La politique de fleurissement de la Ville a totalement modifié le paysage urbain. C'est cette année qu'elle prend toute son ampleur. Objectif : diversité et développement durable.
LA ville de Soissons fait sa révolution verte. Elle se préparait, couvait, plongeait ses racines depuis trois ans déjà, mais les résultats n'en sont véritablement visibles que depuis ce printemps. Les espaces verts vivent une explosion de couleurs, de variétés et de hauteurs. Patrick Day, le maire, savoure : « En 2008, le fleurissement de la ville était le plus conventionnel qui soit avec des jardinières de géraniums à chaque fenêtre de l'hôtel de ville et des suspensions sur les ponts. Résultat, c'était hyperuniforme. Nous avons voulu redonner de la diversité. » En diversifiant les essences, la Ville n'a pas juste cherché qu'à faire joli dans le paysage urbain. « Auparavant, on ne mettait que des plantes annuelles classiques qui nécessitaient beaucoup d'arrosage et beaucoup de traitement », souligne le maire. Ce fleurissement avait un coût. « Dans le cadre de notre politique de développement durable, nous voulions éviter de gaspiller l'eau et d'utiliser des produits phytosanitaires. »
« Une ville jardin »
Dominique Lepage, responsable du service des espaces verts, et son équipe ont donc réinventé les parterres et les petits jardins, les grandes surfaces enherbées et même les petites surfaces de terre au pied des arbres. N'ont été replantées que « des plantes du coin », indique le maire, « pas de plantes exotiques ». Objectif, un fleurissement au fil des quatre saisons, « avec un fleurissement quasiment permanent », avec dans chaque massif, une association de plantes vivaces, des aromatiques et des annuelles. Euphorbe, bourrache et œillet d'Inde par exemple, cohabitent. En laissant vivre toutes ces essences entre elles en intervenant le moins possible, en espaçant les tontes, l'idée est de faire de Soissons « une ville jardin », indique Élisabeth Tuloup, adjointe au tourisme.
Une identité : la rose
« Une ville jardin avec une identité : le rosier avec une recherche qui a été faite sur les variétés oubliées ou anciennes », poursuit le maire. Deux cents variétés différentes ont été plantées un peu partout dans Soissons. Cette année, le service des espaces verts a planté l'hellébore, « une rose qui fleurira à Noël », signale Dominique Lepage. La recherche de cette diversité est aussi destinée à cultiver la biodiversité. On ne parle plus à Soissons de « mauvaises herbes » mais d'herbes « indésirables » que, selon Dominique Lepage, « l'on n'est plus obligé d'enlever ». Seulement de limiter si leur développement nuit aux autres.
http://www.lunion.presse.fr/region/la-ville-cultive-sa-fibre-verte-jna3b26n149831
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