dimanche 9 février 2014

Le cruel choix des anciens Baxi

Une chaise est restée vide, comme un symbole. Celui d’une direction qui a complètement lâché prise depuis près de 2 ans. En fin de semaine, les anciens et futurs ex-salariés de Baxi sont entrés dans l’après. Une nouvelle vie symbolisée par les premières lettres de licenciement que 29 salariés ont déjà reçues.
Ils étaient presque tous là jeudi matin à la maison des associations de Villeneuve-Saint-Germain. À portée de vue de leur ancien site… Seuls quatre n’ont pas pu, voulu, venir. Par contre, alors que la responsable de la cellule de reclassement, mise en place par le groupe Chappée, ne s’attendait qu’à voir les 29, la salle comptait plus de 70 présents. Ce qui a surpris Bernadette Wald, salariée du groupe Aksis, entreprise ayant remporté le marché du reclassement.
Cette femme va devenir pendant une petite année le guide dans ce naufrage collectif. Il y aura aussi Donato Cerrotti, patron du Pôle emploi soissonnais, et deux de ses conseillères, Jessica Lener et Blandine Néant, pour donner des repères afin de se retrouver dans cette période pré et post licenciement. Ou plutôt pour ceux qui «  ont été notifiés  », expression absurde pour évoquer les 29 premiers salariés qui ont reçu leur lettre de licenciement. Il fallut d’ailleurs attendre une heure après le début de la réunion pour entendre le terme « licenciement »…
Juste avant les premières prises de paroles, le maire Patrick Day est passé. Après des poignées de main, des « bonjour », il reçut en retour des mots qui l’ont incité à ne pas s’attarder.
Pendant une heure, les ex Baxi ont eu leur « feuille de route » pour les mois à venir : des mauvaises nouvelles comme celle de mettre une croix sur des vacances pendant un an, à partir du moment où ils s’engagent dans le processus de la cellule de reclassement. C’est notifié dans le PSE, le plan de « sauvegarde de l’emploi », qui mettra 90 personnes sur le chemin d’un avenir plus qu’incertain. «  Quand on va vous proposer des pistes, ce ne sera sans doute pas forcément sur Soissons même  » a précisé Bernadette Wald, «  et le train ne passera pas deux fois…  » En clair, il vaudra mieux être « mobile ». Même si dans son discours, Donato Cerroti, patron de Pôle emploi Soissons, a tenu à ne pas noircir le tableau. «  Malgré la crise il y a encore des entreprises qui recrutent, y compris dans l’industrie même si ce secteur ne va pas bien.  » Ça, on s’en doutait.

http://www.lunion.presse.fr/region/le-cruel-choix-des-anciens-baxi-ia3b26n296825

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