jeudi 20 février 2014

Des jeunes au chevet de l’histoire

Un chantier d’insertion destiné à des Soissonnais âgés de 18 à 25 ans a permis de rénover quatre sites de la Grande Guerre à Nouvron-Vingré.
C ’est bien beau les inaugurations et les buffets, mais il faut savoir que nous avons une foule de monuments de la Grande guerre dans le Soissonnais ». Le président de l’association 14-18 Jean-Luc Pamart poursuit son propos sur un constat : « dans le cadre du Centenaire, le Département va financer la rénovation une dizaine de sites. Pour les centaines d’autres, il nous reste l’huile de coude… »
Parmi ces nombreux monuments constituant le « petit patrimoine », quatre sites viennent de retrouver une seconde jeunesse. Seize jeunes Soissonnais en chantier d’insertion ont effectué un important travail de réhabilitation de lieux du souvenir dans le petit village de Nouvron-Vingré (canton de Vic-sur-Aisne). Le chantier, qui a débuté début décembre s’achève tout juste.

Des techniques et de l’histoire

Encadré par l’association « Un château pour un emploi » et financé entre autres par la communauté d’agglomération de Soissons, le projet a permis de remettre en état quatre sites situés sur le circuit historique de la ligne de front, sillonnant le plateau entre Soissons et Vic-sur-Aisne. « Les quatre groupes ont travaillé au jardin du souvenir, à la cave des fusillés pour l’exemple, et au panneau explicatif situé à proximité, ainsi qu’à la mise en place d’un escalier menant à la carrière de Confrécourt », décrit Myriam, qui a participé au projet.
Dans ce cadre, les jeunes majeurs ont découvert la taille de pierre, la pose et la gravure de stèle, ainsi que « l’art » du décaissement. Leur travail a aussi eu des vertus pédagogiques, part la découverte des événements locaux reliés à ces lieux. Le jardin du souvenir est ainsi celui où ont été enterrés 80 soldats morts au début de la guerre, dont le capitaine Dechelette, originaire de Roanne (Haute-Loire). Il y a ensuite la cave où les « fusillés pour l’exemple » ont passé leur dernière nuit. Ils avaient payé de leur vie le fait d’avoir reculé devant l’ennemi. On peut également évoquer l’escalier menant à la carrière de Confrécourt, où était installé l’hôpital durant les combats.

http://www.lunion.presse.fr/culture-loisirs/des-jeunes-au-chevet-de-l-histoire-ia0b0n303789

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