mercredi 31 juillet 2013

Ils percutent un cycliste et l'embarquent

DEUX jeunes Soissonnais devaient être jugés en comparution immédiate hier par les magistrats du tribunal correctionnel de Soissons. Vendredi soir, à Villeneuve-Saint-Germain, ils auraient utilisé leur voiture pour faire chuter un jeune homme qui circulait à vélo. Celui-ci, à terre et choqué, aurait vu les deux individus fondre sur lui. Une bagarre aurait éclaté et la victime se serait retrouvée enfermée à bord de la voiture. Un témoin de la scène a aussitôt composé le 17 et c'est grâce au signalement très précis qu'il a fourni que les fonctionnaires de police ont pu intercepter très rapidement le véhicule. La séquestration n'aura duré que quelques minutes. Hier, après quelques péripéties pour trouver un second avocat de permanence, les deux prévenus ont demandé un délai pour préparer leur défense comme la loi les y autorise.
« Des pressions exercées »
Le vice-procureur Éric De Valroger a, dès lors, sollicité le placement en détention provisoire dans l'attente de la nouvelle comparution « pour des motifs que j'ai donnés hier (dimanche, N.D.L.R.) au juge des libertés et de la détention et qui restent les mêmes aujourd'hui : veiller à ce que ces infractions ne soient pas réitérées car nous sommes dans un contexte de règlement de comptes. Je veux aussi qu'un maximum de précautions soient prises pour éviter que des pressions soient exercées sur la victime. Je sais qu'il y en a déjà par l'entourage des prévenus ». Les deux jeunes Soissonnais, aux casiers vierges, nient totalement les faits. Ils comparaîtront le 12 août prochain à 15 heures et sont maintenus en détention jusqu'à cette date à la maison d'arrêt de Laon. Ils s'en seraient pris à la victime pour une histoire de butin pas partagé après une série de vols par effraction.

http://www.lunion.presse.fr/region/ils-percutent-un-cycliste-et-l-embarquent-jna3b26n166352

mardi 30 juillet 2013

A la découverte des carrières

Les membres de l'Association des collectionneurs de Laon et des environs (ACLE), présidée par Daniel Légé, ont été accueillis par l'association de sauvegarde du W2. Didier Lédé et son équipe ont proposé deux visites à leurs amis laonnois, tout d'abord les carrières de Laffaux avec explications sur la géologie, la minéralogie et les fouilles par Denis Bouet. Les collectionneurs laonnois ont pu ensuite se familiariser par l'exploitation des carrières par l'homme, puis leur utilisation comme abri pour les poilus ou comme champignonnières. Ils ont apprécié l'exposition des cartes postales sur l'ancien village de Laffaux et les destructions au cours de la Première Guerre mondiale. Les visiteurs ont ensuite pris la direction de Nanteuil-la-Fosse. C'est là qu'ils ont découvert grâce à Elis Aubry, ancien maire de la commune et propriétaire des lieux, les carrières qui ont abrité les soldats américains en 1917. Didier Lédé a fait un rapide rappel historique des nombreux combats qui se sont déroulés dans la région avant d'inviter ses hôtes à découvrir cette fameuse carrière qui renferme quelque 200 sculptures réalisées par les troupes américaines.

http://www.lunion.presse.fr/region/nanteuil-la-fosse-a-la-decouverte-des-carrieres-jna3b26n166465

lundi 29 juillet 2013

Vous roulez ?

Un distributeur... de fruits et légumes !

ENVIE subite de bons légumes du jardin ? C'est possible à n'importe quelle heure, au distributeur automatique de fruits et légumes, installé à l'entrée des jardins de Pontarcher*. Spécialisés dans la vente directe (cueillette et magasin), Sophie et François Desmarest ont installé le 15 juin, jour de leur fête des Saveurs, une trentaine de casiers, accessibles 24 heures/24. À l'intérieur, des légumes et assortiments de saison. Voici quelques semaines, on y trouvait des lots de légumes jardinières (petits pois, carottes, navets, etc.) et depuis quelques jours, des assortiments pour faire une ratatouille : courgettes, aubergines, poivrons, oignons, tomates. Il y a aussi des pommes de terre, les premières tomates, des concombres et salades vertes. « On a rencontré des agriculteurs pour qui ça marchait bien et nous avons pris contact avec le fabricant. Les premiers retours sont très positifs. Ça complète bien notre offre de vente directe. Ça s'adresse aux gens qui n'ont pas le temps de venir cueillir où qui passent par là lorsque nous sommes fermés. » Il y a aussi ceux qui passent en journée alors que le magasin est ouvert, mais qui n'ont pas envie de couper le moteur. Les casiers sont réalimentés plusieurs fois par jour. Ils doivent être pleins aux heures de sortie de bureau, c'est là que le plus de monde s'y arrête. C'est le premier distributeur de légumes du Soissonnais. Un dispositif que les producteurs de lait ont mis en place depuis plusieurs années déjà. Alors pourquoi pas les légumes ? « On accompagne l'évolution des modes de consommation », précise Sophie Desmarest. À savoir un désir de consommer des produits de qualité rapidement accessibles. Le prix pratiqué au distributeur est le même qu'en magasin. Évidemment, sans intermédiaires, les tarifs sont abordables (entre 2 et 5 euros le casier). Pour l'instant, il est impossible de payer par carte bleue, mais ce souci devrait être réglé prochainement. Il faut donc se munir de pièces ou de billets.
Vente en hiver aussi
C'est d'autant plus complémentaire pour les cultivateurs que ce procédé leur permettra d'écouler un peu de leur production quand la cueillette sera fermée. « À partir de novembre, plus personne ne vient, il fait trop froid. Jusque-là, les légumes d'hiver, on ne les vendait pas. » Reste plus qu'à trouver un système de réfrigération qui maintiendra les légumes à température constante. Actuellement, les vitres fumées empêchent les rayons de passer. Les légumes non vendus sont retirés rapidement. La saison des fraises est terminée. Mais les fruits rouges (framboise et mûres) seront de retour fin août. En magasin comme au distributeur. 
Le long de la RN 31, à Ambleny.

http://www.lunion.presse.fr/region/un-distributeur-de-fruits-et-legumes-jna3b26n165028

mercredi 24 juillet 2013

Nul ne pourra ignorer la capitale mondiale des Fables

LE MUSÉE Jean-de-La-Fontaine, l'Hôtel-Dieu, le château médiéval, la route de Champagne, le tourisme de mémoire… Château-Thierry ne manque pas d'atouts touristiques, encore faut-il les mettre en valeur et qu'ils soient perçus par les personnes de passage dans la cité du bon Jean, rebaptisée capitale mondiale des Fables. « Depuis plusieurs mois, une réflexion globale sur la signalétique urbaine est menée par un comité de pilotage », confie Bertrand Varin, responsable communication de la ville. Ce comité est composé de diverses personnalités civiles comme François Alvoët (président de l'association Arts et histoire en charge du musée de l'Hôtel-Dieu), Thérèse Pichard (présidente de l'association des Amis du musée Jean-de-La-Fontaine) ou encore de l'artiste bédériste, Yves Becquet. L'office de tourisme et la Communauté de communes de la région de Château-Thierry se sont joints au brainstorming. Les idées sont nombreuses et certaines seront appliquées avant la fin de l'année. « Des sucettes ou panneaux de bienvenue seront installées à l'automne aux cinq entrées de ville, à savoir : la sortie de l'A4, l'avenue de Paris, l'avenue d'Essômes, la route de Montmirail, la route de Brasles. Yves Becquet se charge de la création graphique », annonce le communicant. Affiches flashy L'artiste s'est inspiré de ce qu'il a pu voir dans d'autres villes touristiques et en particulier à Sète, son second port d'attache. Haut-Lieu des peintres figuratifs dont il se dit le cousin, Yves Becquet s'est inspiré des couleurs vives affichées au Miam (Musée international des arts modestes) pour créer ses visuels touristiques « flashy ». Chaque lieu touristique aura son code couleur, que le touriste pourra retrouver en fléchage dans le centre-ville afin de le guider jusqu'à destination. Les esquisses doivent être présentées à la rentrée aux élus. Les giratoires seront aussi aménagés dans les deux ans à venir. Celui dédié à Jean de La Fontaine et celui du château médiéval sont déjà réalisés et primés (lire par ailleurs), la municipalité compte sur l'esprit créatif de ses services pour habiller les autres ronds-points sur les thématiques touristiques restantes. Le parterre de fleurs en bord de Marne sera lui aussi revisité. « On pourra y lire une citation du fabuliste », précise Bertrand Varin. Une carte des lieux touristiques devrait aussi voir le jour cours Renan au pied de la porte Saint-Pierre. De quoi accrocher quelques jours dans la cité, le voyageur de passage…
http://www.lunion.presse.fr/region/nul-ne-pourra-ignorer-la-capitale-mondiale-des-fables-jna3b26n161853

mardi 23 juillet 2013

Accessibilité : « La volonté d'agir au mieux »

La ville a, selon, Édith Bochand, adjointe en charge des affaires sociales, « la volonté d'agir au mieux ». Dans un courrier argumenté, l'élue réagit à l'article paru le jeudi 18 juillet sur l'accessibilité de la voirie et des espaces publics aux personnes à mobilité réduite. Nous n'étions alors pas parvenus à joindre la mairie.
Une association, Mobilité réduite, relevait la bonne volonté de la Ville à améliorer les choses tout en pointant du doigt le manque de cohérence des derniers travaux effectués. Lors d'un bref passage rue Saint-Christophe et dans quelques rues proches, Jean-Michel Royère, le président de l'association, et Pierre-Marie Bannier, Soissonnais, tous deux en fauteuils roulants n'avaient pas tardé à relever les exemples.
Aucune date
L'adjointe précise que : « Conformément à la réglementation en vigueur concernant les personnes en situation de handicap, la ville de Soissons a finalisé un diagnostic de l'accessibilité sur le domaine public et les bâtiments municipaux. Il en résulte des coûts importants qui nécessiteraient, si on voulait réaliser ces travaux en quelques années, de ne faire que cela et rien d'autre dans toute la ville. L'état du patrimoine implique de tels investissements qu'une programmation sur le long terme est indispensable car il est illusoire de penser pour voir mettre aux normes une ville comme Soissons en quelques années. »
Il n'est pas question pour l'association Mobilité réduite d'exiger de la ville de Soissons, ni d'aucune autre, que toute la voirie et tous les espaces publics soient mis aux normes en quelques années. « Il n'y a aucune date dans les textes d'ailleurs, souligne Jean-Michel Royère, en revanche quand on fait des travaux de voirie, on se doit de respecter l'arrêté du 15 janvier 2007. » Dans cet arrêté, il est entre autres noté qu'« en cheminement courant, le dévers est inférieur ou égal à 2 % ».
Place du Cloître, les trottoirs fraîchement refaits « penchent » de 4 à 6 %. C'était l'un des nombreux exemples d'incohérence mis en avant. Les deux hommes ne prétendent pas que la ville de Soissons ne fait rien. Ils disent que toutes les mises aux normes doivent être effectuées quand les travaux surviennent. Sinon, c'est inutile.

http://www.lunion.presse.fr/region/accessibilite-la-volonte-d-agir-au-mieux-jna3b26n160783

lundi 22 juillet 2013

5 500 euros de bijoux volés au manège à bijoux

Il était environ 18 heures, samedi, lorsque deux hommes se sont approchés du manège à bijoux du Leclerc de Villers-Cotterêts. Ils s'y seraient pris à deux fois pour subtiliser des bijoux.
Ils se sont postés devant un présentoir. Pendant que l'un détournait l'attention de la vendeuse, ou dès qu'elle avait tourné le dos, l'autre s'emparait de bijoux accessibles. Au total, ils ont dérobé cinq colliers en or d'une valeur totale de 5 500 euros. Puis ils sont repartis.
Les gendarmes n'ont été appelés que plusieurs minutes après le méfait et les voleurs étaient sans doute déjà loin. Dans l'après-midi, une tentative de vol à la bijouterie de Cora avait échoué.

http://www.lunion.presse.fr/region/5-500-euros-de-bijoux-voles-au-manege-a-bijoux-jna3b26n160304

dimanche 21 juillet 2013

Cherche jeunes sapeurs-pompiers

Juliette, 20 ans, est une des rares sapeurs-pompiers volontaires féminines de Soissons. Que de chemin parcouru depuis huit ans. À 12 ans, elle devient jeune sapeur-pompier (JSP). « Je voulais faire ça depuis que j'étais toute petite. Mon frère était JSP aussi. » Pendant six ans, tous les samedis, elle a appris les rudiments du métier, l'aide médicale d'urgence, la lutte contre les incendies, les sauvetages… « Ça renforce la cohésion entre nous. Ça aide pour la vie de tous les jours, explique-t-elle. On devient plus calme, plus réfléchi. Et puis, on s'amuse en travaillant. » Ensuite, c'est devenu plus sérieux. Depuis deux ans, elle est pompier volontaire. Un nouveau cap. « On remplace les pros en congé ou absents ; on intervient sur tout. » Une vocation pour la jeune femme qui souhaite désormais intégrer la brigade, c'est-à-dire devenir professionnelle.
« Plus mature plus vite »
Le métier de pompier a fait rêver des générations de petits garçons. Tel Florian, 18 ans. Lui aussi a été JSP. Pourtant, il n'avait pas été pris immédiatement. Il faut passer des tests pour être admis. Il avait finalement été repêché. Et c'est heureux, puisque le jeune homme est une excellente recrue. « J'ai eu mon brevet et ça a confirmé ma vocation. On voit vite si on veut continuer ou pas. » JSP, c'est un peu l'école de la vie. « Ça nous rend plus mature plus vite. » Une première garde, puis une première intervention. Pour lui, c'était il y a quelques semaines seulement, sur l'accident qui a coûté la vie à un motard sur la RN 2. « Dans l'action, on n'a pas le temps de réfléchir. Mais après l'opération, c'était un peu dur, confie-t-il. Des pompiers que je ne côtoie pas forcément sont spontanément venus me trouver pour me soutenir. »
La relève
Pour l'adjudant-chef Laurent Rentz, qui encadre les JSP, « c'est une satisfaction d'amener des jeunes au métier et de les voir dans les camions. Ils vont découvrir des choses qu'ils ne verront pas dans la vie de tous les jours ». Ces jeunes participent aussi à des challenges sportifs. Florian revient justement de Guadeloupe où il participait à une compétition. Quant à Juliette, elle est championne de France en titre de saut en hauteur. La section des jeunes sapeurs-pompiers volontaires a été créée en 1984.
Certains sont aujourd'hui professionnels à Soissons. Comme Laurent Frambourg. « Et mon fils est aujourd'hui jeune sapeur-pompier », dit-il, pas peu fier. Le recrutement des jeunes sapeurs-pompiers est plus que jamais capital. Car c'est un vivier de volontaires. Or, leur nombre ne cesse de chuter. Alors que, chacun le sait, ils seront de plus en plus indispensables dans les années à venir.
 
Tous les samedis de 13 h 30 à 18 heures pendant quatre ans. Candidatures (filles et garçons âgés de 13 ou 14 ans) auprès de l'adjudant-chef Laurent Rentz. Tél. 03.23.59.88.90.

http://www.lunion.presse.fr/region/cherche-jeunes-sapeurs-pompiers-jna3b26n158767

vendredi 19 juillet 2013

Paris-Bruxelles annulé Un grand vide pour la ville

«PÉNIBLE DÉCISION ». C'est en ces termes que Wim Van Herreweghe, l'organisateur du Paris-Bruxelles, revient sur l'arrêt de cette course qui partait depuis dix-sept ans de Soissons. « Nous avons été obligés à cela pour des raisons techniques imposées par l'Union cycliste internationale (UCI). La distance maximale d'une course hors catégorie sur le calendrier de l'Europe tour, dont fait partie le Paris-Bruxelles, est de maximum 200 km. Depuis des années nous dépassons cette distance qui a été tolérée jusqu'à ce jour pour des raisons historiques. » Cette tolérance s'est évanouie. « L'UCI a refusé formellement cette exception pour Paris-Bruxelles. En ce moment, il y a un audit du cyclisme professionnel où un programme antidopage est l'un des points les plus importants. Les directives provisoires sont d'alléger les courses, aussi bien les tours que les classiques, ceci pour créer plus d'espace pour la récupération des coureurs », poursuit l'organisateur du Paris-Bruxelles. Plus de sens Le Paris-Bruxelles avait déjà trop de fois changé de ville départ : Senlis, Compiègne, Noyon et depuis dix-sept ans Soissons, pour que les organisateurs décident une fois de plus de choisir une nouvelle commune. Ça n'avait plus de sens pour eux : « Qu'est ce qui resterait du Paris-Bruxelles ? », interroge Wim Van Herreweghe. « Les rapports avec les organisateurs étaient plus que chaleureux », souligne Éric Montigny, adjoint aux sports, « on regrette le Paris-Bruxelles car c'était un immense succès populaire. Soissons est une ville qui aime le cyclisme ». Avec l'arrivée du tour de Picardie en mai, le départ de la Route de France le 3 août et le Paris-Bruxelles début septembre, « ça devait être l'année du cyclisme à Soissons cette année », observe Éric Montigny. « Ça va faire un grand vide », renchérit Gérard Étienne, conseiller municipal délégué aux associations sportives. « Si Soissons perd le Paris-Bruxelles et qu'il n'y a plus de dopage… je serai ravi », conclut Éric Montigny


http://www.lunion.presse.fr/region/paris-bruxelles-annule-un-grand-vide-pour-la-ville-jna3b26n158123

jeudi 18 juillet 2013

Où l'on baigne encore les enfants dans la fontaine

Juste derrière la chapelle Saint-Sylvestre, comme à l'abri des regards, un bassin contient une eau réputée guérisseuse. Chaque année, ou presque, s'y déroule un étrange rituel dont les participants sont essentiellement de très jeunes enfants.
« Oui, j'y ai baigné mon fils en juin 1965 et ma fille un an plus tard. Mes parents avaient fait de même avec moi. La tradition se pratique toujours, mais elle tend à se réduire. Avant, le jour de la Saint-Jean, les villageois se réunissaient pour une longue procession au cours de laquelle ils s'arrêtaient à deux reposoirs. On défile toujours, mais ce n'est plus vraiment la même chose. » Entre deux coups de peinture dans sa belle maison baptisée « Rien sans mal », Jocelyne Gobin prend quelques minutes pour raconter son histoire. « Oui, je suis croyante, mais je n'ai jamais pensé que l'eau du bassin avait réellement un pouvoir, c'est d'abord une tradition ! » « Cette année, aucun enfant n'a été baigné, contrairement aux années précédentes » indique le maire de Luzoir (*), soucieux de prouver que le rituel reste vivace. « Il y a une messe, une procession, un feu d'artifice en soirée. » C'est dans sa petite commune de la Thiérache axonaise qui abrite 290 habitants que se trouve ce bassin rectangulaire, en briques et pierres taillées, et protégé sur ses quatre côtés d'une grille en fer forgé. Une porte s'ouvre sur un escalier. L'eau affleure à partir de la sixième marche. Elle provient d'un ru qui coule à quelques mètres de là et va se jeter dans l'Oise toute proche. Contre les fièvres Cette fontaine porte le nom de Saint-Baptiste. Elle est communément réputée pour guérir les fièvres. Mais selon le principe légendaire, les parents y plongent leurs enfants pour les rendre plus forts, prêts à affronter la vie. Le maire a également entendu dire que l'eau serait aussi bénéfique pour les enfants qui accusent un retard, qui pour parler, qui pour marcher, etc. « Oui, il est possible que des enfants se soient distinctement exprimés quelques semaines après avoir eu leur bain, mais c'était une évolution normale ! Personnellement, je n'ai jamais eu connaissance d'un miracle. » Sur la pratique elle-même, Jocelyne Gobin apporte une variante. « N'importe qui, adulte ou enfant, peut s'y baigner. Et nul n'est besoin de se tremper complètement, les pieds suffisent. » Coutume religieuse La fontaine Saint-Baptiste n'est pas un cas unique dans l'Aisne et ailleurs. Lors d'un colloque qui s'est déroulé il y a quelques années à Reims sur le thème des dévotions populaires, Jacques Chaurand de l'université Paris XIII, avait livré un long exposé sur « les fontaines qui guérissent dans l'ancien évêché de Laon ». L'un de ses chapitres était consacré à un érudit vervinois du XIXe siècle, Léandre Papillon. Celui-ci « avait observé des coutumes religieuses locales respectées de son temps : à Gronard, Landouzy-la-Cour, Saint-Algis, Luzoir, les jeunes enfants étaient baignés dans une fontaine consacrée à un saint : c'est à Luzoir que la tradition aurait été particulièrement forte et se serait solidement maintenue. » Jean-Michel François (*) Luzoir se situe à quelques kilomètres de la N2 qui relie Vervins à La Capelle. Quand on vient de Vervins, traverser Fontaine- lès-Vervins et poursuivre jusqu'à Etréaupont. À la sortie de cette commune, s'engager à droite sur la D31 en direction de Gergny puis Luzoir. Aller jusqu'à la place principale. Là, tourner à droite et suivre le panneau « Axe vert ». Cinq cents mètres plus loin apparaît la chapelle dédiée à Saint-Sylvestre. Le bassin ou fontaine Saint-Baptiste, accessible à pied, est juste derrière la chapelle.

http://www.lunion.presse.fr/region/ou-l-on-baigne-encore-les-enfants-dans-la-fontaine-jna3b26n157203

mercredi 17 juillet 2013

Ça brûle chez Baxi

Noire matinée chez Baxi mardi, jour que la direction avait choisi pour valider la fermeture de l'usine par le comité d'entreprise. Noire comme l'épaisse fumée qui se dégageait du brasier allumé à l'entrée de l'usine. Noire comme la colère des salariés qui attendaient leur PDG, François Hiriart, qu'ils n'avaient pas vu depuis l'annonce de la fermeture de la Magdeleine, il y a 9 mois. Noires aussi, comme les lunettes derrière lesquelles Marie-Ange Meunier, veuve d'un Baxi décédé brutalement en décembre, cachait ses larmes. Accueillie sous les applaudissements, elle est venue avec trois de ses neuf enfants, affronter l'ancien patron de son mari, Christophe. « Il est tombé malade à cause de vous, à cause de ça. » Depuis l'annonce de la fermeture, la colère ronge les 140 salariés de l'usine de montage de chaudières. « Le cabinet technoligia vous a prévenu que vous étiez assis sur une bombe ! Et ce n'est que le début », gronde Christophe Rousselle, délégué syndical CGT. Et de désigner à François Hiriart les hommes et les femmes face à lui : « Là, vous avez des chômeurs de longue durée ! Là des personnes au RSA ! »
«Vous vous amusez bien ?»
Arrivé sur place avec 20 minutes de retard, le PDG de Baxi France a franchi le portail entravé, droit dans ses bottes, pour affronter son comité d'accueil qu'il savait forcément très remonté. Huées, insultes et menaces ne l'auront pas fait frémir et taire. Bien au contraire. Les échanges avec le personnel et ses représentants ont duré près de deux heures dans la cour. Deux heures où l'homme en costume a aussi provoqué la foule : « Ça va ? Vous vous amusez bien ? », lance-t-il. « On ne s'amuse pas, nous ! » lui rétorque du tac au tac un ouvrier. « Mais on n'est pas pressé », concède Christophe Rousselle.
« Pas ridicules »
«On veut différer les négociations après les vacances», insiste Pierre Chaumont, délégué CFE-CGC. À l'issue du comité d'entreprise qui a pu se tenir, les élus qui devaient émettre un avis sur le livre II, c'est-à-dire sur la fermeture du site, ne l'ont pas fait. Objectif : discuter d'abord des conditions sociales du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi). « Si on donne un avis, demain on est mort », poursuit le cégétiste. D'autant que « les 40 postes qu'il nous promet à Villers-Cotterêts, ce n'est que du vent », indique Thierry Depret, secrétaire du CE. « Il n'y a rien de concret. Il ne sait rien nous expliquer. Il est en train de se moquer de nous. » Alors que les salariés ont revendiqué face à lui toute la matinée une prime supra-légale de 100 000 euros d'un groupe qui ne cesse d'augmenter ses profits, le PDG de Baxi France leur a répondu sans sourciller : « Je pense que les négociations ne seront pas ridicules. Vous aurez plus de 15 000 euros. » De quoi noircir plus encore le tableau du dialogue social dans cette entreprise.
Voir la vidéo.............  http://www.lunion.presse.fr/region/video-ca-brule-chez-baxi-jna3b26n156099

mardi 16 juillet 2013

Un 14-Juillet fidèle à la tradition

SOISSONS (02). Elus, personnalités civiles, représentants de l'État ainsi que militaires, se sont rassemblés place Fernand-Marquigny afin de commémorer ce jour historique placé sous le signe de la liberté, l'égalité et de la Fraternité. Une cérémonie très prisée des Soissonnais, animée par une remarquable prestation de l'Harmonie municipale qui, après avoir rendu hommage aux morts, entonna une vibrante Marseillaise. Dépôts de gerbes via le premier élu de la cité du Vase Patrick Day accompagné de trois membres du conseil municipal des jeunes, la vice-présidente du conseil régional et adjointe au maire de Soissons, Mireille Tiquet ainsi que de deux représentants des porte-drapeaux du Soissonnais. Une cérémonie remarquablement orchestrée, ponctuée par une aubade, fort appréciée, de la part de l'Harmonie musicale et ponctuée autour de l'amitié, offert par la municipalité, aux abords du marché couvert.

http://www.lunion.presse.fr/region/un-14-juillet-fidele-a-la-tradition-jna3b26n155110

lundi 15 juillet 2013

Patrimoine Cette semaine aux Estivales

Tous les jours À 14 h 30, visite « clin d'œil » de la cathédrale suivie à 15 heures de la montée au sommet de la tour (déconseillée aux moins de 6 ans). Tarifs : 5 €, 2,50 €, gratuit pour les moins de 12 ans. À 15 heures et 16 h 30, visites de l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes avec un accès exceptionnel aux laboratoires de restauration de peintures murales romaines. Tarifs : 5 €, 2,50 € (de 12 à 18 ans et les porteurs du livret « Trésors et merveilles de l'Aisne), gratuit pour les moins de 12 ans. Lundi À 14 h 30 : promenade insolite à l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes. Une occasion exceptionnelle de découvrir des lieux non accessibles au public : le logis de l'abbé, l'entrée médiévale, la faille du Centre de Conservation et d'Études Archéologiques. Tarif unique : 5 € Mardi À 14 h 30 : Le peuple d'Alquin. Le sculpteur Nicolas Alquin a laissé à l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes des hommes, des femmes de bois, de cire ou de bronze. Après avoir écouté leurs histoires, le public peut participer à un atelier de modelage avec de l'argile. Vous pourrez y créer en famille vos propres personnages. À partir de 6 ans. Durée : 2 heures. Tarif unique : 5 €. Mercredi À 14 h 30 : Au pays des archers. Le tir à l'arc est une activité importante pratiquée par petits et grands dans le Soissonnais. Savez-vous pourquoi ? En passant non loin du Jeu d'arc, votre guide vous en donnera toutes les explications tout d'abord au musée Saint-Léger à la rencontre de Saint-Sébastien, le patron des archers, puis au Pavillon de l'Arquebuse. À partir de 8 ans (Enfants obligatoirement accompagnés). Rendez-vous au musée Saint-Léger. Durée : 2 heures. Tarif unique : 8 €. Jeudi À 14 h 30 : Mimes et portraits. Au musée Saint-Léger sont exposés de drôles de portraits. Si vous étiez la Comtesse de Largillière, un petit garçon ou une petite fille ou même l'hiver, quelle pose prendriez-vous ? Venez participer en famille à cet atelier d'histoires et de mime. À partir de 5 ans. Rendez-vous au musée Saint-Léger. Tarif unique : 5 €. À 20 h 30 : L'intervention. La Compagnie Acaly présente une œuvre méconnue de Victor Hugo. Marcinelle et Edmond vivent dans la pauvreté. Ils admirent et envient les riches bourgeois qu'ils fréquentent. L'arrivée d'une ancienne amie de Marcinelle, devenue femme du monde provoque une série de méprises et de quiproquos. Tout public. Tarif unique : 5 €. Vendredi À 14 h 30 : Rubens à Soissons Un tableau du célèbre peintre Rubens, L'Adoration des bergers est accroché dans la cathédrale Saint-Gervais Saint-Protais. Le connaissez-vous ? Votre guide vous en racontera l'histoire et vous emmènera dans la salle d'atelier du musée afin d'y créer votre propre composition dans un cadre « versaillais ». À partir de 8 ans. Enfants obligatoirement accompagnés. Rendez-vous à la cathédrale à l'entrée de la nef. Tarif unique : 5 €. Dimanche À 15 heures et 16 h 30, visites de l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes et découverte des techniques des bâtisseurs du Moyen Âge. Une maquette à construire vous attend ! Tarifs : 5 €, 2,50 € (de 12 à 18 ans et les porteurs du livret « Trésors et merveilles de l'Aisne), gratuit pour les moins de 12 ans.

http://www.lunion.presse.fr/region/patrimoine-cette-semaine-aux-estivales-jna3b26n154388

vendredi 12 juillet 2013

Une mère de famille est morte sur une route de campagne

L'ÉTAT des véhicules laisse imaginer la violence du choc. La collision s'est produite, hier, aux environs de midi, sur la Départementale 172, à Chaudun, sur la portion de route entre le rond-point de Cravançon et Dommiers. Nathalie Pestelle roulait en direction de Saint-Pierre-Aigle, où elle résidait, lorsqu'un automobiliste circulant dans l'autre sens, à bord d'un 4x4 Mercedes, l'a percutée de plein fouet. Derrière elle, le conducteur d'une Peugeot 307 n'a pu éviter le choc. La Citroën C5 de la conductrice a été projetée dans un champ, surplombant la route d'un peu plus d'un mètre. La malheureuse est décédée sur le coup. Elle était mère de deux enfants et âgée de 43 ans.
Le bas-côté mordu
La Mercedes 4x4 a terminé sa course dans un champ en face, à une centaine de mètres de là. Son conducteur, un homme d'une cinquantaine d'années demeurant à Dommiers, a été médicalisé par les médecins du Smur, avant d'être transféré à l'hôpital. Il est grièvement blessé, mais ses jours ne seraient pas en danger. D'après les premières constatations faites par les gendarmes, ce dernier aurait mordu le bas-côté de la route, provoquant une perte de contrôle. L'avant de la Citroën était pulvérisé, comme dans un face-à-face. Le moteur du 4x4 se trouvait à une centaine de mètres de l'endroit où il a fini sa course. Les pompiers de Soissons n'avaient pas vu d'accident aussi violent depuis longtemps. Le conducteur de la Peugeot, extrêmement choqué, a lui aussi été transporté à l'hôpital. Il s'agit d'un résidant de la commune toute proche de Cœuvres-et-Valsery. Le dépistage de stupéfiants et d'alcool pratiqué sur lui s'est révélé négatif. Les enquêteurs de la gendarmerie de Soissons, chargés de l'enquête, auront à déterminer les circonstances exactes du drame.

http://www.lunion.presse.fr/region/une-mere-de-famille-est-morte-sur-une-route-de-campagne-jna3b26n151541

jeudi 11 juillet 2013

La Ville cultive sa fibre verte

La politique de fleurissement de la Ville a totalement modifié le paysage urbain. C'est cette année qu'elle prend toute son ampleur. Objectif : diversité et développement durable.
LA ville de Soissons fait sa révolution verte. Elle se préparait, couvait, plongeait ses racines depuis trois ans déjà, mais les résultats n'en sont véritablement visibles que depuis ce printemps. Les espaces verts vivent une explosion de couleurs, de variétés et de hauteurs. Patrick Day, le maire, savoure : « En 2008, le fleurissement de la ville était le plus conventionnel qui soit avec des jardinières de géraniums à chaque fenêtre de l'hôtel de ville et des suspensions sur les ponts. Résultat, c'était hyperuniforme. Nous avons voulu redonner de la diversité. » En diversifiant les essences, la Ville n'a pas juste cherché qu'à faire joli dans le paysage urbain. « Auparavant, on ne mettait que des plantes annuelles classiques qui nécessitaient beaucoup d'arrosage et beaucoup de traitement », souligne le maire. Ce fleurissement avait un coût. « Dans le cadre de notre politique de développement durable, nous voulions éviter de gaspiller l'eau et d'utiliser des produits phytosanitaires. »
« Une ville jardin »
Dominique Lepage, responsable du service des espaces verts, et son équipe ont donc réinventé les parterres et les petits jardins, les grandes surfaces enherbées et même les petites surfaces de terre au pied des arbres. N'ont été replantées que « des plantes du coin », indique le maire, « pas de plantes exotiques ». Objectif, un fleurissement au fil des quatre saisons, « avec un fleurissement quasiment permanent », avec dans chaque massif, une association de plantes vivaces, des aromatiques et des annuelles. Euphorbe, bourrache et œillet d'Inde par exemple, cohabitent. En laissant vivre toutes ces essences entre elles en intervenant le moins possible, en espaçant les tontes, l'idée est de faire de Soissons « une ville jardin », indique Élisabeth Tuloup, adjointe au tourisme.
Une identité : la rose
« Une ville jardin avec une identité : le rosier avec une recherche qui a été faite sur les variétés oubliées ou anciennes », poursuit le maire. Deux cents variétés différentes ont été plantées un peu partout dans Soissons. Cette année, le service des espaces verts a planté l'hellébore, « une rose qui fleurira à Noël », signale Dominique Lepage. La recherche de cette diversité est aussi destinée à cultiver la biodiversité. On ne parle plus à Soissons de « mauvaises herbes » mais d'herbes « indésirables » que, selon Dominique Lepage, « l'on n'est plus obligé d'enlever ». Seulement de limiter si leur développement nuit aux autres.

http://www.lunion.presse.fr/region/la-ville-cultive-sa-fibre-verte-jna3b26n149831

mardi 9 juillet 2013

Estivales Des visites et des excursions

Voici le programme des Estivales pour ces prochains jours. Tous les jours • À 14 h 30, visite « clin d'œil » de la cathédrale suivie à 15 heures de la montée au sommet de la tour (déconseillée aux moins de 6 ans). • À 15 heures et 16 h 30, visite de l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes avec un accès exceptionnel aux laboratoires de restauration de peintures murales romaines. 5 euros, 2,50 euros, gratuit pour les moins de 12 ans. Mardi • À 14 h 30, atelier taille de pierre (à partir de 9 ans). Mercredi • À 14 h 30 : Cartes magiques. Cet atelier utilisant les techniques du papier plié ou du « pop up » feront surgir les tours de l'abbaye ou les monuments de Soissons (à partir de 8 ans). Jeudi • À 14 h 30 : La maison à pas-de-moineaux. Atelier de dessin en plein air su chevalets posés dans le jardin des vignes de l'abbaye (à partir de 7 ans). • À 20 h 30 : La cité buvard, un spectacle de marionnettes et de masques en musique vous contera les aventures d'une petite fille nommée Amédée Têtepercée. Elle vit dans une ville au sol en papier buvard qui absorbe tout (enfants à partir de 5 ans). Tarif unique : 5 €. Vendredi • À 14 h 30 : circuit en car, promenade patrimoniale à Acy-le-Haut. La guide vous conte l'histoire de cette ferme qui dépendait de la puissante abbaye Saint-Jean-des-Vignes au Moyen Âge. Tarif unique adultes et enfants : 8 €.

http://www.lunion.presse.fr/region/estivales-des-visites-et-des-excursions-jna3b26n148686

lundi 8 juillet 2013

C'est bientôt la fin des silos

Ses boyaux sont énormes. Ils sont cylindriques, mesurent près de 40 m de haut et se reflètent pour encore quelques semaines à la surface de la rivière Aisne (les jours de beaux temps) au pied du quai Saint-Waast. Dès septembre, ils vont être rongés de l'intérieur.
La première phase de déconstruction, insoupçonnable de l'extérieur, avec notamment la dépollution et le désamiantage, entamera le début de la fin de cette colossale bête, morte en 1999. À la mi-octobre, ce sont trois grues qui viendront s'attaquer à elle pour la grignoter de l'extérieur. Elle sera mise à terre par petits bouts, de haut en bas.
Mercredi 10 juillet, à 19 heures dans la salle des fêtes de l'hôtel de ville, une réunion publique destinée aux riverains est programmée par la mairie afin de leur détailler le plan de bataille, expliquer les phases techniques de la fin des silos, répondre aux questions et rassurer. L'on sait notamment que pour limiter les nuisances dues aux poussières, les grues enverront un voile d'eau sur les cylindres pendant leur morcellement. Ces travaux impressionnants entameront les silos d'abord côté rue du Plat d'Étain.
Des logements à la place
La coopérative agricole Acolyance, propriétaire des silos depuis sa fusion avec la coopérative agricole Ax'ion, avait proposé à la ville de Soissons de lui céder ses parcelles pour un montant de 790 000 euros, démolition totale des anciens silos comprise.
Le coût de cette démolition est estimé à 500 000 euros. La délibération avait été votée le 14 février dernier par le conseil municipal. Patrick Day, le maire, et Didier Piot, vice-président de la coopérative, viennent de signer le compromis. Cylindres et tours disparaîtront entièrement du paysage.
Le projet a beaucoup évolué depuis les premières études et les premiers plans du début du mandat municipal. La tour devait être conservée pour y aménager des logements de standing. Cette étape de démolition terminée, le Foyer rémois rachètera les parcelles aux mêmes conditions financières (790 000 euros) pour y réaliser un programme de logements.

http://www.lunion.presse.fr/region/c-est-bientot-la-fin-des-silos-jna3b26n147483

jeudi 4 juillet 2013

Patrimoine L'abbaye de Valsery sauvée in extremis

LA VÉGÉTATION a pris ses quartiers dans l'abbaye de Valsery. Les épais feuillages dégoulinent par les fenêtres béantes, les lianes font corps avec les ruines, conférant à ce tableau des airs de peintures italiennes. Beau, certes, mais en grand péril. De quoi inciter David Balet, tailleur de pierres professionnel, à voler au secours de ce site abbatial du XIIe siècle, dont il ne reste que le bâtiment des moines. Ce passionné de patrimoine a réactivé l'association de sauvegarde de l'abbaye de Valsery, en sommeil depuis plusieurs années, « faute de moyens humains et financiers », précise-t-il. Deux amoureux des vieilles pierres, Pierre et Françoise Pottier, avaient en 1996, convaincu le propriétaire, Philippe Duguet, lequel en avait hérité, de leur céder le site abbatial. Le couple avait ainsi créé l'association et entrepris des fouilles qui avaient permis de mettre au jour les restes de l'église enfouis sous plusieurs mètres de remblais. Sous nos pieds, « il y a les murs d'élévation en morceaux et des parties basses intactes de l'église abbatiale », indique David Balet. Pour l'instant, pas question d'aller exhumer ces trésors. Les bénévoles entraînés dans l'aventure s'en sont tenus au défrichage de plus d'un hectare de terrain. La priorité, désormais, c'est « de préserver ce qui est encore debout », le bâtiment des Moines. David Balet nous fait visiter la salle capitulaire où se réunissaient les moines. Cette très belle pièce à voûtes sur croisées d'ogive ne tient que grâce à des étaiements réalisés par la Drac* dans les années quatre-vingt. « Je vois bien que ça bouge régulièrement. Dans dix ans, si on ne fait rien, il n'y aura plus rien à voir », souffle-t-il. Il s'apprête à retrousser les manches. « On sera sur le chantier tous les week-ends ! ». « Urgentiste du patrimoine » David Balet est tailleur de pierres depuis 27 ans. Il se considère « chirurgien médecin urgentiste du patrimoine. » Cela faisait longtemps qu'il cherchait un endroit « où faire partager [sa] passion ». Il voudrait aménager sur le site de l'abbaye, un lieu dédié à la découverte et à l'initiation à la taille de pierre et à la sculpture. Il prévoit aussi d'organiser des visites à thèmes autour de sites locaux et de créer un musée consacré aux métiers du patrimoine et à l'architecture monastique. De quoi réjouir Philippe Duguet. « J'avais accepté de le céder parce que je ne savais pas comment m'en occuper. Je suis heureux qu'il se passe enfin quelque chose. C'est ce que j'attendais depuis longtemps », confie-t-il. Bien entendu, la bonne volonté des 25 bénévoles ne suffira pas. L'association a d'ores et déjà déposé des demandes de subvention. Ce qui n'empêche pas les bonnes volontés de les rejoindre. En septembre, le site sera ouvert au public pour la première fois à l'occasion des journées du Patrimoine

http://www.lunion.presse.fr/region/patrimoine-l-abbaye-de-valsery-sauvee-in-extremis-jna3b26n144072

mercredi 3 juillet 2013

L'accident de Nogentel examiné au tribunal

Il s'est écoulé trois ans et demi depuis le soir de ce tragique accident à Nogentel. Un enfant de dix ans avait été grièvement blessé, amputé d'une jambe au cours du choc.
Son père, dont il était le passager sur le scooter, avait été sérieusement touché, lui aussi. Les souffrances physiques et psychologiques restent vives aujourd'hui pour l'un et l'autre, pour leur famille, et pour l'homme qui les a percutés le soir du 6 novembre 2009. Cet homme accablé par la culpabilité vient d'être jugé au tribunal correctionnel de Soissons.
« C'est un dossier délicat, concédait d'emblée la substitut du procureur Sabine Georgeot, nous vous avons d'ailleurs poursuivi sur la base de la simple faute d'imprudence, pas d'un manquement délibéré. » Les conséquences « sont dramatiques », observe Me Delaroyere, du barreau d'Amiens, pour la défense, « ça aurait pu arriver à tout à chacun ».
Son client n'avait consommé ni alcool, ni produits stupéfiants, « il ne conduisait pas à une vitesse excessive ». « Quelque chose de grave » C'est au cours d'une manœuvre de dépassement, exécutée par un autre automobiliste avant lui, que le drame est survenu. « J'étais sur une ligne droite. J'ai dépassé la voiture et avant de me rabattre, j'ai senti un choc. Je n'ai pas vu ce que j'avais percuté. Je me suis arrêté et c'est en voyant l'état de ma voiture que je me suis aperçu que quelque chose de grave venait de se passer ».
Un scooter circulait dans l'autre sens. « Il était faiblement éclairé » pour l'avocat du prévenu, qui n'a pas cherché a contesté sa responsabilité. L'éclairage, selon l'expertise, ne semblait pas défectueux. « Peut-être qu'en fonction du régime moteur ne diffusait-il qu'un léger halo », nuance Me Miel, avocat des deux victimes. L'adolescent « est appareillé. Il souffre encore. Il est très mal physiquement », a-t-il noté.
Le parquet a requis quatre mois de prison avec sursis à l'encontre de l'automobiliste, six mois de suspension de permis et un stage de prévention routière.
Le délibéré sera rendu le 8 juillet prochain.
http://www.lunion.presse.fr/region/l-accident-de-nogentel-examine-au-tribunal-jna3b26n87015

mardi 2 juillet 2013

Les joutes de bateliers accrochent

SOISSONS (02). Des embarcations, les Soissonnais ont l'habitude d'en voir sur la rivière. Il y a les péniches et les petits bateaux de plaisance, les avirons de la Société nautique et, depuis le début du mois de juin, les pédalos, voiles et bateaux de l'Association des voiles du Soissonnais. Des barques à fond plat, avec des rameurs, un barreur et des jouteurs perchés sur une planche, c'est beaucoup plus insolite. Le club des jouteurs d'Étreux, près de Guise, s'est déplacé, hier, à Soissons pour offrir des démonstrations dans le cadre des animations d'Été en Sc'Aisne, organisées par la Ville. Sous les yeux des spectateurs confortablement assis dans des transats sur les berges ou allongés dans l'herbe, les équipes de ce club de trente-neuf licenciés, le seul du département, se sont affrontées pour goûter à l'eau de la rivière. Une exception car la baignade est interdite dans la rivière Aisne.
Un peu fraîche
« C'est un sport qui est né avec les bateliers dans le nord de la France. Ils pouvaient attendre deux ou trois jours leurs chargements, alors ils s'amusaient sur des petites barques », explique José Plaza, le secrétaire du club. Dans chaque barque, quatre rameurs, un barreur et un jouteur s'élancent vers l'équipe adverse. L'objectif est de faire tomber, avec une lance, le jouteur de l'équipe d'en face. « C'est très physique. La difficulté est de garder l'équilibre. C'est une question de poids, d'équilibre et de technique. C'est mieux quand on attaque le premier », souligne le trésorier. Hier, mieux valait ne pas tomber à l'eau… un peu fraîche, « mais ils ne se plaignent pas, c'est que ça va. On a déjà jouté à des températures à 10 °C ». L'air ou l'eau ? « Les deux ! »

http://www.lunion.presse.fr/region/les-joutes-de-bateliers-accrochent-jna3b26n84980