samedi 30 août 2014

A Soissons, la résistance se conjuguait au féminin

Elle est morte dans mes bras. » A 93 ans, Georgina Aberton, « Pierrette » pour la Résistance, se souvient avec émoi de Raymonde Fiolet, alias « Roberte », son amie d’enfance, sa camarade. La famille de cette Italienne, née à Turin en 1921, s’était installée à Soissons. Georgina Aberton, a d’abord fréquenté la jeune soeur de Raymonde Fiolet, puis l’aînée : « Elles habitaient route de Château-Thierry. Leur mère tenait un café. »Adolescente, Georgina Aberton s’est intéressée à la politique, comme sa grande voisine. Elles se sont rapprochées : « Je partageais ses idéaux. Du temps du Front populaire, j’ai même assisté à un discours de Léon Blum dans la salle des Feuillants. Même s’il n’était pas communiste, ça m’avait marqué. » Puis Raymonde Fiolet est partie. Les deux amies se sont retrouvées vers 1943-1944. Devenue « Roberte », Fiolet s’était engagée dans la Résistance en 1940. Elle dirigeait les 600 hommes du réseau Libération-Nord. Parmi eux, le mari de Georgina Aberton, Albert, et son beau-frère. « Les réunions se tenaient chez nous, dans notre cave. » Malgré la naissance d’un premier garçon, « Pierrette » a servi d’agent de liaison. Elle a porté des messages à Villers-Cotterêts ou Fère-en-Tardenois.
Et puis il y a eu ce soir de juin 1944. Hitler visitait son QG de Margival. Les nazis voulaient frapper un grand coup. « Roberte » et plusieurs résistants ont été arrêtés par les SS. « Ils nous ont fait sortir en pleine nuit. J’avais mon fils de 13 mois dans les bras. J’ai cru qu’ils allaient m’emmener avec eux. Ils m’ont laissé toute seule, devant la maison. Mon mari a été exécuté sur le chemin et mon beau-frère est mort en déportation. »
Georgina Aberton a poursuivi la lutte. Dans le maquis de Missy-aux-Bois, elle a rencontré une autre Soissonnaise, Geneviève Bouchel. « A la Libération, Raymonde a été nommée maire, et Geneviève est devenue sa secrétaire. » Les Allemands partis, les trois femmes se sont retrouvées. Le rôle d’édile allait comme un gant à Mme Fiolet, mais la mort guettait. « Elle était chétive, fragile. »
En février 1946 « Roberte » a disparu. Définitivement.

http://www.lunion.presse.fr/accueil/a-soissons-la-resistance-se-conjuguait-au-feminin-ia0b0n399079

vendredi 29 août 2014

SOISSONS (02). Incendie à l’animalerie Aqua Terra

Le feu a pris en tout de début de nuit à l’animalerie Aqua Terra à Soissons, spécialisée dans les nouveaux animaux de compagnie (NAC). L’incendie a été circonscrit par les pompiers en une demie-heure. Une partie du toit a été endommagée.
Sur une centaine, vingt à trente animaux (lapins, oiseaux...) sont décédés intoxiqués. D’autres vont probablement mourir dans les heures qui viennent. Les reptiles, situés à un autre étage, ont été relativement épargnés.
La piste accidentelle est privilégiée. Il n’y a pas eu d’effraction et aucun matériel de mise à feu n’a été retrouvé à proximité du départ de feu. Celui-ci est situé près du dispositif électrique

http://www.lunion.presse.fr/region/soissons-02-incendie-a-l-animalerie-aqua-terra-ia231b0n399104

mercredi 27 août 2014

On peut tous rénover une abbaye

VALSERY (02). Vous pensez que vous ne savez rien faire ? Vous pouvez sûrement aider à la renaissance d’un patrimoine tel que l’abbaye de Valsery. Et, du même coup, découvrir un métier
De la bonne volonté et du temps à consacrer au patrimoine. Selon David Balet, le responsable du chantier de l’abbaye de Valsery, il suffit d’avoir ces deux qualités simples pour avoir sa place parmi les bénévoles qui s’affairent autour du monument. « Étayage, maçonnerie, taille de pierre, archéologie, entretien des espaces verts, création de massifs de fleurs et aménagement du site », voilà, tel un inventaire à la Prevert les tâches actuellement distribuées par le responsable du chantier. Elles semblent effectivement à la portée du plus grand nombre. « Nous ne sommes pas nombreux sur les échafaudages », précise ce tailleur de pierre, soucieux de transmettre son savoir-faire.
C’est même cette motivation qui l’a amené à Cœuvres-et-Valsery à la rencontre de l’Association de sauvegarde de Notre-Dame de Valsery. Il voudrait faire là un musée consacré à la pierre et aux métiers qui s’y rapportent. Il sait que ce n’est pas pour tout de suite… Exhibant des croquis ou des photos figurant l’abbaye, telle qu’elle était au départ ou même avant guerre, il n’espère pas retrouver un tel bâtiment. Juste pour consolider ce qu’il reste et le couvrir, un calendrier de vingt ans a été prévu. Et les bénévoles sont sur place « un week-end tous les jours tout au long de l’année », souligne celui qui a déjà entraîné du monde dans son sillage. Il n’a pas à se plaindre du résultat puisqu’un nettoyage total du site d’un hectare et demi, enclavé dans la végétation avant son arrivée, a été engagé et en grande partie mené à bien. Débroussaillage, défrichage, enlèvement des arbres ainsi qu’étayage et mise en sécurité des ruines ont déjà été réalisés.
Reste maintenant l’entretien, comme la tonte « grâce au prêt de matériel dans le cadre de mécénat », aime souligner le chef de chantier. Mais il y a encore beaucoup à tronçonner et à débroussailler. Ces missions sont à la portée du plus grand nombre même s’il n’est pas question de confier des outils dangereux aux plus jeunes. Les bénévoles ont en effet de 14 à 84 ans, souligne le tailleur qui voudrait bien aussi susciter des vocations.
Le métier qu’il exerce depuis 27 ans procure la sécurité de l’emploi puisque lui n’a été que quinze jours sans activité. Il faut dire que le patrimoine ne manque pas, par ici. Et tout le monde peut essayer !
Contact : 0781827316

http://www.lunion.presse.fr/region/on-peut-tous-renover-une-abbaye-ia3b26n396622

lundi 25 août 2014

Les fournitures de la rentrée : il y a deux écoles!

La guerre silencieuse que se livrent tous les ans grande distribution (Cora, Intermarché) et papeteries locales (Majuscule, Bureau 02) a débuté fin juin. Le conflit s’est intensifié avec le versement de la prime de rentrée cette semaine. À Soissons, comme ailleurs, les clients choisissent leur camp. Au cœur de la mêlée nous comptons les points.
– La grande distribution : pour beaucoup de consommateurs du Soissonnais, se rendre à Cora ou Intermarché paraît plus simple. « Pour nous qui venons de Braine, c’est plus facile d’accès », commente Sabrina Eeles, mère d’Ethan, 12 ans, et d’Elias, 9 ans. Un autre argument est employé par cette femme qui a aussi fait ses courses chez des discounters : « Ça nous revient moins cher que dans une papeterie. On peut avoir de belles promos. » Florian Beguin, qui a acheté un cahier pour son garçon de 4 ans dans le même hyper, nuance les propos de Sabrina Eeles : « Je ne suis pas sûr que ce soit toujours moins cher en grande distribution, car ça dépend aussi de la qualité et des marques. »
Un peu plus loin dans les rayons de Cora, Christophe Legros, de Chassemy, estime que le choix de prix est plus varié que dans les boutiques spécialisées. Il ajoute même ceci : « On vient aussi là pour acheter autre chose que des fournitures scolaires. » C’est par exemple le cas de Catherine, une grand-mère qui cherche des habits pour la rentrée de son petit-fils de 8 ans.
Mohamed Chiguer, père de trois enfants, préfère quant à lui venir dans une grande surface pour la rentrée, mais il ira aussi chez Bureau 02 dans le courant de l’année, car il sait qu’il y trouvera toujours quelque chose au-delà du mois de septembre. Dans un lieu comme dans l’autre, il regarde les prix, mais il essaie de privilégier la qualité.
– Les papeteries : le principal argument mis en avant chez Majuscule ou Bureau 02 (Villeneuve-Saint-Germain) est l’ensemble des services rendus aux acheteurs. « Nos conseils sont personnalisés. Les clients peuvent nous laisser leur liste et nous réunissons tout. Pendant ce temps, ils peuvent faire un tour, et cette assistance est gratuite », pointe Catherine Grymonprez, la gérante de Majuscule. Cette boutique propose aux accros d’Internet de commander via leurs ordis (marentree.majuscule.com). En revanche, Catherine Grymonprez, reconnaît qu’elle ne peut pas s’aligner sur les prix cassés des grandes surfaces. Idem à Bureau 02. « C’est peut-être plus cher, mais c’est le prix de la qualité, signale Claudine Lemarié, vendeuse. Nos cartables sont garantis à vie et s’ils sont défectueux, on les échangent. »
Les tenants des enseignes spécialisées vantent deux autres de leurs atouts : un choix de produits varié, voire pointu (règle trace-cercles, pinceaux spécifiques, feuilles de couleurs, etc.), et un approvisionnement permanent. Certains chalands trouvent même d’autres avantages, comme Myriam Benicourt, mère d’Athenaïs, 12 ans : « J’ai fait tous nos achats de base en supermarché, mais ici je veux trouver un objet tendance et personnel pour ma fille. C’est plus du shopping et ça dédramatise la rentrée en 6e. » La jeune fille approuve sa mère de la tête en cherchant du regard un agenda qui lui plaise.

http://www.lunion.presse.fr/accueil/les-fournitures-de-la-rentree-il-y-a-deux-ecoles-ia0b0n396501

samedi 23 août 2014

«C’est superbe pour Marie»

SOISSONS (08). Roger Dardenne, président du Club régional athlétisme cross, se félicite des médailles d’or de Marie Gayot et Yohann Diniz, enfants du Soissonnais. Il revient sur ces exploits.

Les Français ont établi un nouveau record de médailles, dont deux soissonnaises, lors des championnats d’Europe d’athlétisme. 
Il y a quelques jours vous deviez être aux anges, non ?
On a fait un beau carton et il faut saluer même ceux qui n’ont pas ramené de médailles. L’athlétisme est un sport individuel, mais lorsqu’on envoie une délégation nationale, ça devient une équipe. Finir derrière la Grande-Bretagne avec 23 médailles c’est formidable, même s’il nous manque une médaille d’or pour Mahiedine Mekhissi.

Enfin, nous sommes surtout contents par rapport à la victoire de Marie Gayot (obtenue au 4x400 mètres, notamment en compagnie de Muriel Hurtis) que nous avons formée au club avec Christophe Rémy. Le 400 mètres était déjà sa spécialité au club. De temps en temps, elle revient s’entraîner avec nous, vu que ses parents sont de Mercin-et-Vaux. Nous l’avons formée, mais à un moment donné nous n’avions plus les moyens de l’aider. C’est souvent le cas dans les petites villes avec les athlètes de haut niveau. Ils doivent forcément partir pour s’entraîner à Amiens ou Reims. Et puis comme elle continue ses études à Compiègne, elle ne pouvait pas rester à Soissons.

Et puis il y a aussi le titre de Yohann Diniz ?

C’est quelqu’un que je connais très bien parce qu’il est de Bucy-le-Long. Il est abordable et on se tutoie. J’ai même entraîné son épouse pour de la vitesse. Cette médaille d’or c’est la consécration de sa carrière. Tout n’a pas été facile pour lui, notamment à cause de ses nombreuses blessures. Et puis la marche c’est un truc de fou, il faut bien poser ses pieds au sol, c’est très technique. Moi j’ai fait du cross, du demi-fond, mais la marche il faut vraiment aimer ça. Je n’aurai jamais pu en faire.

Selon vous, quelles seront les retombées des résultats des Bleus pour votre club ?

Evidemment on va avoir du monde, mais je crois, et c’est un peu triste, qu’on va devoir refuser des gens. Pour bien faire et entraîner un athlète correctement, il faut avoir des créneaux, mais aussi des structures. On ne peut pas aller au-delà de nos capacités d’accueil. Actuellement nous sommes 250, mais on ne pourra pas grandir bien plus. C’est dommage car nous avons toujours eu un bon creuset d’athlètes. Cela dit, le CRAC est un club labellisé deux étoiles, ce qui est déjà pas mal.

Vous ne pouvez pas prétendre à un niveau meilleur ?

Une nouvelle entité va peut-être voir le jour le 1er janvier 2015. En fait nous envisageons une entente avec le Club d’athlétisme de Belleu. On pourrait appeler ça Athlétisme de l’agglomération du Soissonnais. L’entente nous permettrait d’obtenir un stade digne de ce nom, plus de moyens et peut-être plus de résultats. Il faudrait qu’on parvienne à un accord avec la communauté d’agglomération pour qu’elle nous prenne sous son giron.

http://www.lunion.presse.fr/accueil/c-est-superbe-pour-marie-ia0b0n396056

vendredi 22 août 2014

Le directeur du Mail à Soissons débarqué

SOISSONS (02). Le programmateur de la saison culturelle, Jean-Marie Chevallier, fait les frais du changement de municipalité. Il a été remercié la semaine dernière. Explications de l’adjoint à la culture.
L’événement couvait depuis l’élection d’une nouvelle majorité municipale, tendance divers droite. Jean-Marie Chevallier, proche de l’ancien maire socialiste Patrick Day battu aux dernières municipales, a été congédié voici une semaine. Tout juste après qu’il a présenté la saison 2014/2015. Motifs : « mauvaise organisation du travail » et « réalisation non satisfaisante des tâches confiées », explique-t-on au cabinet du maire.
Le nouvel adjoint à la culture, François Hanse, s’en explique : « J’ai pris le temps d’écouter et de prendre la température. Je constate que le public se raréfie et qu’il préfère s’orienter vers d’autres salles. Les Soissonnais boudent le Mail et ne sont pas séduits par la programmation. »
Il est reproché à Jean-Marie Chevallier une programmation « trop ciblée, élitiste et pointue, avec trop peu de têtes d’affiche. » Il donne pour exemple le spectacle que le Mail a coproduit, Les Particules élémentaires, d’après Michel Houellebecq : « Pensez-vous que les Soissonnais s’y retrouvent ? demande François Hanse. On présente à Soissons des spectacles de grande ville estudiantine. » Pas assez « fédérateur  », pour l’élu. Malgré les excellentes critiques reçues par ce spectacle dans la presse nationale, la nouvelle équipe estime que « l’on ne fait pas rêver les Soissonnais ».

Des considérations financières

À noter que cette saison, Stéphane Eicher, Jacques Higelin et Christophe ont fait salle comble. Côté chiffres, François Hanse n’a pas su nous délivrer le taux d’occupation du Mail. Pour lui, « ça ne reflète pas la réalité puisqu’on y intègre la médiation culturelle avec les établissements scolaires ». Ce dernier reconnaît tout de même à l’ex-programmateur du Mail son travail de partenariat avec les scolaires et compte bien consolider ces actions.
Au-delà du contenu culturel, il y a des considérations financières. La nouvelle majorité reproche à Jean-Marie-Chevallier « une augmentation régulière des dépenses et du nombre de spectacles et une baisse des recettes. » Chiffres à l’appui : 108 000 euros de recettes en 2008, 78 000 en 2013. « Et ma première délibération en conseil municipal a été de remettre 104 000 euros de budget supplémentaire dans le Mail, s’agace l’adjoint. Ce n’est pas parce que c’est de la culture qu’il ne faut pas se préoccuper de la maîtrise des dépenses. »
La question qui se pose désormais : où en est-on de la saison culturelle 2014/2015 ? Jean-Marie Chevallier avait bouclé la programmation, même si « le maire n’a signé aucun contrat avec les artistes », nous précise-t-on. Dick Rivers et Jeanne Cherhal seront-ils déprogrammés ? La Ville s’apprête à faire appel à un consultant pour gérer l’intérim le temps de recruter un nouveau directeur. François Hanse annonce que le maire et lui-même souhaitent donner une nouvelle orientation à la culture en organisant par exemple un grand événement de plein air, gratuit, avec une tête d’affiche « fédératrice et populaire ». Reste à trouver où, quand et qui.
En cette période de vacances, Jean-Marie Chevallier est resté injoignable depuis que nous avons appris son éviction du Mail. Nos colonnes lui restent bien évidemment ouvertes

http://www.lunion.presse.fr/accueil/le-directeur-du-mail-a-soissons-debarque-ia0b0n395506

mercredi 20 août 2014

Elle rafle un million au grattage

SOISSONS (02). C’est une femme et elle a validé un ticket de Millionnaire au tabac-presse Le Saint-Claude à Maupas. Vous la connaissez peut-être. Elle est désormais millionnaire
Le tabac-presse Le Saint-Claude est fermé depuis le 11 août, mais une semaine avant, le 7août, une dame y a validé un ticket de Millionnaire. Un ticket sur lequel figuraient trois étoiles, synonymes de jackpot, en l’occurrence 1 million d’euros. Vous avez bien lu: un 1 et six 0.
La personne en question, peut-être une Soissonnaise du quartier Maupas situé juste à côté, a déjà contacté la Française des jeux. Dans son communiqué la FDJ reste évidemment très discrète: «La gagnante qui souhaite conserver l’anonymat, n’a pas encore de projet précis, mais elle compte pour le moment gâter sa famille.»
Aucun des passants qui circule à deux pas de l’établissement (26rue Jean-Moulin) n’a observé de signe ostentatoire de richesse dans le quartier. «Je viens jouer là-bas de temps en temps, mais malheureusement ce n’est pas moi», sourit Isabelle Risselin. Dommage. Visiblement, aucune des employées et des clientes de la pharmacie n’est concernée. Personne dans l’officine ne déclare en tout cas être l’heureuse princesse de ce conte de fées moderne. À moins que l’une d’elles ne mente.
Jean-Marie Relayo, un riverain assis sur la terrasse de L’Escale, va souvent acheter des cigarettes au Saint-Claude, mais jamais de jeux à gratter: «Ça ne risque pas de m’arriver, je ne joue jamais.» Il faudrait peut-être revoir vos convictions monsieur, non? Devant l’épicerie sociale, également fermée, deux étudiants embarqués dans leur petite voiture blanche ont du mal à croire à la nouvelle. Mais la somme comblerait une bonne partie de leurs rêves. «Avec ça, je ferais sans doute un très long voyage, j’achèterais une belle voiture, une belle maison et je monterais mon entreprise», déclare Abdel Modian. Sa cousine, Ymane Belfezikre, est plus altruiste: «Je ferais presque la même chose, mais j’en donnerais la moitié à la Palestine.» «Moi je partirais en Suisse, déclare un commerçant du quartier. Comme ça, je ne serais pas loin de la France et je pourrais toujours boire du bon vin.»
Si elle s’est montrée discrète, la gagnante a peut-être eu une petite envie de grosse voiture, mais à la concession Suzuki/Nissan, Fabrice Pruvot, commercial, n’a vu personne payer cash un 4x4 Juke, un Qashqaï ou un X-Trail: «On aimerait bien avoir des clients comme ça.» Et sinon vous jouez? «Rarement.» Il faut sans doute continuer un peu. Après tout, il suffit d’une fois…

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mardi 19 août 2014

Cinq raisons d’assister à l’anniversaire de la Libération de Soissons

1 C’est la fête Parmi les forces alliées, ce sont des Américains, comme le rappelle Isabelle Létrillart, adjointe au maire chargée des commémorations, qui ont libéré Soissons. Ils sont présents les deux jours par l’intermédiaire des passionnés, dont certains sont axonais, d’une association de reconstitution : le Souvenir et histoire de l’American expeditionary force. Ils seront visibles dans un campement US dans le jardin d’horticulture pendant les festivités. « Nous reconstituerons le défilé », annonce l’adjointe. Comme à l’époque, tablettes de chocolat et chewing-gum seront lancés au public. « Nous allons pouvoir être pédagogiques dans le festif », se réjouit David Glatigny tandis que Didier Ségard, responsable des manifestations, rappelle qu’« il y a dix, ça avait été un grand succès ».
2 un événement populaire « On veut mettre tout le monde dans le coup. » Exprimée par l’élue chargée des commémorations, cette volonté revient comme un leitmotiv. L’événement doit être populaire. Les organisateurs espèrent, à la veille de la rentrée, que tous les Soissonnais répondront à leur appel. Celui-ci a déjà été lancé début août puisque des drapeaux, installés comme les guirlandes lumineuses de Noël, et des oriflammes en tissu, sont apparus dans les rues depuis le 4.
Le défilé passera partout où ces rectangles de plastique sont présents dimanche matin. Des affiches sur les emplacements municipaux et chez les commerçants rappellent l’événement et invitent à s’inscrire pour le banquet du dimanche après-midi. Plus de 300 inscriptions auraient été enregistrées mais 400 ou 500 personnes peuvent être accueillies.
3 le souvenir Le devoir de mémoire, ne l’oublions pas. Et rappelons que si l’arrivée des alliés était la meilleure des nouvelles, la guerre n’était pas finie. Ces jours de 1944 ont été marqués par des combats et des morts. Outre la cérémonie patriotique du samedi matin, un hommage sera rendu lors de dépôts de gerbes auxquels participeront les élus. Sept stèles seront honorées : celle de Rhin et Danube devant la bibliothèque, une autre, en face, où des résistants FFI sont tombés le 29 août, celle implantée devant l’hôtel de ville à la mémoire des Américains, sept victimes ont aussi été déplorées en haut de la rue de l’Intendance, deux Américains sont morts à l’angle de la rue d’Estrées et de l’avenue de Reims, la stèle de la Résistance, place Mantoue, recevra aussi sa gerbe ainsi que celle de Gouraud.
4 Les dates On a retenu le 28 et 29 pour la libération de Soissons. Elle sera fêtée cette année les 30 et 31 car c’est un week-end. Mais, dans son ouvrage sorti en 1994, au moment du cinquantième anniversaire, Roger Biard, qui se désigne comme le responsable départemental de l’organisation de la Résistance, considère que la libération s’est déroulée sur cinq jours, du lundi 28 août au vendredi 1er septembre 1944. Car jusqu’à cette dernière date, des Allemands étaient encore présents dans les environs de Soissons.
5 Le lieu C’est à la « patte d’oie », dit Roger Biard, devenue place des Etats-Unis pour cette raison, que deux colonnes de soldats américains provenant de Château-Thierry et de Fère-en-Tardenois se sont rejointes. C’est donc volontairement que le campement et le banquet seront installés dans le jardin d’horticulture.

lundi 18 août 2014

70 foyers privés d’internet depuis quinze jours

SOISSONS (02). Depuis le 2 août, près de soixante-dix foyers du quartier populaire n’ont plus accès à Internet et au réseau téléphonique. Des travaux de rénovation urbaine sont à l’origine de la coupure.
« I l y en a ras-le-bol, ça fait deux semaines qu’on a plus d’Internet ni de téléphone ! » Carole est excédée. À l’instar de ses voisins, cette habitante du quartier de Chevreux n’en peut plus. Depuis que la dalle de béton située entre les numéros 39 et 41 de l’allée Pierre-Mendès-France a été coupée le 2 août, environ soixante-dix foyers n’ont plus accès au Web ni au téléphone. Un câble téléphonique a été sectionné par accident.
Au début beaucoup de ménages ont pensé que la panne provenait de chez eux. « J’ai appelé Free. Ils ont changé la box, ça n’a rien donné. Au final ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient rien que ça venait du réseau de France Télécom », se rappelle Marinella Courboin. Comme cette jeune maman, ils ont été nombreux à se plaindre tout d’abord auprès de leurs opérateurs. Puis peu à peu, les riverains ont discuté entre eux et ont fait le lien avec les travaux entamés fin juillet.

Petits arrangements entre voisins

En 2014, cette déconnexion prolongée du Net n’est plus si anodine que cela. Le média permet tout ou presque (travail, recherches d’emploi, communications, achats, démarches administratives…). Et beaucoup ne peuvent plus voir la télévision, l’offre triple-play étant devenue monnaie courante. Du coup, ceux pour qui la Toile est un lien nécessaire vers l’extérieur s’organisent. Marinella Courboin, qui est également autoentrepreneuse spécialisée dans la vente de vêtements via Internet, achète des recharges pour son mobile afin de pallier la panne et joindre ses contacts. « Je suis allé voir SFR, ils m’ont prêté une clé 3G mais ça ne fonctionne pas toujours », confesse de son côté un jeune homme. Certains habitants se prêtent même leurs portables pour prévenir et rassurer (sic !) leurs proches.
Comme Carole doit toujours payer son abonnement, une idée lui est venue : rédiger une pétition. « On va essayer de voir si on ne peut pas avoir un geste commercial de la part de l’Opal sur nos loyers ou nos charges pour compenser nos factures. » Vu qu’elle ne sait pas qui est responsable des travaux, elle enverra aussi une copie de son courrier dès demain, lundi 18 août en mairie*. Une trentaine de résidants de l’allée Pierre-Mendès-France et de la rue Salvador-Allende ont signé la pétition. En plein mois d’août, vu le nombre de vacanciers, c’est presque une révolution !
LA SUITE SUR CE LIEN ......................ttp://www.lunion.presse.fr/accueil/70-foyers-prives-d-internet-depuis-quinze-jours-ia0b0n393423

dimanche 17 août 2014

L’embargo russe dérange… un peu

SOISSONS (02). Les agriculteurs du Soissonnais ont suivi avec attention l’embargo décrété par la Russie sur les produits frais. Ils sont inquiets, mais nuancent l’impact de cette décision…
« Les effets seront indirects, mais c’est vrai qu’on n’avait pas besoin de ça. C’est un peu la goutte d’eau qui fait déborder le vase. » Arnaud Delacour, président de l’Union nationale des producteurs de pommes de terre en a un peu gros sur la patate. La guerre civile en Ukraine s’est muée en guéguerre économique entre l’Union européenne et la Russie. Le secteur agroalimentaire européen subit un embargo russe depuis le 7 août.
Cette décision affecte en partie certains agriculteurs soissonnais, comme Arnaud Delacour, qui cultive le tubercule à Dommiers. « En fait les exportations de pommes de terre de l’UE vers la Russie étaient déjà limitées depuis juin 2013. Des barrières douanières déguisées avaient déjà été mises en place sous un prétexte sanitaire. La perte de ce marché est évidemment dommageable pour nous, mais elle l’est de manière indirecte. En effet, sur les 270 000 tonnes de pommes de terre qu’importaient la Russie, une grande partie était fournie par la Pologne et l’Allemagne. Seules 3% des pommes de terre importées étaient françaises, indique M. Delacour. Le problème c’est que le surplus va engorger le marché. »
Les prix des campagnes à venir pourraient donc être perturbés sur ce segment déjà très concurrentiel. S’il est inquiet, Arnaud Delacour, relativise cependant l’effet néfaste de l’embargo qu’il espère « conjoncturel »  : « Les producteurs sous contrat avec des négociants ou la grande distribution et ceux qui misent sur la qualité devraient être moins touchés. La situation est plus problématique pour les autres, mais là encore l’essentiel de nos produits est consommé en France, en Belgique, aux Pays-Bas ou en Europe du Sud. »

« Ce sont plutôt les Russes qui vont être ennuyés »

Les cueilleurs de pommes et de poires pourraient aussi subir les retombées indirectes de l’embargo. Dans sa ferme de Dampleux, Guillaume Seguin, tient à peu près le même discours qu’Arnaud Delacour : « Jeudi, j’ai reçu la visite d’une télévision d’état russe pour un reportage. Ils voulaient absolument que je leur dise que nous allions être dans la panade, mais je pense que ce sont plutôt les Russes qui vont être ennuyés de ne pas trouver de pommes et de poires sur leurs étals. »
Si la situation pourrait être dramatique pour ses collègues du Limousin, « 10 à 15% de leur pommes sont exportées », les vergers du Soissonnais devraient être épargnés, car les variétés du Nord de la France (boskoop, canada...) sont majoritairement consommées dans l’Hexagone. Le risque de se retrouver face à des pommes à des prix bradés demeure malgré tout. « Ce qui serait bien c’est qu’il y ait un réflexe citoyen des Français pour soutenir les fruits français », conclut le pomiculteur.

vendredi 15 août 2014

Ce week-end, les routes sont surveillées

SOISSONS (02). En ce week-end de retour de vacances, et de départ pour certains, policiers et gendarmes sont mobilisés depuis hier avec des dispositifs indétectables.

L’homme était posté au milieu des arbres, en blouson. Muni d’un matériel laser encore plus discret que les habituelles jumelles, cet « opérateur » ne pouvait être remarqué des automobilistes, sur la Nationale 2, entre les sorties de Laffaux et du Chemin des Dames. Pourtant ce gendarme pouvait connaître la vitesse des automobilistes dans les deux sens et se mettre en contact avec ses collègues motards postés aux deux sorties. Ce jeudi, dès 15 h 30 et jusqu’aux environs de 19 h 15, quelque 25 militaires étaient mobilisés pour une opération programmée pour marquer le début du week-end du 15 août, période de chassé-croisé des vacanciers, traditionnellement considérée comme dangereuse.

Arrêtée à 170 km/h

Traquant particulièrement les automobilistes roulant largement au-dessus de la vitesse autorisée, les effectifs de l’escadron départemental de sécurité routière ont intercepté 9 automobilistes en excès de vitesse. La plus grosse infraction a été commise par une femme de 35 à 40 ans, ne résidant pas dans l’Aisne mais traversant le département à 170 km/heure au volant d’une Porsche Cayenne. Elle ne la conduira plus de sitôt puisqu’elle a fait l’objet d’une suspension du permis, va perdre six points et sera convoquée au tribunal. Quelques autres infractions comme un défaut de contrôle technique, un défaut d’assurance et un pneu lisse ont également été sanctionnées. Mais ce n’est pas fini ! Le chef d’escadron Pascal De Landhuy annonçait mettre « le maximum de moyens pour ce week-end ». D’ailleurs, 21 excès de vitesse avaient été notés dans le Saint-Quentinois.
La discrétion était aussi le mot d’ordre des policiers qui, au rond-point de l’Archer, comme les gendarmes à Laffaux, ont reçu la visite du préfet de l’Aisne. Une voiture banalisée placée près de la champignonnière de la Perrière, secteur accidentogène s’il en est, a réalisé 69 clichés sur la RN2 dans le sens Paris-Laon, entre 16 heures et 18h30. Auparavant, elle avait photographié 152 véhicules circulant trop vite dans les deux sens. Equipés également de leur fourgon Lapi (Lecture automatisée des plaques d’immatriculation), les policiers du Soissonnais, placés sous les ordres du commandant Éric Conrard, ont traqué les véhicules volés. Et ils resteront vigilants eux aussi jusqu’à lundi, particulièrement sur l’axe Paris-Reims Compiègne.

http://www.lunion.presse.fr/region/ce-week-end-les-routes-sont-surveillees-ia3b26n392687

jeudi 14 août 2014

Trophée Clovis de karting à Soissons: le 20e demain

Entre 60 et 80 karts sillonneront le circuit en ville du trophée Clovis demain. D’autres, des très anciens, seront exposés pour cette 20e édition.
Jacques Madoux, vous êtes président de l’ASK qui organise le trophée Clovis, que prévoyez-vous pour cette 20e édition ?

On ne va pas fêter particulièrement cet anniversaire. Il faut dire que ça n’a pas été continu. Il y a eu des interruptions pour des questions de revêtement de sol. La route était tellement mauvaise qu’à un moment donné, on ne pouvait courir.
Donc le parcours a changé ?
 

Oui, nous sommes passés d’une extrémité à l’autre de la rue Saint-Martin. Dans le passé, nous étions autour de la place Marquigny, maintenant c’est autour de la place de la République. Car la rue de Saint-Quentin et la rue du Pot-d’Etain étaient en trop mauvais état. Ce n’est maintenant plus le cas.
Vous pourriez reprendre l’ancien parcours ?
 

C’est à voir. Mais lorsque les pavés ont été refaits près de l’hôtel de ville, ils ont mordu sur l’une des rues du parcours et ça pourrait gêner les pilotes qui ne veulent pas abîmer leurs machines. On pourrait aussi modifier mais les courses en ville n’ont d’intérêt que si elles sont vraiment en ville. Ça n’aurait pas le même succès. Les pilotes aiment rouler devant le public, ce qui n’est pas le cas en circuit.
Justement, au bout de vingt ans, il y a toujours autant de monde ?
 

Absolument ! Il y a même un renouvellement. Il faut dire qu’il n’y a plus tellement de courses en ville. Au nord de la Loire, je n’en connais que deux : Sens le 14 juillet et le trophée Clovis le 15 août. Il y a trop de travail d’organisation.
Donc vous avez des gens qui viennent de loin ?
 

J’ai un fidèle qui vient de Genève et qui, en plus, a plus de 80 ans.

Combien de pilotes attendez-vous ?
 

J’ai déjà des inscriptions, j’espère avoir au moins une soixantaine d’engagés. Je ne peux de toute façon pas en avoir plus de 80.

http://www.lunion.presse.fr/region/trophee-clovis-de-karting-a-soissons-le-20e-demain-ia3b26n392051

mercredi 13 août 2014

SOISSONS (02) .Une nouvelle substitute du procureur

Laureydane Ortuno est désignée comme substitute du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Soissons. Sa nomination est publiée au Journal officiel du mercredi 13 août 2014.

http://www.lunion.presse.fr/region/soissons-02-une-nouvelle-substitute-du-procureur-ia231b0n391643

samedi 9 août 2014

CUFFIES (02). La route effondrée va enfin être réparée

Le calvaire des automobilistes est bientôt terminé à Cuffies. Depuis avril 2013, ils ne circulaient que sur une des voies de la départementale 91, la route bordant l’Aisne et reliant Pasly à Cuffies. La chaussée s’était affaissée côté rivière et il fallait comprendre pourquoi avant d’envisager la conduite à tenir. Le maire, Jean-Pierre Corneille, vient juste d’avoir des nouvelles et il pense apercevoir le bout du tunnel. Si tout va bien, les travaux commenceront en septembre, annonce l’édile qui raconte aussi les différents épisodes d’un feuilleton qui dure depuis finalement plus d’un an.
La question qui se posait : l’Aisne était-elle responsable de la fragilisation du sous-sol ou était-ce plutôt dû à des eaux de sources ? Une entreprise avait été mandatée pour réaliser des mesures et des études avec inclinomètre et piézomètre pour analyser la situation. Cette analyse devait durer de nombreuses semaines et les résultats étaient attendus en avril. À l’époque, ils étaient bien arrivés mais sans aboutir à une résolution du problème, comme l’explique aujourd’hui le maire.

Des pieux pour consolider la chaussée

Le verdict est tombé concernant l’humidité ambiante : la rivière n’a rien à voir là-dedans, ce sont des eaux qui ruissellent au travers du sol en pente. « Une solution avait été préconisée. Il s’agissait de planter des pieux de 7 ou 8 mètres », indique Jean-Pierre Corneille, précisant aussi que les travaux nécessaires impliqueraient un coût d’environ 500 000 euros, une somme trop onéreuse pour le département, responsable de cette voirie. Aussi la société chargée de l’étude a-t-elle dû reprendre sa réflexion, relate le premier magistrat de la commune.
Un coup de téléphone vient de le réjouir puisqu’un scénario semble mettre tout le monde d’accord : « On s’achemine vers un captage de sources en partie basse, mais pas trop », indique-t-il. Il serait question de collecter les eaux et de pouvoir les écouler par le biais d’un drainage déjà existant. Une opération dont le coût se situerait entre 100 000 et 150 000 €, ce qui serait plus raisonnable. Le chantier, qui devrait durer entre 8 à 15 jours, pourrait donc se dérouler dans quelques semaines pour un rétablissement de la circulation aux environs d’octobre. Ce ne serait pas trop tôt pour les Cufficiens car « un quart de la population habite le lotissement de la Zac Saint-Lambert » dont la circulation est renvoyée dans la Grand-rue, rappelle le maire. Il aimerait que cela cesse.

http://www.lunion.presse.fr/accueil/la-route-effondree-va-enfin-etre-reparee-ia0b0n389413

vendredi 8 août 2014

Des militaires sur le départ à Soissons

    Profitez du café et des croissants, vous n’en aurez plus pendant un moment ! » Si les douze jeunes venus signer leur engagement militaire n’avaient pas compris ce qu’est l’armée, l’adjudant Gregory Roth s’est chargé de le leur rappeler juste avant qu’ils ne reçoivent leur billet de train ! Exceptionnellement, c’est à Soissons et non à Laon que la cérémonie mensuelle avait lieu. C’est le résultat d’une concertation entre l’administration militaire et la municipalité, une volonté du maire. « On a voulu changer de l’ordinaire », témoigne l’adjudant, tandis que l’élu exprime sa volonté de valoriser la « valeur de l’engagement ». Pour lui, intégrer l’armée, ce n’est pas faire la guerre, comme on pourrait le penser mais « faire la paix affirme l’édile, ils font beaucoup de missions humanitaires ». En tant qu’ancien chef d’entreprise, Alain Crémont ne peut aussi que se réjouir de ce choix réalisé vers l’emploi.
Ils sont trois Soissonnais, parmi les douze ayant, ce mois-ci, réussi à remporter la bataille pour devenir militaires car « ils doivent se battre », affirme en effet le conseiller en recrutement Grégory Roth. Alternant, à la manière des soldats, le chaud et le froid, celui qui a été leur interlocuteur jusque-là les prévenaient de la dureté du chemin à suivre mais les félicitait d’avoir saisi cette chance. D’autres les suivront, expliquait ce recruteur, révélant avoir d’ores et déjà deux ou trois dossiers de Soissonnais en attente.
Quelques heures plus tard, ces jeunes, d’une vingtaine d’années ou moins, quittaient leurs familles, présentes lors du rendez-vous à l’hôtel de ville, pour une semaine de formation. « Ils vont apprendre à se battre », annonçait le conseiller en recrutement qui leur a tout de même laissé leur portable. Ensuite seulement, ils rejoindront leur affectation, Vars, Toulouse ou Paris pour les Soissonnais, et découvrir le métier choisi. Car mécanicien, pompier ou magasinier, c’est aussi l’armée.

http://www.lunion.presse.fr/region/des-militaires-sur-le-depart-a-soissons-ia3b26n389398

jeudi 7 août 2014

Tourisme : ces villages à ne pas rater

La région de Soissons compte plusieurs communes au patrimoine exceptionnelou simplement charmant. Sélection des sites où il peut être bon de se perdre…

1/ Acy
Un petit village bâti sur le rebord d’un plateau, à deux pas de la RN31. Dans le creux du vallon se trouve la partie basse. Dans la rue du Carrier, le visiteur peut s’attarder sur les maisons à pas de moineaux, typiques du Soissonnais. Dans la partie haute, la plus ancienne du village, le centre-bourg, autour de l’église Saint-Médard est singulier de par la présence de maison de pierre blanche, au toit couvert d’ardoises de Fumay. On retrouve au fil des ruelles, le «pas de moineaux» sur le pignon des maisons, mais également les corniches et corbeaux qui protègent murs et portes de la pluie, les fenêtres aux linteaux de pierres ajustées et décorées, les petites statues installées dans des niches, mais aussi les grilles, les girouettes et les extrémités des tirants de fer forgé artistiquement travaillés. Pour ceux qui n’ont pas peur de faire quelques kilomètres de plus, l’église Saint-Georges de la commune de Glennes vaut de l’attention.

2/ Longpont

À l’orée de la forêt de Retz, la commune abrite les ruines d’une abbaye cistercienne de la taille des grandes cathédrales. Le village s’est développé autour. Fondée en 1132, l’abbaye, dédiée à la Vierge, comptait alors douze moines. En 1918, les obus de la Première Guerre mondiale ont détruit en grande partie l’édifice. Dont les traces valent encore aujourd’hui le détour. Tout comme le village de charme qui l’entoure et son restaurant. Juste à côté de l’auberge, la porte des Tourelles mérite une halte.

3/ Fleury

Bordée de toute part par la forêt, cette petite commune de 126 habitants regorge de «petit patrimoine». Fleury dispose d’une mairie école (datant de 1819) qui jouxte la petite église du village. L’édifice religieux, datant du XIIe siècle, est dédié à saint Martin. On peut y admirer un lutrin, meuble pour lire ou écrire commodément un livre, de bois. La maison carrée du XVIIe, la plus ancienne du village mérite également le détour. Il y a également à découvrir: la fontaine Gosset (à l’entrée du village), le lavoir, la passerelle, le moulin. En lisière de la plaine de Fleury, sur la route forestière du pendu, un monument est dédié aux 46e et 246e régiments d’artillerie de campagne qui ont combattu en juin 1918. À deux pas, il est conseillé de s’arrêter dans la commune de Corcy pour profiter de l’église Saint-Alban, bâtie au XIIe siècle et reconstruite en 1920.

4/ Berzy-le-Sec

Une église du XIIe siècle, les vestiges d’un château fort, des maisons de pierre: voici ce que l’on peut trouver à Berzy-le-Sec, qui surplombe la vallée de la Crise. Le village, situé à deux pas de Septmonts (lire ci-contre), mérite une petite balade à pied dans les sentes qui partent derrière l’église et le château. Du château fort du XIVe siècle, il reste surtout des ruines, non dénuées encore d’une certaine élégance. L’édifice, ravagé lors des combats de la Grande Guerre, est en restauration depuis plusieurs années. L’église a subi les mêmes outrages que le château à proximité. Elle fut cependant reconstruite entre 1920 et 1930, avec un clocher à quatre pans, au lieu des deux pans d’origine.
Comme en bien d’autres endroits du Soissonnais, la vigne qui s’étalait à une époque sur les coteaux a totalement disparu. Une randonnée pédestre balisée permet, en deux étapes, de se balader sur les hauteurs de la vallée de la Crise.

http://www.lunion.presse.fr/accueil/tourisme-ces-villages-a-ne-pas-rater-ia0b0n388263

lundi 4 août 2014

Musique d'été

Chômage à Soissons, un tableau pas si noir

1 Le chômage à Soissons augmente. Moins vite. Mais il augmente toujours avec entre mai 2013 et mai 2014, 4,2 % de demandeurs de plus toutes catégories confondues. Ce qui porte leur nombre à 10 102 pour l’arrondissement de Soissons (Soissons et les cicantons de Villers-Cotterêts, Vic-sur-Aisne, Braine, Vailly-sur-Aisne et Oulchy-le-Château). Cette courbe s’élève moins rapidement qu’en 2012 et 2013 avec des taux proches des 8 % ces années-là. La situation change si l’on est jeune ou senior. Les moins de 25 ans sont « une priorité sur le bassin », souligne Donato Cerrotti, le directeur de pôle emploi. Il y a eu un effet « emploi d’avenir ». Chez les seniors, dont beaucoup d’ouvriers, le chômage a augmenté de 12,7 %.
2 Dans le Soissonnais, le chômage de longue durée « est plus persistant qu’en Picardie », souligne le directeur de pôle emploi. 35 % des demandeurs d’emploi de moins de 30 ans sont inscrits depuis plus de douze mois.
3 Ce n’est un secret pour personne, l’arrondissement de Soissons est un secteur qui a beaucoup souffert ces dernières années en termes d’emploi, en particulier dans le secteur de l’industrie. Les plans sociaux et les fermetures d’entreprises depuis une quinzaine d’années ont laissé un territoire soissonnais appauvri. Pour autant « il y a encore un avenir dans l’industrie », estime le directeur de pôle emploi. L’industrie agroalimentaire, par exemple, aurait l’intention de recruter 112 personnes et envisage d’avoir des difficultés pour trouver sa main-d’œuvre. Les entreprises qui recherchent des soudeurs, des tourneurs, des fraiseurs, les secteurs de la métallerie, de la métallurgie et de la chaudronnerie recrutent également mais ont des difficultés à trouver des candidats.
Ce n’est pas parce qu’il y a beaucoup de chômeurs qu’il y a équation entre l’offre et la demande. « Pour aider les entreprises qui ont du mal à recruter, on travaille sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences avec des entreprises locales », via des actions de formation.
4 Le pôle emploi de Soissons a fait une étude sur le territoire dont il ressort notamment que « le secteur marchand se développe. Il y a la zone de Vauxbuin où nous avons fait pas mal de recrutements. Cela ne suffit pas encore à inverser la courbe du chômage », souligne Donato Cerrotti, « cela ne compense pas les destructions d’emploi ». C’est ce secteur tertiaire qui est le plus vecteur d’emplois dans l’arrondissement : il représente 83 % des offres. L’arrivée de trois centres d’appels (lire par ailleurs) en est l’une des principales causes.
5 L’une des particularités du Soissonnais : « On a un marché du travail qui est tourné vers l’extérieur. 9 300 personnes travaillent en dehors de l’arrondissement », note le directeur du pôle emploi. Sur ces 9 300 salariés, 6 300 se déplacent vers la zone de Roissy et l’Ile-de-France. Reims et sa couronne voient également les Soissonnais migrer quotidiennement.
Les salariés sont mobiles, les demandeurs d’emploi aussi. Ils sont 22 % contre 19 % en Picardie à être prêts à faire 39 km pour aller travailler. D’où l’importance des moyens de communication à améliorer : RN2 et desserte ferroviaire.

http://www.lunion.presse.fr/accueil/chomage-a-soissons-un-tableau-pas-si-noir-ia0b0n387081