de fureur »
L’accusée affirme que son enfant était inconsciente. A-t-elle pleuré avant de succomber ? La question mérite d’être posée. La cour, qui rend son verdict ce soir, est donc confrontée à beaucoup d’incertitudes. Avec une scène qui prédomine, une mère qui tue son bébé. Pour comprendre, il ne faut pas trop miser sur la science. Doctement, un psychiatre, décrit « un état de fureur ». Il est favorable à une abolition du discernement et rend son diagnostic : « Elle ne sait pas que vous lui parlez. Elle est plusieurs. » Cette thèse ne fait pas l’unanimité chez les spécialistes. Le geste fatal interpelle par son intensité mais aussi sa complexité.