Noire matinée chez Baxi mardi, jour que la direction avait choisi pour valider la fermeture de l'usine par le comité d'entreprise. Noire comme l'épaisse fumée qui se dégageait du brasier allumé à l'entrée de l'usine. Noire comme la colère des salariés qui attendaient leur PDG, François Hiriart, qu'ils n'avaient pas vu depuis l'annonce de la fermeture de la Magdeleine, il y a 9 mois. Noires aussi, comme les lunettes derrière lesquelles Marie-Ange Meunier, veuve d'un Baxi décédé brutalement en décembre, cachait ses larmes. Accueillie sous les applaudissements, elle est venue avec trois de ses neuf enfants, affronter l'ancien patron de son mari, Christophe. « Il est tombé malade à cause de vous, à cause de ça. » Depuis l'annonce de la fermeture, la colère ronge les 140 salariés de l'usine de montage de chaudières. « Le cabinet technoligia vous a prévenu que vous étiez assis sur une bombe ! Et ce n'est que le début », gronde Christophe Rousselle, délégué syndical CGT. Et de désigner à François Hiriart les hommes et les femmes face à lui : « Là, vous avez des chômeurs de longue durée ! Là des personnes au RSA ! »
«Vous vous amusez bien ?»
Arrivé sur place avec 20 minutes de retard, le PDG de Baxi France a franchi le portail entravé, droit dans ses bottes, pour affronter son comité d'accueil qu'il savait forcément très remonté. Huées, insultes et menaces ne l'auront pas fait frémir et taire. Bien au contraire. Les échanges avec le personnel et ses représentants ont duré près de deux heures dans la cour. Deux heures où l'homme en costume a aussi provoqué la foule : « Ça va ? Vous vous amusez bien ? », lance-t-il. « On ne s'amuse pas, nous ! » lui rétorque du tac au tac un ouvrier. « Mais on n'est pas pressé », concède Christophe Rousselle.
« Pas ridicules »
«On veut différer les négociations après les vacances», insiste Pierre Chaumont, délégué CFE-CGC. À l'issue du comité d'entreprise qui a pu se tenir, les élus qui devaient émettre un avis sur le livre II, c'est-à-dire sur la fermeture du site, ne l'ont pas fait. Objectif : discuter d'abord des conditions sociales du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi). « Si on donne un avis, demain on est mort », poursuit le cégétiste. D'autant que « les 40 postes qu'il nous promet à Villers-Cotterêts, ce n'est que du vent », indique Thierry Depret, secrétaire du CE. « Il n'y a rien de concret. Il ne sait rien nous expliquer. Il est en train de se moquer de nous. » Alors que les salariés ont revendiqué face à lui toute la matinée une prime supra-légale de 100 000 euros d'un groupe qui ne cesse d'augmenter ses profits, le PDG de Baxi France leur a répondu sans sourciller : « Je pense que les négociations ne seront pas ridicules. Vous aurez plus de 15 000 euros. » De quoi noircir plus encore le tableau du dialogue social dans cette entreprise.
Voir la vidéo............. http://www.lunion.presse.fr/region/video-ca-brule-chez-baxi-jna3b26n156099
Ces patrons là n'ont aucune conscience ils jettent les gens comme des kleenex .
RépondreSupprimerBonne soirée bises Jacqueline
Je reconnais que mon blog manque d'originalité en ce moment des fleurs toujours des fleurs mais je manque de matière ne pouvant bouger autant que je le voudrais je suis entre deux villes Binic et Auray en permanence.
RépondreSupprimerBonne journée bises Jacqueline