1 C’est la fête Parmi les forces alliées, ce sont des Américains, comme le rappelle Isabelle Létrillart, adjointe au maire chargée des commémorations, qui ont libéré Soissons. Ils sont présents les deux jours par l’intermédiaire des passionnés, dont certains sont axonais, d’une association de reconstitution : le Souvenir et histoire de l’American expeditionary force. Ils seront visibles dans un campement US dans le jardin d’horticulture pendant les festivités. « Nous reconstituerons le défilé », annonce l’adjointe. Comme à l’époque, tablettes de chocolat et chewing-gum seront lancés au public. « Nous allons pouvoir être pédagogiques dans le festif », se réjouit David Glatigny tandis que Didier Ségard, responsable des manifestations, rappelle qu’« il y a dix, ça avait été un grand succès ».
2 un événement populaire « On veut mettre tout le monde dans le coup. » Exprimée par l’élue chargée des commémorations, cette volonté revient comme un leitmotiv. L’événement doit être populaire. Les organisateurs espèrent, à la veille de la rentrée, que tous les Soissonnais répondront à leur appel. Celui-ci a déjà été lancé début août puisque des drapeaux, installés comme les guirlandes lumineuses de Noël, et des oriflammes en tissu, sont apparus dans les rues depuis le 4.
Le défilé passera partout où ces rectangles de plastique sont présents dimanche matin. Des affiches sur les emplacements municipaux et chez les commerçants rappellent l’événement et invitent à s’inscrire pour le banquet du dimanche après-midi. Plus de 300 inscriptions auraient été enregistrées mais 400 ou 500 personnes peuvent être accueillies.
3 le souvenir Le devoir de mémoire, ne l’oublions pas. Et rappelons que si l’arrivée des alliés était la meilleure des nouvelles, la guerre n’était pas finie. Ces jours de 1944 ont été marqués par des combats et des morts. Outre la cérémonie patriotique du samedi matin, un hommage sera rendu lors de dépôts de gerbes auxquels participeront les élus. Sept stèles seront honorées : celle de Rhin et Danube devant la bibliothèque, une autre, en face, où des résistants FFI sont tombés le 29 août, celle implantée devant l’hôtel de ville à la mémoire des Américains, sept victimes ont aussi été déplorées en haut de la rue de l’Intendance, deux Américains sont morts à l’angle de la rue d’Estrées et de l’avenue de Reims, la stèle de la Résistance, place Mantoue, recevra aussi sa gerbe ainsi que celle de Gouraud.
4 Les dates On a retenu le 28 et 29 pour la libération de Soissons. Elle sera fêtée cette année les 30 et 31 car c’est un week-end. Mais, dans son ouvrage sorti en 1994, au moment du cinquantième anniversaire, Roger Biard, qui se désigne comme le responsable départemental de l’organisation de la Résistance, considère que la libération s’est déroulée sur cinq jours, du lundi 28 août au vendredi 1er septembre 1944. Car jusqu’à cette dernière date, des Allemands étaient encore présents dans les environs de Soissons.
5 Le lieu C’est à la « patte d’oie », dit Roger Biard, devenue place des Etats-Unis pour cette raison, que deux colonnes de soldats américains provenant de Château-Thierry et de Fère-en-Tardenois se sont rejointes. C’est donc volontairement que le campement et le banquet seront installés dans le jardin d’horticulture.
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