Ils avaient pourtant trouvé un sacré filon. L’ancien site de la chaudronnerie industrielle BSL, situé avenue de Reims, s’étend sur plus de 5 hectares, et comprend 19 600 m2 de bâtiments couverts. L’usine a fermé ses portes définitivement en mai 2002. À l’issue d’une liquidation judiciaire qui s’est éternisée, la communauté d’agglomération du Soissonnais en est devenue l’acquéreur en mai 2010.
Depuis, malgré les dispositions prises pour le sécuriser, le site est souvent la cible, au mieux des tagueurs, au pire des pillards. Plusieurs bâtiments ont été ainsi dépouillés de tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à du métal « précieux ». Câbles électriques arrachés pour le cuivre, plaques en fonte « envolées », baies vitrées éventrées…
En mai 2013, les voleurs arrêtés cette semaine ont commencé à se servir eux aussi. Ils ont notamment démonté et cisaillé des poteaux en acier pour les revendre chez un ferrailleur. Lesdits poteaux soutenaient notamment la charpente d’un bâtiment. Pour information, certains morceaux pesaient environ 800 kg pièce… « Ils se sont attaqués à la structure même des locaux, ce qui ne sera pas sans conséquence sur le coût de la réhabilitation à venir », déplore le président de la communauté d’agglomération Jean-Marie Carré.
Les poutres revendues à un ferrailleur
Heureusement, le « petit manège » des pillards a été repéré par les gendarmes de la compagnie de Soissons. Lors d’un contrôle routier en fin d’année dernière, les militaires de Braine ont repéré un camion plateau chargé de poutres en métal.Les occupants du véhicule ont livré des explications assez vagues sur leur provenance. La brigade de recherche de Soissons a débuté une enquête, qui a permis au fil des semaines déterminer d’où venait ce matériel.
Les investigations ont établi par la suite que les deux hommes impliqués allaient revendre leur marchandise chez un ferrailleur de la région. Manque de chance pour eux, les professionnels du secteur tiennent désormais un registre détaillé sur ceux qui les fournissent, et paient le plus souvent par chèque. Les forces de l’ordre estiment ainsi que les voleurs auraient empoché 20 000 euros en écoulant 105 tonnes de métal.
En milieu de semaine, les deux hommes, ainsi que leurs compagnes, ont été interpellés rue Laurent-Schmid à Soissons (vers le « pont de Baxi »). Relâchés, les deux hommes, qui ne reconnaissent pas les faits, devront répondre de recel de vol aggravé devant le tribunal.
http://www.lunion.presse.fr/region/les-voleurs-de-metaux-avaient-trouve-un-sacre-filon-ia3b26n300802
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