Le lendemain, je m’élance donc dans l’aventure avec, il est vrai, un léger doute. Je ne pense pas pouvoir trouver tout de suite le poteau de l’arrêt « Le Haut de l’église ». Erreur, il est parfaitement visible. Je respire. Une jeune fille me rejoint peu après. Élise doit suivre une leçon de conduite à Soissons. « C’est bien pour les jeunes qui n’ont pas le permis. Les horaires sont réguliers », commente la lycéenne. Le Renault Master de 14 places arrive pile à l’heure. Un bon point.
« Il faut être actif, se déplacer. »
À Soissons, il me prend l’idée de fureter quelques minutes sur le marché. Je vois une dame sortir du 6A avec son cabas. « Bonjour je suis journaliste, et cætera… » Georgette Deligny, pimpante octogénaire, a pris son bus à Pommiers. Elle se rend d’abord à La Poste pour déposer une lettre. « Lorsque j’étais plus jeune je venais en Mobylette. J’ai arrêté à 65 ans. » Cette mamie souriante vient souvent sur Soissons pour faire ses courses ou aller chez le médecin : « Il faut rester actif, continuer à se déplacer. » Après cette discussion, je prends la ligne 4 des TUS et descends à l’hôpital. Je suis dans les temps.Plus tard, j’ai envie de jeter jusqu’à Cora. Je reprends la ligne 4 des TUS.
C’est l’heure du retour. J’attends en compagnie d’un Algérien de 71 ans qui me raconte sa vie de grutier. Il est sympa, on parle football. Je reviens à Marquigny vers 16 heures. Je respire. Je revois Élise qui doit rentrer chez elle. Deux autres clients prennent le minibus. Nous discutons. Le chauffeur conduit comme un chef. Nous arrivons enfin. Devinez quoi ? J’ai deux minutes d’avance…
http://www.lunion.presse.fr/region/demandez-vous-serez-conduits-ia3b26n307516
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