samedi 19 octobre 2013

Quinze ans de réclusion criminelle pour la prise d'otage d'une fillette

SOISSONS (02). Bernard Lesueur, 56 ans, a été condamné à quinze ans de réclusion criminelle vendredi pour l'enlèvement, la séquestration, et la tentative de viol d'une fillette, âgée de 9 ans, à Soissons le 2 juillet 2011.
Bien sûr, ce drame n'est à nul autre pareil. C'est le choc de l'innocence et de la violence. D'habitude, le crime naît de la haine. Ici, il est actionné par les qualités humaines de la petite victime. C'est parce qu'elle est gentille et confiante qu'elle attire la convoitise d'un SDF logé dans une ancienne station d'essence à Soissons le 2 juillet 2011.
Avant d'agir, il la piste dès le début d'après-midi avant d'agir un peu avant minuit. « Il y a une lente montée de l'agression jalonnée de petites approches. C'est un prédateur qui surveille sa proie. Il va susciter de la compassion en s'apercevant qu'elle a le cœur sur la main » raconte Sabine Georgeot, avocate générale. Elle requiert une peine comprise entre quinze et dix-sept ans avec un suivi socio-judiciaire de dix ans et une injonction de soins.
La fillette, âgée de 9 ans, est inquiète des conditions de vie de cet inconnu. Deux jeunes lui apportent une couette trouvée dans une vieille voiture. Bernard Lesueur lui propose de lui montrer son étrange maison. La petite victime le suit avant de mesurer le danger. Elle est étranglée, battue, tente de se défendre et interpelle même celui qui tente d'abuser d'elle. « Ce n'est pas possible. Je suis une petite fille », lui dit-elle.
Le local se trouve derrière un mur de plus d'un mètre de hauteur. La barrière est infranchissable. La victime est prise au piège. « Elle allait vers la vie, la curiosité, les valeurs que lui avait apprises sa mère. Tout cela s'est fracassé », commente tristement Me Poirette, avocate de la partie civile.
D'autres drames intimes
Deux adolescents ont l'habitude d'apporter des poissons à Bernard Lesueur pour améliorer son ordinaire. Alertés par une amie de la victime, ils surgissent pour la sauver une dizaine de minutes après.
L'un tient une lampe torche, l'autre frappe au visage d'un coup de pied l'agresseur. Le drame plonge et résonne dans l'intime d'une famille. La maman de la fillette a, elle-même, été abusée sexuellement il y a des années. Son frère, l'oncle de la petite fille, a subi le même sort dans le passé. C'est lui qui poursuit l'accusé, le rattrape, lui décoche un coup de poing avant de le confier aux policiers.
Me Ognami, avocat de la défense, remarque à propos de l'accusé « on n'a pas donné à cet enfant ses chances. Connaissez-vous des gens qui ont choisi de vivre dans la rue ? »
Me Miel, l'autre avocat de la famille de la victime, ne se montre pas convaincu. Il est surtout sensible au profil de l'accusé : « C'est un dangereux, froid, conscient, manipulateur, calculateur ».
Bernard Lesueur est condamné à quinze ans de réclusion criminelle pour enlèvement, séquestration et tentative de viol avec un suivi socio-judiciaire de dix ans et une injonction de soins. « Je regrette ce que j'ai fait », lance t-il avant de retourner entre deux gardiens au centre pénitentiaire de Laon.

http://www.lunion.presse.fr/region/quinze-ans-de-reclusion-criminelle-pour-la-prise-d-otage-jna3b26n233205

1 commentaire:

  1. Je crois que les enfants ne sont pas assez prévenus du danger de certains individus, cette pauvre petite a eu la vie sauve par miracle.
    Bonne journée bises Jacqueline

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