jeudi 31 octobre 2013

SOISSONS (02). La façade des silos tombe peu à peu


A Soissons, le silos sont en cours de démolition par UnionArdennais

L’histoire du vase bien ébréchée

Christophe Granger est historien. Il a enseigné l’histoire contemporaine notamment dans les universités de Paris-1, Paris-8, Versailles et Strasbourg. Il dirige la collection : Leçons de choses. Il vient de publier aux éditions Autrement : Le vase de Soissons n’existe pas et autres vérités cruelles sur l’histoire de France.
Comment vous est venue l’idée de ce livre ?

L’idée de départ était de s’intéresser à l’histoire de France en se recentrant sur des objets avec une symbolique forte. Au cours de 2000 ans d’histoire nous avons essayé de comprendre à quoi servaient ces objets, sur quoi ils étaient fondés et par qui ils avaient été créés. Certains objets ont d’ailleurs réellement existé et existent encore.Pourquoi avoir choisi le vase de Soissons pour votre titre ?

Le vase est l’emblème de ce que l’on a essayé de faire dans le livre. C’est un point de départ primordial de l’histoire des Francs et de Clovis. Celle-ci a été retranscrite en plusieurs étapes par la suite.Pouvez-vous nous les rappeler ?

Il y a tout d’abord eu les écrits de Grégoire de Tours au VIe siècle qui demeurent aujourd’hui la source la plus proche des événements et la seule que l’on peut aujourd’hui utiliser. Ce dernier a construit l’épisode du vase de Soissons comme l’acte fondateur de la monarchie des Francs. L’histoire est devenue une légende, la légende un mythe repris durant tout l’Ancien Régime jusqu’aux philosophes des Lumières. À cette époque l’histoire est jugée violente et non compatible avec les principes progressistes du moment. Il faudra attendre les manuels scolaires de la troisième république pour voir le vase de Soissons revenir à la page mais cette fois-ci officiellement sous la forme d’un mythe.

Qu’est ce qui vous permet d’affirmer qu’il s’agit d’un mythe et non d’un fait réel ?

Je pourrai retourner la question en vous demandant ce qui permet d’affirmer la véracité de l’histoire ? Plusieurs éléments laissent perplexe. Dans son testament, Saint-Rémi, lègue l’objet que Clovis lui avait remis après la bataille or l’objet, sûrement un vase avec une fonction de patène, était censé avoir été brisé. De plus, plusieurs versions se sont contredites par la suite jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucune trace du vase dans les écrits. Aucune source ne permet depuis de soutenir son existence.

En avançant ces éléments, vous vous attaquez à l’un des mythes fondateurs de Soissons…

Le faux crée du vrai. Un objet symbolique a fixé un moment clé de l’histoire de France. C’est un élément fédérateur qui a une grande puissance d’évocation pour le peuple. À mon sens le mythe est plus en danger du fait qu’il va sortir des manuels d’histoire. Dans trente ans quels jeunes se souviendront de cet épisode ?

http://www.lunion.presse.fr/accueil/l-histoire-du-vase-bien-ebrechee-ia0b0n241806

mardi 29 octobre 2013

SOISSONS (02). Couscous indigeste à l’hôpital

Près de quarante membres hospitaliers de l’hôpital de Soissons ont été victimes d’une intoxication alimentaire après avoir mangé du couscous au restaurant du personnel. Des symptômes de gastro-entérite se sont manifestés dans la nuit de lundi à mardi. Des investigations ont été ouvertes.

http://www.lunion.presse.fr/region/soissons-02-couscous-indigeste-a-l-hopital-ia231b0n240668

Le titre de Maître restaurateur pour le Moulin

Situé en bordure de RN 2, entre Soissons et Laon, le restaurant le Moulin de Laffaux est bien connu. Pour son ambiance… Et ses prix très attractifs ! Jugez par vous-même : 14, 90 euros le menu complet fait maison. Et depuis l’établissement vient de recevoir le titre de « Maître restaurateur ». Une distinction attribuée par les services de l’État et l’association française des Maîtres restaurateurs.
Pour les dirigeantes de cet établissement, Brigitte et Yvette Batteux, le titre est loin de leur monter à la tête, mais rend justice à leur travail. « Les prix bas ne sont pas forcément synonymes de basse qualité », commente la première. « Nous le prouvons chaque jour en offrant du cuisiné maison à un excellent rapport qualité prix, servi rapidement et chaleureusement ».

Les clients comme
à la maison

Ces deux sœurs, originaires de Laon, n’ont pas attendu le titre pour faire leur preuve. « Nous avons repris le restaurant il y a 25 ans. Il était fermé depuis environ un an après des déboires judiciaires », raconte Brigitte, la plus jeune. « Je ne vous raconte pas l’image au début. Surtout qu’en plus nous avions l’étiquette routier  ». Mais les deux associées ont persévéré. « Je venais d’avoir le bac à l’époque, ça devait être provisoire… Et je suis toujours là », poursuit Brigitte.
Avec leurs trois salariés, dont le cuisinier Christophe Ruet, elles ont su installer leur « patte » au sein du Moulin de Laffaux. « Nous ne sommes pas du milieu de la restauration, on fait donc ça à notre image, simplement. L’idée c’est que les clients soient accueillis comme à la maison ». La recette donne au final une carte bien garnie, avec des plats parfois inattendus comme une pièce de kangourou ou un couscous. « Tous les matins, on se lève tôt pour préparer les desserts », détaille Brigitte Batteux.
Pour les patronnes, ce titre est également l’espoir « qu’il sera plus facile de distinguer les vrais restaurants où le personnel travaille dur, des enseignes où les plats servis sont préfabriqués de façon industrielle et simplement réchauffés ».
http://www.lunion.presse.fr/region/le-titre-de-maitre-restaurateur-pour-le-moulin-ia3b26n239397

lundi 28 octobre 2013

Les tombes des poilus bichonnées avant le centenaire

SOISSONS (02). Un carré militaire remis à neuf et délimité par des plantations, des tombes musulmanes valorisées : le centenaire de la Grande Guerre se prépare au cimetière de Soissons.
En demi-cercle, les tombes du carré militaire de 14-18, aménagé dans le cimetière de Soissons, ne passent pas inaperçues. Encore moins depuis quelques semaines. Pour qu’elles apparaissent sous leur meilleur jour lors du centenaire de la Première Guerre mondiale, et d’ores et déjà, cette année, pour les commémorations habituelles, deux chantiers d’insertion ont été aux petits soins avec elle. « Des buissons avaient poussé dans certaines », signale Mireille Tiquet, première adjointe au maire. La municipalité avait organisé leur remise en état, de longue date, en demandant à bénéficier des deux groupes du Plan local pour l’insertion et l’emploi (Plie) de la communauté d’agglomération du Soissonnais.

Une haie puis une chaîne

Il s’agissait non seulement d’améliorer leur aspect mais aussi d’identifier leur emplacement dans le site. « On a voulu remettre de la solennité », déclarait le maire, Patrick Day, lors de la réception des travaux. Elles étaient en effet, au départ, adossées à un mur mais celui-ci a été coupé, dans le cadre d’une des nombreuses transformations des lieux. Du coup, il était plus difficile de remarquer l’ensemble ainsi formé. « Les gens traversaient parfois au milieu d’entre elles », relate Jean-Marc Wintrebert, de la société historique de Soissons. Il a donné l’alerte à ce sujet. Selon Thierry Mercier, le responsable du cimetière, des automobilistes empiétaient même sur ce carré militaire.
Une haie végétale les décourage désormais de le faire et une chaîne devrait bientôt délimiter, de manière encore plus concrète, cet espace. Ce dernier sera en outre, par la suite, repérable de loin grâce à un mât avec un drapeau. Il n’a pas été possible de l’installer pour les cérémonies 2013 mais, lors de celles-ci, l’assistance aura une autre image de ce carré militaire de forme ronde, « C’est une spécificité de Soissons », souligne le passionné d’histoire voyant la réalisation d’un monument central comme explication de cette particularité. Il a représenté son association dans la concertation engagée avec la mairie et le comité d’entente des anciens combattant pour cette rénovation mise en œuvre avec les chantiers.
« Les personnes bénéficiant de contrats aidés ont réalisé aussi bien le nettoyage des pierres tombales que la reconstitution des plaques, en faisant parfois du collage, et la pose des croix », explique Emmanuel Gadret, directeur du service Plie. Un travail effectué dans les règles de l’art avec du mortier traditionnel à base de chaux. « Le ciment est proscrit », indique en effet le représentant de l’Agglo, évoquant les effets néfastes de ce produit sur la pierre. Alors que le but est de garder pour longtemps la trace de ces combattants !

Concessions perpétuelles

D’ailleurs, la première adjointe relate la décision prise avec le maire, l’an dernier, par rapport aux soldats morts pour la France enterrés en d’autres endroits du cimetière car « il y en a partout », comme souligne le spécialiste de la société historique. « Lorsque les concessions arrivent à leur terme, nous proposons aux familles qui le souhaitent qu’elles deviennent perpétuelles. »
Elles pourront même, par l’intermédiaire du Souvenir français, être marquées par un symbole, un peu comme les Anglais.

 http://www.lunion.presse.fr/region/les-tombes-des-poilus-bichonnees-avant-le-centenaire-ia3b26n239422

dimanche 27 octobre 2013

Les Roms arrêtés près de Soissons

COURMELLES (02). Vendredi soir, un convoi de familles bulgares et roumaines en provenance de la région de Lens s’est installé dans l’agglomération de Soissons. « Nous avons dû gérer l’urgence », relève le directeur de cabinet du préfet de l’Aisne, Grégory Canal. Aujourd’hui, la question est de savoir combien de temps cette quarantaine de personnes, regroupées dans une quinzaine de caravanes, vont rester installées sur le plateau de Courmelles, à côté de la Cité du Vase. « Ils n’ont visiblement pas d’attaches dans le département de l’Aisne. Ils ont dit ne pas vouloir rester ici », indique le directeur de cabinet.

Expulsés sur décision de justice

Les personnes installées, appartenant à la communauté des Roms, viennent de deux campements de Dourges, dans l’arrondissement de Lens (Pas-de-Calais). Depuis mi-septembre, l’installation de ces deux camps, composés de ressortissants Roumains pour l’un et de Bulgares pour l’autre, préoccupait les autorités locales. Notamment car les terrains concernés étaient pollués. Deux décisions de justice du tribunal de Béthune ont ordonné par la suite aux familles de quitter les lieux.

Errance sur les routes

La décision n’étant pas respectée, les forces de l’ordre ont délogé cette centaine de personnes vendredi à 6 heures du matin. Les occupants ont alors pris la route. Au cours de leur errance, ils se sont séparés en deux groupes. L’un est visiblement reparti vers le Nord de la France, l’autre en direction de la région parisienne. Le convoi allant vers Paris s’est ensuite scindé en deux : une partie des familles est allée dans l’Oise, l’autre dans le Soissonnais.
« Nous avons appris leur arrivée peu de temps avant l’entrée des véhicules dans le département », précise Grégory Canal. Vendredi soir, en bordure de la Départementale 1, entre Oulchy-le-Château et Soissons, le convoi a fait une halte sur la bande d’arrêt d’urgence, à la sortie d’une portion en deux fois deux voies. « C’était très dangereux, nous ne pouvions pas laisser la situation telle quelle », souligne Grégory Canal.

 http://www.lunion.presse.fr/region/les-roms-arretes-pres-de-soissons-ia18b0n238884

samedi 26 octobre 2013

Des Roms évacués du Pas de Calais roulent vers Soissons

Deux camps de Roms ont été évacués ce vendredi matin dans la Pas-de-Calais, à Dourges. Les populations chassées roulent vers le Sud selon nos confrères de la Voix du Nord.

Direction le Soissonnais

Le cortège est placé sous escorte des gendarmes. Les forces de l'ordre ont reçu semble-t-il pour mission d'accompagner les familles jusque dans les environs de Soissons à Courmelles, dans le sud de l'Aisne, où une aire d'accueil est susceptible d'accueillir les caravanes

Caravanes bloquées à Bellicourt

Les familles, essentiellement d'origines bulgare et roumaine, ont fait des haltes dans le Cambresis et dans le Douaisis plus tôt dans la journée. Elle se sont fait systématiquement refouler dès que le convoi prenait la direction du Nord. Peu avant 16 heures, le convoi, composé  d'une vingtaine de caravanes et autant de voitures était arrêté dans les environs de Saint-Quentin, dans le village de Bellicourt.
A 17 heures le cortège traversait Saint-Quentin.

Une évacuation sur décision judiciaire

Les familles qui occupaient illégalement des terrains avaient l'obligation de partir depuis la mi-septembre. Ce vendredi le sous-préfet de l'arrondissement de Lens a supervisé les opérations d'expulsion.

http://www.courrier-picard.fr/region/des-roms-evacues-du-pas-de-calais-roulent-vers-soissons-ia0b0n222012

Les bars brasseries de Soissons ont du mal à tenir le coup

Derrière son comptoir, Virginie Ryneczko garde son sourire tant apprécié par ses clients. Pourtant la gérante des Feuillants, située dans la rue éponyme à Soissons, aurait de quoi faire grise mine. Depuis le mois d’avril, ne propose plus à déjeuner le midi. « Les produits devenaient trop chers. Pour avoir de la qualité, il fallait mettre le prix. Je ne pouvais plus marger, plus m’en sortir », annonce-t-elle avec pragmatisme.
Installée à Soissons depuis décembre 2010, la patronne de 38ans est également touchée par un autre facteur : la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs. « Les gens n’ont plus de sous. Il y a certains clients que je ne vois pas en cette période, où il y a les impôts à payer, les taxes, etc. », commente-t-elle.
Comme Les Feuillants, d’autres bars ont cessé l’activité brasserie. C’est le cas du Havana qui a recentré ses activités sur la vente de boissons et du Saint-Brice qui continue sa fonction de tabac presse.
David Roussel, gérant de La Civette, peine lui aussi à rentabiliser sa brasserie. « Le problème, explique le commerçant de 42 ans, c’est que ça apporte du chiffre d’affaires, Mais quand on a payé le personnel, les achats, les taxes, etc., au niveau des bénéfices, on ne retrouve plus grand-chose. »
Malgré tout, le restaurateur continue cette activité. « C’est un plus pour l’établissement. Si vous le vendez, il prendra de la valeur, argumente-t-il. Puis quand vous avez lancé ça, si vous l’arrêtez, vous pouvez licencier la personne en cuisine et celle qui sert. »
Fabrice Lefèvre, gérant du Bistrot du Gourmand, n’a pas pu échapper à ce cas de figure. « Nous avons aussi connu des difficultés. Il y a un an, on avait un salarié à 20 heures et un autre à 35 heures en plus », détaille-t-il.

Sortir la tête de l’eau

Aujourd’hui, « pour sortir la tête de l’eau », le patron de 41ans fait tout « pour être attractif ». Pour cela, il a décidé d’axer sa carte sur les produits du terroir, avec notamment un sandwich chaud à un prix défiant la restauration rapide.
Cependant, la concurrence avec ce secteur est bien réelle. « L’installation de la restauration rapide est un phénomène qui a lieu partout en France et qui est compliqué à stopper. On ne peut ni favoriser ni empêcher de tels commerces ou même une brasserie de s’installer », indique Olivier Froidefond, directeur de cabinet du maire Patrick Day.
La marge de manœuvre des collectivités est mince. Sauf à réaliser une zone de préemption sur les fonds de commerce, permise par la loi Dutreil de 2005, qui permet aux municipalités de réguler les installations et de favoriser la diversité. Un choix que les élus de Villers-Cotterêts ont fait.

http://www.lunion.presse.fr/region/les-bars-brasseries-de-soissons-ont-du-mal-a-tenir-le-coup-ia3b26n238295

vendredi 25 octobre 2013

Les regards tournés vers l’avenir de l’ancienne grande surface

Ceux qui ont connu un flux incessant de voitures et le parking de l’ancien Intermarché bondé seraient sûrement bien surpris aujourd’hui. Depuis août, exit cette effervescence, adieu ces clients qui avaient pour habitude d’aller faire un saut dans les enseignes de la zone commerciale après avoir rempli leur chariot au supermarché. Aujourd’hui, l’activité tourne au ralenti et certains commerçants ne voient pas vraiment cette situation d’un très bon œil : « Depuis la fin de l’été, j’ai essuyé une perte de 10 à 20 %, surtout le dimanche d’ailleurs (N.D.L.R : l’Intermarché était ouvert le dimanche matin). Certes, rien ne prouve à la base que le commerce alimentaire nous amenait des clients. Mais Intermarché augmentait malgré tout notre visibilité », ne cache pas Pascal Martin, le patron de Poivre Rouge. Et le quinquagénaire le reconnaît.
S’il avait déjà été mis au parfum de ce projet de délocalisation de la grande surface avant de s’installer en avril, il était loin d’imaginer que sa fermeture porterait un coup sévère à son affaire : « Je ne suis pas une exception. Les temps sont durs pour les commerces de bouche. Si Poivre Rouge n’est pas vu, c’est sa mort assurée. Je mise vraiment sur une reprise d’activité. J’ai même demandé au maire de faire tailler les gros sapins du stade… Pour être vu de loin. C’est dans l’intérêt de la commune de faire vivre cette zone. Mais, nous, sans l’appui des politiques, on ne peut rien faire. »
Même constat au salon de coiffure Mickey Coup’ où les langues se délient. « Même si je travaille avec une clientèle fidèle, il ne faut pas se leurrer. La fermeture joue sur mon chiffre. Oui, il y a trop d’argent en cause pour que le local reste vide. Mais si un Bricocash s’y installe comme il en était question, cela ne changera pas vraiment la donne : un Bricoman va s’ouvrir aussi dans le secteur. Au final, ce sont les petits commerces qui font les frais de la concurrence des grands », expose la patronne dubitative.

« On fait les frais de la concurrence des grands »

Des propos que Stéphanie Raffaï, la patronne du Café du Centre, cherche à nuancer : « Mes clients sont en général des fidèles et ils restent. Je suis confiante. Bien sûr qu’une reprise d’activité nous serait – à tous – profitable. Il ne faut pas baisser les bras ».
Si le son de cloche est le même chez Chauss’Expo ou au magasin de prêt-à-porter StylÉco, une flopée d’écriteaux épinglés sur les vitrines de commerces vides annoncent pourtant la couleur : la pharmacie a été transférée dans les galeries marchandes du nouvel Intermarché Hyper, le cabinet de courtage et d’assurance a rejoint le boulevard de Soissons, le toiletteur canin le cœur de ville et la mercière a pris sa retraite. Autant de commerçants qui ont senti le vent tourné et qui ont préféré anticiper : « Lorsque le projet a commencé à prendre forme, on s’est tous posé des questions. Moi, le premier. Je n’aurais jamais eu les moyens de migrer vers la galerie marchande du nouvel Intermarché. Si je n’avais pas eu l’opportunité de devenir propriétaire de mon propre local en centre-ville, je serais resté locataire là-bas », assure Arnaud Boulanger, le toiletteur canin.

http://www.lunion.presse.fr/region/les-regards-tournes-vers-l-avenir-de-l-ancienne-grande-ia3b26n237606

jeudi 24 octobre 2013

Le pari de l’art contemporain

L’Arsenal, tout le monde le connaît à Soissons. Ce dépôt de matériel militaire dont la Ville a fait l’acquisition en 1995, après le retrait de l’armée sur le site de Saint-Jean-des-Vignes. Et pourtant, beaucoup – y compris des « Soissonnais pure souche » – ignorent bien souvent qu’il est devenu aujourd’hui un vaste espace muséal dédié à des expositions temporaires de création contemporaine : « C’est sûr que le pari était audacieux. La preuve, même au bout de vingt ans, ce n’est jamais gagné. Car il a fallu batailler contre les clichés d’un art jugé comme trop élitiste, trop hermétique, voire même trop décalé », explique Dominique Roussel, le conservateur, qui a toujours été sensible à cette forme d’art.
Des anecdotes sur les premières années de vie de l’Arsenal comme musée, il en raconte d’ailleurs à la pelle : « On en a eu des remarques à l’époque. Les uns nous reprochaient de défigurer ce lieu historique. Les autres critiquaient ouvertement les œuvres, estimant qu’ils auraient été tout aussi capables de griffonner une tache de couleur sur une toile blanche. Or, ce sont les mêmes qu’on retrouve des années après à nos expos. Comme quoi… »
Il faut dire que la configuration du lieu – due en partie à la patte de Renaud Piérard, un architecte muséographe bien connu pour avoir travaillé sur l’ouverture des salles des arts islamiques du Louvre – se prête à la découverte : d’énormes poutres en bois, des baies vitrées grandioses et un éclairage très bien pensé.

Ancien et moderne en harmonie

De quoi mettre en valeur les œuvres et attirer les visiteurs, les amateurs comme les plus récalcitrants d’ailleurs : « Ici, c’est une mine d’or pour mes élèves. Chaque exposition est un prétexte pour les sensibiliser à l’art contemporain. Et ils accrochent. Avec les formes, les couleurs. Mais aujourd’hui, c’est ma mère que j’emmène. Elle a toujours habité Soissons mais n’y a jamais mis les pieds », confie Laurent Vitasse, un professeur des écoles du secteur.
Un rapide coup d’œil au visage souriant de sa maman suffit pour comprendre que le musée a eu l’effet escompté : « Dire qu’il y a cet espace à deux pas de chez moi, qu’il est gratuit et que je ne le savais même pas », glisse-t-elle, oscillant entre intérêt et surprise.
Provoquer la « surprise », comme le questionnement, c’est justement la vocation de cet espace qui draine chaque année entre 15 000 et 20 000 visiteurs dont 8 000 scolaires : « La réputation de l’Arsenal dans le monde artistique n’est plus à faire. Notre plus gros challenge a été de créer un public fidèle et de continuer d’attirer les curieux. D’où notre volonté d’avoir une programmation variée », expose Dominique Roussel. Et pas de doute là-dessus : mission accomplie avec cinq expositions temporaires en moyenne par an. Un travail de Titan mené à bien grâce à une mutualisation de compétences : « Plus on est nombreux, plus on est fort. Le fait que l’Arsenal soit géré par le musée de Soissons permet les coproductions. Un avantage avec notre budget serré. Par exemple, le catalogue de l’exposition actuelle de Claude Viallat est le fruit d’un partenariat entre le musée de Soissons et le centre d’art contemporain de Saint-Pierre-de-Varengeville près de Rouen. »
Et ce n’est non sans compter l’Association d’aide pour le développement d’art contemporain en Soissonnais (ADACS) qui donne un sacré coup de pouce à l’Arsenal pendant l’année : tous les week-ends, elle anime des permanences dialoguées « histoire de donner des clés d’approche pour se familiariser avec l’art contemporain ».
Arsenal-Musée, rue Saint-Jean. Ouvert du lundi au vendredi
de 9 à 12 heures et de 14 à 17 heures. Le samedi, dimanche et les jours fériés de 14 à 18 heures (du 1er octobre
au 31 mars). Tél. 03 23 53 42 40.

http://www.lunion.presse.fr/region/l-art-sous-toutes-ses-formes-ia3b26n236792

mercredi 23 octobre 2013

Les rats remontent par les toilettes

C’est une mauvaise surprise dont Céline Moreels, une habitante du quartier de la gare, se serait volontiers passée. Lundi dernier, la jeune enseignante est tombée nez à nez avec un rat « vivant » qui tentait de s’extirper de ses toilettes : « Mettez-vous à ma place ! J’ai eu la peur de ma vie. J’ai réagi au quart de tour : j’ai refermé la cuvette aussi sec, j’ai tiré la chasse d’eau et j’ai tout de suite été chercher une pile de bouquins que j’ai placée sur le battant. Ça fait vraiment froid dans le dos ».
« Froid dans le dos », c’est peu dire en effet. Difficile de garder son sang-froid dans ce genre de situation. D’autant que la jeune femme est mère de famille et qu’elle a deux enfants en bas âge : « Ma terrasse est jonchée d’excréments de rats. Alors oui, je me suis empressée d’aller acheter des tablettes de mort-aux-rats que j’ai disposées dans mes parterres de fleurs. Mais les rats sont porteurs de maladies. Aujourd’hui, je n’ose même plus faire sortir mes filles dans le jardin. »
Et ce n’est pourtant pas faute d’avoir interpellé la communauté d’agglomération, seule autorité compétente pour régler ces problèmes : « J’ai été baladée de services en services la semaine dernière. Le service assainissement est finalement venue mettre une grille de fortune au niveau de ma canalisation et déposer des tablettes de mort-aux-rats. Mais en à peine trois jours, elles ont été toutes grignotées. Alors, je fais quoi, moi, en attendant l’entreprise de dératisation qui n’a pas vraiment l’air de vouloir se presser ? Je me barricade ? »

Une attente interminable

Si elle se dit prête à débourser 600 € pour un clapet anti-retour au niveau de sa canalisation comme le lui a conseillé la communauté d’agglomération, elle déplore pourtant la mauvaise volonté du service en question : « Est-ce qu’un clapet suffira, je suis sceptique… Débourser autant d’argent sans être certaine du résultat, non merci. Ce qui serait logique, c’est que l’Agglomération en mette un aussi au niveau de la bouche d’égout de la rue. Mais rien à faire. Elle ne veut pas… » Oui mais voilà, la réalité est beaucoup plus complexe qu’elle n’en a l’air : « Le collecteur de la rue recueille les eaux usées des habitations. Le problème, c’est que si on met un clapet, il sera constamment bouché. Puis à cela s’ajoute aussi la question du diamètre. Bien trop gros pour ce type d’installation  », explique Monsieur Liefooghe du service assainissement. Et il l’assure : « Pas de souci de toute façon. Je suis en relation avec l’entreprise de dératisation France Hygiène Service. Elle a des produits beaucoup plus performants. Normalement, elle devrait passer chez Madame Moreels très prochainement. »

Tout un quartier mobilisé

Des propos que Céline Moreels n’entend pas de cette oreille : « Prochainement ? C’est fort de café. Je l’ai appelé tous les jours depuis une semaine. L’entreprise devait intervenir vendredi dernier, je l’attends toujours. J’ai appris par la suite qu’elle s’était trompée de quartier. C’est super professionnel, non ? Depuis, je réitère mes appels et j’avoue que cela me met les nerfs à vif. »
Et il n’y a pas qu’à elle. Tout le quartier vit désormais la peur au ventre : « J’habite la maison mitoyenne. Les rats ne vont pas s’arrêter à la propriété de Céline. Ce qui la concerne, elle, nous concerne nous », confie sa voisine. « Comment faire pour trouver une oreille attentive ?
C’est à l’Agglomération de nous aider à gérer ce genre de problèmes. Pour le moment, elle reste bien sourde à nos appels. Même le courrier que Céline a écrit au président de la communauté d’Agglomération est resté sans réponse », soupire Françoise, sa voisine d’en face. En attendant, pas question pour Céline Moreels de baisser les bras : « Il faut agir vite. Les rats se reproduisent vitesse grand V. Mes voisines et moi avons décidé de nous rapprocher de l’agence régionale pour la santé (ARS). C’est une affaire de santé publique quand même ! »

http://www.lunion.presse.fr/accueil/les-rats-remontent-par-les-toilettes-ia0b0n236566

Disco Soupe Au Mail-Scène Culturelle

lundi 21 octobre 2013

32 salariés de Réseau Pro sur le carreau

SOISSONS (02). À la suite de la décision du groupe Wolseley, les agences Réseau Pro de Villeneuve-Saint-Germain et Vic-sur-Aisne fermeront le 31 octobre. Au grand désespoir des 32 employés.
EN ARRIVANT devant l'entrepôt de Réseau Pro à Villeneuve-Saint-Germain, rien ne laisse présager que l'agence va fermer ses portes. Pourtant le 31 octobre, ses 28 salariés seront licenciés économiquement, avant la fermeture officielle des lieux le 4 novembre. Un sort qui attend également les quatre employés de l'agence de Vic-sur-Aisne. « Au mois d'avril, on a eu une première annonce comme quoi on pouvait fermer (l'union du 8 mai 2013). Au mois de juillet, une réunion s'est tenue pour statuer sur notre sort, mais on ne savait pas la date de fermeture. On l'a sue vendredi dernier (le 11 octobre, ndlr) », explique la vendeuse villeneuvoise Amandine Debray.
« Je suis dégoûté, je me sens trahi »
Au sein de la structure, l'annonce a suscité quelques réactions. « Je suis dégoûté, je me sens trahi. C'est une boîte qui marchait. Même aujourd'hui on ne comprend pas pourquoi », témoigne Angel Jorge, délégué du personnel et membre du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail. « C'est une décision financière et non pas économique », avance de son côté Arnaud Boudet, responsable des achats, dix-huit ans de carrière dans l'agence. « On a encadré les clients jusqu'au bout. On est restés professionnels vis-à-vis d'eux, mais pas pour la direction », ajoute Nicolas Schmitt, vendeur âgé de 31 ans. Malgré la situation, l'entente quasi fraternelle qui règne entre collègues se poursuit. « C'est une boîte familiale, exceptionnelle. Tout le monde était impliqué. C'est pour ça qu'il n'y a pas eu de grève, ni de manif'», indique avec regret, Angel Jorge. Cette osmose avait même fini par fidéliser les clients. « C'était familial ici ! Je venais prendre le café et je payais mes factures en même temps. Ils étaient tous sympas », souligne Florian Medico, gérant d'une entreprise de maçonnerie, qui vient s'alimenter à l'agence depuis une vingtaine d'années. « Comment j'ai réagi ? Très mal dans le sens où il y avait une très belle équipe, qui faisait du bon boulot. Mal aussi pour tous les gars, mais pas pour ces financiers qui ferment sans scrupule », fulmine Richard Chandelle, couvreur-zingueur, habitué des lieux depuis quatorze ans.
Des conséquences pour les artisans
Au-delà de l'aspect relationnel, la fermeture de l'agence a aussi des conséquences directes sur le travail des artisans. « C'est handicapant. On va être obligé de faire plus de kilomètres. Puis, aujourd'hui, on ne pourra plus faire jouer la concurrence comme avant », soupire Richard Chandelle. Désormais, les 32 salariés de Villeneuve-Saint-Germain et de Vic-sur-Aisne doivent rebondir. À Villeneuve, quatre ont déjà trouvé un emploi. Pour les autres, une période de reclassement de douze mois se profile à l'horizon. Entre-temps, leur licenciement économique leur aura été notifié par courrier. La preuve officielle de la fin de leur parcours au sein de ces agences qu'ils appréciaient tant.

http://www.lunion.presse.fr/region/32-salaries-de-reseau-pro-sur-le-carreau-jna3b26n234820

samedi 19 octobre 2013

Quinze ans de réclusion criminelle pour la prise d'otage d'une fillette

SOISSONS (02). Bernard Lesueur, 56 ans, a été condamné à quinze ans de réclusion criminelle vendredi pour l'enlèvement, la séquestration, et la tentative de viol d'une fillette, âgée de 9 ans, à Soissons le 2 juillet 2011.
Bien sûr, ce drame n'est à nul autre pareil. C'est le choc de l'innocence et de la violence. D'habitude, le crime naît de la haine. Ici, il est actionné par les qualités humaines de la petite victime. C'est parce qu'elle est gentille et confiante qu'elle attire la convoitise d'un SDF logé dans une ancienne station d'essence à Soissons le 2 juillet 2011.
Avant d'agir, il la piste dès le début d'après-midi avant d'agir un peu avant minuit. « Il y a une lente montée de l'agression jalonnée de petites approches. C'est un prédateur qui surveille sa proie. Il va susciter de la compassion en s'apercevant qu'elle a le cœur sur la main » raconte Sabine Georgeot, avocate générale. Elle requiert une peine comprise entre quinze et dix-sept ans avec un suivi socio-judiciaire de dix ans et une injonction de soins.
La fillette, âgée de 9 ans, est inquiète des conditions de vie de cet inconnu. Deux jeunes lui apportent une couette trouvée dans une vieille voiture. Bernard Lesueur lui propose de lui montrer son étrange maison. La petite victime le suit avant de mesurer le danger. Elle est étranglée, battue, tente de se défendre et interpelle même celui qui tente d'abuser d'elle. « Ce n'est pas possible. Je suis une petite fille », lui dit-elle.
Le local se trouve derrière un mur de plus d'un mètre de hauteur. La barrière est infranchissable. La victime est prise au piège. « Elle allait vers la vie, la curiosité, les valeurs que lui avait apprises sa mère. Tout cela s'est fracassé », commente tristement Me Poirette, avocate de la partie civile.
D'autres drames intimes
Deux adolescents ont l'habitude d'apporter des poissons à Bernard Lesueur pour améliorer son ordinaire. Alertés par une amie de la victime, ils surgissent pour la sauver une dizaine de minutes après.
L'un tient une lampe torche, l'autre frappe au visage d'un coup de pied l'agresseur. Le drame plonge et résonne dans l'intime d'une famille. La maman de la fillette a, elle-même, été abusée sexuellement il y a des années. Son frère, l'oncle de la petite fille, a subi le même sort dans le passé. C'est lui qui poursuit l'accusé, le rattrape, lui décoche un coup de poing avant de le confier aux policiers.
Me Ognami, avocat de la défense, remarque à propos de l'accusé « on n'a pas donné à cet enfant ses chances. Connaissez-vous des gens qui ont choisi de vivre dans la rue ? »
Me Miel, l'autre avocat de la famille de la victime, ne se montre pas convaincu. Il est surtout sensible au profil de l'accusé : « C'est un dangereux, froid, conscient, manipulateur, calculateur ».
Bernard Lesueur est condamné à quinze ans de réclusion criminelle pour enlèvement, séquestration et tentative de viol avec un suivi socio-judiciaire de dix ans et une injonction de soins. « Je regrette ce que j'ai fait », lance t-il avant de retourner entre deux gardiens au centre pénitentiaire de Laon.

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dimanche 13 octobre 2013

Pinocchio lance la saison jeune public au Mail

SOISSONS (02). La comédie musicale Pinocchio lance la saison jeune public - y compris le public jeune d'esprit - au Mail. L'adaptation, musique et mise en scène, est de Thomas Bellorini. Il aborde ainsi un conte qui plonge aux racines de l'éducation des enfants. Un pantin magique, qui parle et marche déjà tout seul, fait les quatre cents coups, joyeux ou penaud. Il aspire à être humain, mais ne peut le devenir qu'après s'être repenti et rangé. D'où vient le léger regret lorsque Pinocchio le dévergondé, revenu de tant de bêtises, devient enfin un bon garçon, bon fils, bon élève ? C'est que cette créature de bois est plus attachante que l'être irréprochable qu'il sera.
Musique entraînante
Le dressage qui lui apprend de bonnes manières est rude : le nez s'allonge avec chaque mensonge, des oreilles d'âne lui poussent sur la tête quand il délaisse sa scolarité pour jouer. Il est même avalé par une baleine. Il ne fait que chercher des noises, et les trouve. Le texte de Collodi est dit avec précision et intensité. Le jeu des comédiens le suit, lui donne une forme physique. Ils sautent, courent, tombent, montent sur un trapèze, jettent des pétales de rose, s'amusent avec des grappes de ballons. Le rôle du pantin est partagé par plusieurs acteurs. Une musique entraînante, instrumentale ou chantée, accompagne le tout. Ces actions sur scène illustrent le conte, mais sans le faire exploser par des trouvailles de mise en scène, sans fournir un contrepoint au texte. C'est gentillet, alors que l'histoire de Pinocchio est d'une grande dureté. Pour être un vrai enfant, selon l'auteur, il faut tourner le dos à tout écart de conduite.

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samedi 12 octobre 2013

L'aménagement de l'esplanade du Mail est terminé

UNE vaste étendue dégagée, depuis l'hôtel de ville, longeant la bibliothèque et le centre culturel… que l'on oserait presque comparer au Trocadéro. L'esplanade du Mail est toute neuve. Elle a été rouverte depuis le 26 septembre et les Soissonnais la découvrent. Nous y sommes allés aussi et les avons rencontrés. « Ça donne l'image d'une ville verte, c'est plus propre », se félicite cet habitant de Fontenoy fréquentant souvent Soissons car « c'est ma ville de cœur », tandis qu'un usager d'un équipement situé tout près reste mesuré : « Dès lors qu'il y a quelque chose de nouveau, il faut s'y habituer ». C'est sûr, le changement est là avec l'aménagement des berges dans son ensemble, auquel fait référence le premier interlocuteur, évoquant les silos et « le mur de la honte » dont il regrettera finalement la déco. Il parle aussi des abords de cette fameuse esplanade avec l'abbaye Saint-Léger et la bibliothèque. « Ça ressemble à quelque chose d'aménagé et d'entretenu », se félicite-t-il, même s'il concède qu'« il est certain qu'on perd des places de parking et qu'il va en manquer parfois. Par exemple, ce matin (hier), la place de l'Hôtel-de-Ville est pleine depuis 9 heures ».
« Un espace intéressant qui n'était pas valorisé »
« Je n'ai pas de voiture », commence d'ailleurs par dire une riveraine sans en dire plus à ce sujet. Son avis est plus mitigé. Si elle ne trouve « pas ça joli », elle se donne néanmoins le temps de juger : « On verra bien quand le gazon va pousser ». Tout en étant sur ses gardes « quand il va y avoir les forains, j'espère qu'ils ne vont pas tout abîmer ». Un aspect qui ne semble pas inquiéter Denis Rolland, président de la Société historique, qui souligne le challenge à relever : « Il fallait faire cohabiter la foire Saint-Martin et un maximum de stationnement ». Pour lui, l'aspect esthétique est forcément meilleur car avant, « c'était minable. C'était un espace intéressant qui n'était pas valorisé ». Justement, du côté des forains, Camille Pourrier, joint par téléphone, estime que « ça a l'air très bien », rappelant sa dernière visite aux environs du 10 septembre. Mais il exprime une crainte par rapport à l'allée centrale : « Elle est moins large, elle mesure 6 m au lieu de 10 », notant par exemple qu'à Saint-Quentin où il se trouve actuellement, il dispose de 9,5 m. Concernant la mise en place d'armoires pour l'alimentation, il précise qu'il dispose déjà d'un tel équipement un peu partout ailleurs… Rencontrés sur place en même temps, même s'ils ne se connaissaient pas avant, Daniel Cloux et Franck Tourigny ont un regard assez bienveillant. Ce dernier est amateur de marche, notamment pour se promener avec son chien. « On ne se mouillera plus les pieds », se réjouit-il, évoquant l'enrobé posé au milieu. « Au début, ça faisait un peu fouillis, on voyait les arbres, mais, au fil du temps, on commence à s'apercevoir que c'est neuf et moderne. » Et comme tout le monde, ils attendent que ça pousse pour voir tout le vert !
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vendredi 11 octobre 2013

Démolition des silos quai Saint-Waast le 11 octobre 2013

Épilogue attendu pour les fusillés de 14-18

Le dossier des fusillés « pour l'exemple » refait surface à la faveur d'un rapport d'historiens remis au Président. Dans le département, c'est autour de Soissons que ça s'est passé.

C'était un sujet tabou jusqu'en 1998. C'est le Premier Ministre Lionel Jospin qui, le premier, est intervenu en leur faveur, à Craonne à l'occasion du 80e anniversaire de l'Armistice. Il a fait le souhait que les « fusillés pour l'exemple », « épuisés par des attaques condamnées à l'avance, glissant dans une boue trempée de sang », qui « refusèrent d'être des sacrifiés, réintègrent aujourd'hui, pleinement, notre mémoire collective nationale ».
Une démarche réprouvée alors par le président Chirac. Quelques années plus tard, en 2008, Nicolas Sarkozy leur rendait hommage. Mais de réhabilitation nationale, il n'a encore jamais été question. Alors qu'on s'apprête à commémorer le centenaire de la Grande Guerre, le ministre délégué aux Anciens Combattants Kader Arif a demandé à des experts, pour la plupart historiens, d'étudier la question, afin d'aider le président à se forger un avis. « On ne va pas faire un troisième discours !, lance Jean-Luc Pamart, président de Soissonnais 14-18. Maintenant, il faut clore le dossier. »
A l'occasion des commémorations du 11 Novembre, le président de la République pourrait intervenir publiquement en leur faveur. Le rapport passe en revue les différentes options : ne rien faire, réhabiliter les 650 fusillés de 1914-1918, comme le demandent plusieurs associations dont la Fédération nationale de la Libre Pensée ; la réhabilitation partielle, au cas par cas, ou une déclaration solennelle en forme de pardon, avec à la clef un projet pédagogique de type monument pour les fusillés, comme l'ont fait les Anglais, confrontés à la même problématique.
Les mutins de 1917
Cette affaire intéresse tout particulièrement le Soissonnais, car les 54 fusillés de l'Aisne l'ont pour la plupart été autour de la Cité du Vase, à Nouvron-Vingré, Fontenoy, Ambleny, Saint-Pierre-Aigle, Chacrise, Paars, Droizy,… Certains cas sont emblématiques. Comme l'histoire du fantassin Lucien Bersot, maréchal-ferrant et jeune père de famille, fusillé à Fontenoy, près de Vic, pour avoir refusé de porter un pantalon tâché de sang. Yves Boisset en tirera un téléfilm intitulé Le Pantalon. Il y a aussi le cas des Mutins de 1917. En manque de permission, après trois longues années de guerre, certains soldats ont refusé de monter en ligne. La plus importante dans l'Aisne a eu lieu à Chacrise. Stanley Kubrick s'inspirera de ces mutineries dans son film très émouvant « Les sentiers de la Gloire ».
Parmi les fusillés « pour l'exemple » comptaient aussi les soldats coupables de blessures volontaires. Certains se mutilaient pour échapper au front. Quelques-uns ont été graciés. Faut-il décider que celui qui a refusé les combats est l'égal du brave parti se faire tuer avec obéissance, avec cette mention mort pour la France ? Les associations patriotiques sont pour la plupart opposées à cela, même si, localement, Bernard Létoffé, président du Comité d'Entente des Associations patriotiques du Soissonnais, est plus ouvert « Il faut étudier au cas par cas. Certains ont pu avoir la fibre patriotique et refuser les ordres pour de bonnes raisons. Ceux-là, pourquoi pas les réhabiliter. » Quels que soient les avis, tout le monde est d'accord sur un point : le président de la République doit enfin prendre une décision

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mardi 8 octobre 2013

Bons plans pour les radins

Vous cherchez à vous habiller pour une somme modique ? Soissons et ses alentours ne manquent pas de ressources.
La société coopérative ouvrière de production (SCOP) Ding Fring, située 13 rue des Feuillants, déballe tous les jours près de 120 kg de vêtements récupérés, auprès de particuliers. Le choix est large. Le lot de trois pantalons, jupes ou pulls est à 10 euros. Un vêtement de marque (Esprit, Burberry, Desigual…) revient à 7,60 euros pièce et la paire à 12 euros. Les meilleures affaires sont cependant les vestes en cuir, état neuf, proposées à partir de 50 euros.
Pour tous les portefeuilles
Stock One est aussi une bonne adresse pour le rapport qualité prix. Le magasin propose des prix dégriffés sur les parfums, les ceintures, le linge de maison et sur tout le textile. Outre les collants à 1 euro et les Jeans Pioneer à 13 euros, deux produits retiennent particulièrement l’attention : la chemise Calvin Klein à 33 euros et le costume complet, uni ou à rayures pour seulement 29 euros.
Pour des budgets plus restreints et des familles le magasin dégriffé Debi Prix, situé rue des Chaperons Rouges en face du marché couvert, est une bonne solution.
Pour les personnes en quête d’électroménager nous vous recommandons de vous rendre dans les locaux d’Emmaüs à la ferme Chivry de Rozières-sur-Crise. En fouillant bien, on peut régulièrement tomber sur des machines à laver, des lave-vaisselles ou des gazinières en très bon état dans une fourchette de prix comprise entre 50 et 80 euros. À noter que de nombreux bibelots méritent attention. L’ensemble de vaisselle en porcelaine à 10 euros n’en est qu’un exemple.

 

SORTIES ET LOISIRS

 
Musées. Saviez-vous qu’il y a deux musées dans la ville ? Et surtout, saviez-vous qu’ils sont tous les deux gratuits ? Pour admirer les collections, notamment des peintures du XVIIe au XIXe siècle, installées dans les anciennes abbayes de Saint-Léger, il ne vous faudra pas débourser un centime. Pour les expositions temporaires (art moderne) accueillies à l’Arsenal, idem !
Musique. Pour les amateurs, trois rendez-vous gratuits ont lieu chaque mois au bar le Dakota, situé avenue de Compiègne. Un vendredi sur deux, les artistes qui le souhaitent peuvent venir lors d’un bœuf, une scène libre. Prochaine date : vendredi 18 octobre. Ensuite, un samedi par mois, l’établissement accueille un concert. La prochaine affiche le 19 octobre : French flair trio (jazz).
Spectacles. Le pass culture à 20 euros (12 pour les chômeurs et les jeunes) donne droit pendant un an à des réductions sur la plupart des spectacles et peut s’utiliser à cheval sur deux saisons.
Sport. Avec une cotisation de 35 euros pour l’année, vous pouvez accéder à une dizaine d’activités ! C’est la formule proposée par l’association sports détente et culture (ASDEC). Au menu : volley-ball, badminton, gym, danses traditionnelles, VTT, piscine.
CD et DVD. Pour découvrir des CD, des DVD ou des livres, la meilleure adresse est celle de la bibliothèque municipale de Soissons. Pour 15 euros à l’année (30 pour les résidents d’autres communes), vous pouvez emprunter autant de fois que vous le souhaitez. Le prêt est limité à 4 DVD et CD à chaque fois. L’emprunt de livres est gratuit.
Cinéma. Le mardi soir au cinéma Le Clovis, les clients de l’opérateur Orange peuvent bénéficier d’une offre imbattable : une place achetée, une place offerte (*) ! Sinon, le cinéma propose une large palette de séances à prix réduits : le lundi, pour tout le monde, l’entrée est à 5,60 euros. (*) un code gratuit est à demander à votre opérateur avant de vous présenter à la caisse du cinéma.

ALIMENTATION

 
En ce qui concerne l’alimentation, un des meilleurs moyens de réduire le budget est de se fournir au plus proche du producteur. Plusieurs arboriculteurs du Soissonnais mettent à la disposition des clients une partie de leurs vergers pour les glaneurs ou la cueillette. C’est le cas de Christian Cesvet, arboriculteur à Ambrief. « Je produis des pommes, des poires et des pêches de vignes.
Depuis vingt ans, je laisse intacte la moitié de ma production afin de permettre aux clients de se servir eux-mêmes (en septembre et en octobre ndlr). Je travaille moins, eux font des économies. Mes pommes sont vendues en grande surface près d’1,70 € le kilo contre 1,20 € en cueillette sur place. »
Pour les radins qui n’ont pas envie de se déplacer, le marché est le lieu idéal pour les bonnes affaires. Le tout est d’être patient comme l’explique Edwige Delaporte, et son mari Alain, maraîchers à Soissons. « Tous nos produits ne se conservent pas bien, même si nous les prenons frais. On doit limiter les pertes. C’est pour ça qu’à la fin du marché nous cassons les prix, par exemple sur les fruits rouges en été, sur les radis, les épinards ou les salades, en ce moment. »
Ainsi, il n’est pas rare de voir en fin de marché des lots de deux ou trois bottes de radis et d’oignons au prix d’une, des pommes à 1 euro le kilo ou encore deux salades pour 1 euro. Les réductions sur les aliments en fin de cycle ou abîmés peuvent aller jusqu’à 50 %. Comme disait Jean de La Fontaine : « Tout vient à point à qui sait attendre. »

 

VIE PRATIQUE

À Soissons, il y a des services qui ne coûtent rien et en matière de transports des formules qui peuvent soulager significativement votre budget.
Wi-Fi. Côté services, vous pouvez vous connecter à Internet en Wifi avec votre smartphone ou votre ordinateur portable dans plusieurs endroits de la ville : à l’office du tourisme, place Fernand-Marcquigny, ainsi que dans les restaurants Quick et Macdonalds.
Pas d’ordinateur. Rendez-vous à Picardie en ligne, à l’entrée du parc Gouraud, où sont mis à disposition gratuitement 25 postes équipés de connexion internet, imprimantes laser, scanners, webcams. Accès gratuit aussi à la bibliothèque municipale, rue Jean-de-Dormans, où trois postes sont utilisables. Seule contrainte, il faut réserver (tél.03.23.74.33.10). Un autre ordinateur est mis à disposition pour des consultations libres. Il est possible de scanner gratuitement vos documents. Pour les photocopies ou les impressions, c’est payant.
Transports. Concernant les transports, des offres à prix réduit existent pour le train, le vélo, ou les bus. En matière de train, la carte Picardie Pass Évasion, qui coûte 30 euros pour un an, vous permet de bénéficier de 25 % de réductions (la semaine) à 50 %, (le week-end) sur les TER circulant en Picardie. Le week-end, la carte vous permet également de bénéficier d’un aller-retour à Paris à moitié prix.
Pour ceux qui préfèrent les deux-roues, des vélos sont disponibles à l’office de tourisme et au camping municipal. Tarif : 4 euros la demi-journée.
Enfin, les transports urbains soissonnais ont plusieurs formules intéressantes. Pour 20,50 euros, un ticket mensuel vous permet de voyager autant que vous voulez. À noter : un membre de la famille ou un proche peut également l’utiliser. Des offres existent également à destination des actifs, notamment ceux qui résident hors de l’agglomération.


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lundi 7 octobre 2013

Harcèlement : la société Paté condamnée en appel

SOISSONS (02). Après plus de cinq années de procédure, la Cour d'appel vient de confirmer que deux salariés de la société Paté ont bien été victimes de harcèlement moral.

BIENTÔT, Sabine et Brigitte* pourront reprendre le cours de leur vie. Pour l'instant, elles sont suspendues aux décisions de justice. Trop lentes à leur goût, certes, mais au moins sont-elles à leur avantage. La cour d'Appel d'Amiens vient, en effet, de confirmer le jugement du juge départiteur des Prud'hommes, rendu, en mai 2012 : la société Paté, spécialisée dans le recyclage de verre et basée à Crouy, est condamnée pour harcèlement moral. Un soulagement pour ces deux mères de famille, très éprouvées psychologiquement après plus de cinq ans de procédures et de rebondissements.
Nullité du licenciement
L'affaire a éclaté en 2008, lorsque Brigitte a fait un malaise au travail, après « trois ans de calvaire », indique-t-elle. Le psychiatre qui l'a examinée constate qu'elle est atteinte de « troubles dépressifs à type réactionnel liés à l'activité professionnelle ». Elle était depuis lors, en arrêt maladie.
La cour d'Appel a résilié son contrat aux torts de la société Paté Green Solution. Quant à Sabine, avec qui Brigitte travaillait au service commercial, le stress était tel qu'elle en a perdu ses cheveux. Elle a été licenciée en 2008. La cour d'Appel a prononcé la nullité de ce licenciement. En réparation du préjudice moral, mais aussi financier, lié à la perte de leur emploi, Paté a été condamnée à leur verser des dommages et intérêts.
Il ressort de l'enquête pénale qu'« à partir du moment où [elles ont] refusé fin 2004 de faire un faux témoignage à la demande de [leur] direction à l'encontre d'un autre salarié, [Brigitte et Sabine ont] subi de multiples vexations et humiliations dont la gravité s'est accentuée avec le temps. Ce harcèlement était principalement exercé par le directeur général (DG) de la société, et accessoirement par son adjoint. »
Le DG a depuis été mis sur la touche par l'actionnaire majoritaire. De nombreux témoignages ont été collectés dans le cadre d'une enquête pénale, menée par la police de Soissons, à la demande du parquet. « Il n'hésitait pas à faire recommencer à plusieurs reprises la même tâche pour des broutilles de présentation », se souvient l'un des salariés entendus. Un autre : « Une règle : aucune opposition, aucun refus, voire aucune suggestion n'était admise. »
Nouvelle étape
L'affaire sera examinée en audience correctionnelle, le 14 octobre prochain. Une nouvelle étape pour Brigitte et Sabine, qui seront assistées de leur avocat Me Octave Lemiale. Une nouvelle épreuve aussi. « Ce sera la première fois qu'on le revoit [le directeur-général, ndlrt]», souffle Sabine. Cette dernière a depuis repris une activité avec son mari, mais n'a pas totalement recouvré sa confiance en elle, très dégradée. Quant à Brigitte, sa fragilité psychologique l'empêche toujours de reprendre un travail. Pour toutes les deux, la plaie n'est pas encore refermée et ne le sera pas tant que la justice n'aura pas terminé son œuvre. La société Paté peut toujours se pourvoir en cassation.
 * Les prénoms ont été modifiés.

http://www.lunion.presse.fr/accueil/harcelement-la-societe-pate-condamnee-en-appel-jna0b0n223726

dimanche 6 octobre 2013

Les bouchons solidaires

Carlos Ameao est un commerçant discret mais efficace lorsqu'il s'agit d'agir pour autrui. Membre actif de l'association Les Bouchons d'Amour depuis deux ans, il s'attelle à collecter et stocker les bouchons et petits couvercles en plastique au sein de son établissement soissonnais. « Dès que j'ai entendu parler de cette opération j'ai tout de suite voulu y participer. Ca me paraît naturel. »
Le but de l'association est de participer au financement de matériels, d'aménagement, de logement et de véhicules pour les handicapés. Tout ce qui est récolté est revendu à un recycleur en Belgique, la société Eryplast. Cette entreprise achète la tonne de bouchon 210 euros et s'occupe de leur acheminement.
Fonctionnant à 100 % en bénévolat et sans frais de fonctionnement, l'intégralité de l'argent récolté par l'association est réservée aux personnes handicapées. « Les bouchons que je collecte proviennent de particuliers et des établissements scolaires de Soissons, indique Carlos Ameao. Je suis le seul point de collecte de la ville. C'est dommage quand on sait ce que cela représente. » 
En 2012, l'association a récolté 46 tonnes de bouchons sur l'ensemble du département. « Nos résultats sont bons mais nous voulons plus de points de collecte », insiste, André Pirson, responsable départemental de l'association. Les bénévoles de l'association qu'on appelle les « Bigarchons » en hommage à l'humoriste Jean-Marie Bigard, initiateur de l'opération, vérifient les bouchons afin d'éliminer le superflu. « Le tri prend beaucoup de temps. Nous avons besoin de plus de mains pour cet effort. »
Arrivés à l'usine, les bouchons sont transformés pour la fabrication de palettes en plastique pour les industries pharmaceutiques et agroalimentaires.
Le circuit de l'argent
L'argent récolté est versé à la trésorerie nationale des Bouchons d'Amour permettant de participer au financement de matériel pour les personnes handicapées. Ensuite, il est distribué à travers les régions selon les besoins.
« C'est assez fluctuant. En 2013 l'Aisne a reçu 3 247 euros mais en 2010 c'était 8 231 euros car les demandes étaient plus importantes. » L'association travaille avec deux organismes : les Maisons Départementales pour le handicap, qui s'occupent d'aider les familles de handicapés à rassembler des fonds et la Fédération française handisport, qui reçoit tous les ans une dotation pour participer au financement de matériels adaptés.
Les Bouchons d'Amour est désormais une association reconnue d'utilité publique. Son engagement bien ancré nécessite l'implication du plus grand nombre de façon permanente. Dans un souci de solidarité, il convient donc d'acquérir le réflexe de ne plus jeter ses bouchons et de les conserver. Il faut garder à l'esprit que beaucoup de personnes comptent sur ce geste qui, on l'aura compris, est d'une grande importance. 
 
Renseignements : 03.23.63.20.42 ; andre.pirson@orange.fr

http://www.lunion.presse.fr/region/les-bouchons-solidaires-jna3b26n223148

samedi 5 octobre 2013

L'église Saint-Nicolas dans 66 minutes sur M6

Le 24 août, l'union consacrait un article aux pillages et aux incivilités commises à l'église Saint-Nicolas des Pays de Retz. Ce reportage, qui mettait en valeur les bénévoles ouvrant l'édifice au public sous leur surveillance, a eu une suite.
Une équipe de télévision, de l'émission 66 minutes, diffusée sur la chaîne M6, le dimanche à 17 h 20 a contacté Michel Louviau pour faire un reportage.
Le sujet est bien précis : le vol et les pillages dans les églises, et l'article trouvé sur internet leur est apparu répondre à leurs critères.
Marie et Franck, journaliste et caméraman ont interviewé Mme Calégari qui leur a ouvert les armoires de la sacristie et le père Georges qui leur a expliqué les dégâts provoqués par le pillage des troncs et la fracture de certaines armoires.
Quatre vols
Le reportage s'est fait avec l'accord du secrétariat de l'évêché, et en présence Michel Louviau et de Thierry Gaudriot, bénévole civil membre de la Commission paroissiale des affaires économiques, donc des biens matériels du canton ecclésiastique.
Il a rappelé que l'église Saint-Nicolas avait été victime de quatre vols et diverses incivilités l'an dernier entre le mois de septembre et le mois de novembre.
L'église est ouverte aux touristes et fidèles aux heures de présence des bénévoles.

http://www.lunion.presse.fr/region/l-eglise-saint-nicolas-dans-66-minutes-sur-m6-jna3b26n222432

Les salariés de BSL veulent du changement

«On est là pour faire vivre l'entreprise, pas pour réclamer de l'argent, nous souhaitons simplement bénéficier d'une organisation et de conditions de travail décentes ». C'est en ces termes que Thierry Doyen s'est exprimé, devant une quarantaine de salariés en grève réunis jeudi matin sur le parking de BSL à Soissons (*). Accompagné de plusieurs confrères syndicalistes, le délégué de la CFDT s'est présenté en médiateur afin de trouver les meilleures solutions pour sortir d'une crise qui dure depuis maintenant deux semaines.
 
Entre fatigue et inquiétude
Pour comprendre ses origines il faut remonter au début du mois de septembre lorsque la direction a décidé de ne pas renouveler trois CDD du secteur de production et de ne rien proposer aux huit intérimaires. Un premier mouvement social s'est mis en place aboutissant à une réunion d'information infructueuse le 11 septembre dernier. Une première grève s'en est suivie jusqu'au conseil d'entreprise du 18 septembre qui a mis en évidence des difficultés, de part et d'autre, à trouver un consensus. « Jamais pourtant, depuis son rachat en février 2010, l'entreprise n'avait connu de grève, a constaté Thierry Doyen, mais force est de constater qu'aucune de nos requêtes n'a été prise en compte. La direction ne nous a pas laissé le choix ». Après un court répit durant les tractations, la grève a repris le 25 septembre. En cause cette fois des problèmes d'organisation et des mauvaises conditions de travail. « La gestion sur le site de production est un méli-mélo épouvantable. Les nouvelles machines sont moins productives, nos effectifs ne permettent pas de tenir les délais. Il arrive que les livraisons débarquent avant les commandes. Il n'est pas non plus rare que les salariés reçoivent un ordre et son contraire quelques instants plus tard. Avec six personnes qui donnent des directives, il n'y a pas de quoi s'étonner… Tout cela réunit, ça fait beaucoup », regrette le délégué syndical David Many.
 
Et maintenant ?
Ces tensions surviennent dans une période économique délicate pour l'entreprise qui peine à faire le moindre bénéfice depuis trois ans et qui a déjà procédé à une recapitalisation de 14 millions d'euros. En attendant une réaction de la direction et des propositions ouvertes, le mouvement social devrait se prolonger. « Le personnel se dit inquiet pour son avenir et souhaite de vrais changements. Il est dommage de s'être mis en grève pour que les choses bougent mais il faut que nous soyons entendus. Le groupe joue le jeu mais la direction de Soissons est hermétique », a conclu Thierry Doyen. 
 
(*) Entreprise spécialisée dans la fabrication de tubes et de raccords, basée sur la route de Reims.

http://www.lunion.presse.fr/region/les-salaries-de-bsl-veulent-du-changement-jna3b26n221365

vendredi 4 octobre 2013

Floraison à Soissons en 2013

Cambriolages : la saison reprend

SOISSONS (02). La période où les voleurs sont très actifs arrive très bientôt. D'ores et déjà, une vague a lieu dans tous les secteurs de l'arrondissement de Soissons
MERCREDI matin entre 10 heures et midi 4 cambriolages ont eu lieu à Septmonts, Dommiers et deux à Venizel. Certainement menés par la même équipe dans un temps très bref, les cambrioleurs n'ont pas lésiné sur les moyens allant même jusqu'à utiliser une voiture bélier pour enfoncer le portail d'une habitation. Malheureusement, aucun appel à la gendarmerie n'a été effectué au moment des faits par le voisinage ou d'éventuels témoins, laissant le champ libre aux malfaiteurs malgré la forte mobilisation des patrouilles.
Toutes les zones du Soissonnais sont touchées et les gendarmes restent sur le qui-vive, prêts à intervenir partout à n'importe quel moment. « Nous sommes également confrontés à une série de vols avec effraction dans le nord de l'arrondissement en ce moment », relève le chef d'escadron Olivier Lefebvre, commandant de la compagnie de gendarmerie de Soissons.
« Les voleurs agissent en présence des occupants. 5 faits ont été constatés dans cette zone ces derniers jours ». Globalement, le nombre de vols est actuellement contenu dans les alentours de la cité du vase. En zone police, les faits constatés sont même en diminution. Ce qui n'empêche pas d'ouvrir l'œil et de prendre certaines précautions, puisque la période hivernale, où les faits sont nombreux, approche.
À partir du moment où les jours vont raccourcir, la courbe des cambriolages devrait en effet monter. « De fin octobre à mars, nous constatons un ou plusieurs cambriolages par jour », prévient le commandant de la compagnie de Soissons. Les voleurs profitent en règle générale de la nuit précoce pour frapper. « Entre 16 h 30 et 19 heures, l'obscurité est là mais les occupants d'une maison ne sont pas forcément rentrés. Les auteurs repèrent les habitations où il n'y a pas de lumière ».
Les forces de l'ordre incitent donc d'ores-et-déjà la population à avoir les bons réflexes pour se protéger, mais aussi pour signaler tout individu suspect en composant le 17. Un dispositif qui peut permettre aux forces de l'ordre de réaliser un flagrant délit. « Concernant la dernière série de vols, Les auteurs agissent entre minuit et six heures du matin. Parfois, ils profitent d'une porte ouverte », relève le commandant Lefebvre. « Ils cherchent les téléphones, le petit matériel hi-fi, l'argent liquide, et, le cas échéant les clés de voiture. »
De leur côté, gendarmes et policiers agissent dès aujourd'hui afin de coller aux habitudes des délinquants. « Les patrouilles de nuit sont renforcées dans les secteurs impactés », assure le commandant de gendarmerie. Ensuite, ils œuvrent de concert avec les élus locaux pour sensibiliser à la problématique des cambriolages. De nombreuses réunions publiques sont programmées dans ce sens. Dans les secteurs, les prochaines auront lieu à Pommiers et Cuisy-en-Almont.

http://www.lunion.presse.fr/region/cambriolages-la-saison-reprend-jna3b26n221464

SOISSONS (Aisne).Silos de Saint-Waast_Août 2013

jeudi 3 octobre 2013

La ligne rouge pour les motards

SOISSONS (02). Le nombre de motards tués sur les routes explose. Déjà quatre dans le Soissonnais et le sud de l'Aisne depuis le début de l'année. Gendarmes et association appellent à plus de prudence.
Lundi, aux environs de 10 heures, un couple de motards percute de plein fouet une voiture à l'arrêt, prête à tourner à gauche, sur la RN31. L'automobiliste, une femme qui rentre chez elle à Vasseny, est bien placée sur la ligne médiane, clignotant allumé. L'homme et sa passagère mourront, quelques minutes plus tard. Un accident incompréhensible. « Le motard a le soleil dans le dos, il roule sur une longue ligne droite, il a tout le temps de voir la voiture à l'arrêt, il ne donne pas de coup de frein », décrit le chef d'escadron de l'EDSR02 (*), Patrice Magnier. Le couple rentrait de vacances et rejoignait le Calvados, où il résidait. Lui était gendarme retraité, un motard aguerri d'une soixantaine d'années, plutôt prudent si l'on en croit la vitesse à laquelle il roulait ; le moteur était bloqué à 70 km/h. L'hypothèse du moment d'inattention, causé par la fatigue, est la plus vraisemblable. Ce dramatique accident vient s'ajouter à une longue liste. Déjà dix morts sur les routes de l'Aisne depuis le début de l'année. Ceux-ci nous rappellent à quel point les motards sont vulnérables. « La moindre erreur se paie cash », souligne Patrice Magnier. « Une intersection, c'est un danger ; il faut lever le pied, même si on est prioritaire. » Ce dernier a longtemps été président de l'association départementale de sécurité routière 02. Elle est composée essentiellement de gendarmes motards. Chaque année, au printemps, un rallye touristique à moto, à travers le département est l'occasion, pour eux, de faire de la prévention. « On oblige les motocyclistes à emprunter des endroits sinueux, pour améliorer la maniabilité. De plus en plus de jeunes y participent. » L'ivresse de la vitesse et un manque d'expérience exposent davantage les jeunes. Le 26 juin dernier, un homme de 25 s'est tué sur la déviation de Soissons, quelques heures seulement après avoir obtenu sa moto. « On essaie de leur faire comprendre que si on tombe, on ne se relève pas toujours, même avec de bonnes bottes, un bon casque et une bonne combinaison. Une simple chute à 50 km/h peut être fatale », indique Marie Letoffé, des Anges de la Route, association en sommeil. Patrice Magnier, lui, recommande de « bien se renseigner avant l'achat d'une moto. Certains modèles tolèrent mieux les erreurs de trajectoire. » Il préconise aussi le port de vêtements rétroréfléchissant, afin d'être mieux vu. Les motards font rarement l'économie d'un bon équipement et sont « assez sérieux quant à l'entretien de leur moto, dont souvent, ils s'occupent plus que de leur voiture », explique-t-on chez NK Moto, à Soissons. Ils ont beau être plus expérimentés, des sexagénaires ont été impliqués dans les derniers accidents graves, voire mortels dans le Soissonnais et le sud de l'Aisne. Il faut dire, un printemps pourri a privé les motards de leur activité préférée. Dès qu'il a fait beau, ils étaient très nombreux de sortie, d'autant que ce mois de septembre est quasi estival. « Plus il y a de monde sur les routes, plus il y a d'accidents, c'est logique », remarque Marie Letoffé. Du côté des gendarmes de la BMO, pas question de baisser la garde. La vigilance et les contrôles sont renforcés pendant la belle saison. Patrice Magnier le martèle d'ailleurs : la tolérance zéro est la règle. D'autant que les gendarmes savent se faire discrets, avec les contrôles à bord de véhicules banalisés. 
(*) Escadron départemental de sécurité routière.

http://www.lunion.presse.fr/region/la-ligne-rouge-pour-les-motards-jna3b26n220637

mercredi 2 octobre 2013

Les boulangers de Soissons...ils ont gagné ce soir !


"La meilleure boulangerie de France" est peut... par UnionArdennais

La boulangerie Sarazin en lice sur M6

SOISSONS (02). La boulangerie Sarazin de Soissons prendra part à l'émission « La Meilleure Boulangerie de France » diffusée aujourd'hui, à 17 h 35 sur M6. L'occasion pour Bertrand Sarazin de faire parler de son enseigne et de hisser haut les couleurs de la ville.
«Usant, intense mais passionnant ! » C'est ainsi que Bertrand Sarazin décrit sa première expérience d'un enregistrement télévisuel. Le boulanger soissonnais a été sélectionné parmi plusieurs autres pour représenter la Picardie. À l'initiative d'habitués tellement satisfaits de ses mets, qu'ils n'ont pas hésité à l'inscrire dans une compétition de haut niveau. Épreuve que Bertrand Sarazin a su relever, face à des concurrents représentant l'Oise et la Somme. Une première victoire qui l'a mené jusqu'aux plateaux d'M6 pour concourir à l'émission « La Meilleure Boulangerie de France », un nouveau concours culinaire au succès déjà retentissant. Pour le résultat, on comprendra que le mystère reste entretenu jusqu'à la diffusion du programme.
Une épreuve longue et physique
« C'est déjà un grand honneur d'être arrivé jusque-là. C'est quelque part une reconnaissance, non seulement de mon travail mais aussi de celui de mes équipes. De plus, ça nous permet d'avoir une large exposition ce qui n'est pas plus mal. » Auréolé d'une bonne réputation sur Soissons, Bertrand Sarazin espère que l'émission lui permettra d'affiner ses techniques de travail et d'élargir sa clientèle. Le jury composé de Bruno Cormerais et Gontrand Cherrier tous les deux détenteurs des titres de «césar» de la profession et Meilleur ouvrier de France en boulangerie, transmettront leurs connaissances et leurs expériences à des artisans boulangers soucieux de progresser dans leur métier. « Le niveau est très élevé et le jury très exigeant. Toutefois, leurs critiques restent constructives, c'est ce qui nous aide à avancer. » Le tournage a duré plus de 12 heures mais notre boulanger en garde un souvenir plus que positif. « C'est vrai que ce fut très long et très physique. La concurrence était rude et il fallait vraiment être au top comme un sportif lors d'une grande compétition », admet-il. Les louanges de ses clients pleuvent et chacun y va de son petit mot. « Ca fait immensément plaisir, je ne m'attendais pas à autant de soutien, surtout qu'on ne m'a vu qu'à travers des spots annonçant l'émission. » Et apparemment, ils seront nombreux au rendez-vous à supporter leur boulanger soissonnais. À l'image, d'Aline, cliente fidèle qui n'achète son pain qu'à cet endroit. « J'attends cette émission avec impatience. Je suis sûre qu'il gagnera haut la main, son pain est tellement bon ! » Nul doute qu'une bonne partie des Soissonnais sera devant son poste en fin d'après-midi, pour soutenir sans réserve, celui qui représentera avec fierté le travail artisanal de la ville.

http://www.lunion.presse.fr/region/video-la-boulangerie-sarazin-en-lice-sur-m6-jna3b26n219424