mercredi 29 octobre 2014

SOISSONS (02). Une chaufferie toute neuve pour le futur centre aquatique

La communauté d’agglomération est contrainte de construire une chaufferie pour le futur centre aquatique, dont les travaux ont commencé à Mercin-et-Vaux, tout près de Soissons. Au départ, il était envisagé d’utiliser la chaufferie bois du quartier de Presles, qui alimente déjà ce quartier et Chevreux, mais la piscine aurait été trop gourmande en énergie, au détriment des habitants. Soit un surcoût d’un million d’euros sur un budget d’environ 15 millions. Ouverture prévue en 2017.

http://www.lunion.presse.fr/region/soissons-02-une-chaufferie-toute-neuve-pour-le-futur-ia231b0n430172

mardi 28 octobre 2014

Privé de l’usage de ses jambes, il veut parcourir 1000 km pour faire parler de sa maladie

Soixante-dix kilomètres par jour et 1000 km, le tout à la force des bras. L’objectif de David Avram, qui a prévu de relier Soissons à Montpellier, dans son fauteuil de handicapé, mais un fauteuil spécial de sportif, est ambitieux. Ce Soissonnais, privé de l’usage normal de ses jambes depuis deux ans, sait pourtant qu’il peut l’atteindre. Atteint de neurofibromatose depuis sa naissance, ce bibliothécaire est avant tout un athlète. Il vient encore de le prouver en remportant l’édition 2014 du challenge national de course sur route handisport, autrement dit la coupe de France. Il en est très fier car il a devancé des sportifs plus expérimentés et disposant souvent de plus de temps pour s’entraîner.
Ce titre de plus, qui s’ajoute à un palmarès déjà élogieux, il va s’en servir pour défendre la cause de tous les malades. Non seulement il va créer l’association Cocci’N’Roule pour aider les autres victimes de cette affection, mais son plus gros projet sera d’aller porter la bonne parole sur les routes. Il doit en effet partir le 14 juin 2016 de Soissons et arriver le 3 juillet à Montpellier. Entre-temps, il donnera des conférences pour mieux faire connaître cette maladie et surtout récoltera des fonds.
Car cette maladie génétique peut atteindre plusieurs personnes de la même famille et nécessiter des soins lourds. Voire un équipement comme le fauteuil dans lequel cet homme est maintenant cloué, mais aussi une aide humaine car une telle situation est éprouvante. Cette pathologie, qui forme des tumeurs sur la peau, d’où l’image de la coccinelle, peut être invalidante mais aussi nécessiter de la chimiothérapie. Un siège roulant peut coûter, signale le Soissonnais, jusqu’à 7700 euros. Un lit équipé est également onéreux, tout comme les trajets médicaux.
C’est ce type d’informations et beaucoup d’autres que donnera le président de la nouvelle association, vendredi prochain, lors de l’assemblée générale. Une réunion à laquelle il voudrait rencontrer non seulement des familles concernées mais aussi des valides et aussi des athlètes. Comme Sylvie Le Mescam qui a d’ores et déjà comme rôle, pour les 1000 km contre les fibromatoses, de contacter les interlocuteurs des villes étapes.
Cette enseignante partage avec David Avram la passion de l’athlétisme. Comme lui, elle adhère au club d’athlétisme de Belleu qui vient d’obtenir le label handisport.
http://www.lunion.presse.fr/region/prive-de-l-usage-de-ses-jambes-il-veut-parcourir-1000-ia0b0n428861

dimanche 26 octobre 2014

SOISSONS (02). Le Soissonnais Jacques Bouldoire nommé Juste à titre posthume

Durant l’Occupation, Jacques Bouldoire a évité grâce à son courage la déportation de sa femme juive, ainsi que de ses beaux-frères et belles-sœurs. Il a été distingué par l’Etat d’Israël ce dimanche dans la cité du Vase.
Ce dimanche à l’hôtel-de-ville de Soissons, Christiane Leterrier-Bouldoire et Claudine Bouldoire ont reçu des mains du ministre conseiller auprès de l’ambassade d’Israël une haute distinction décernée à leur père à titre posthume. Après une instruction de près de deux ans, le comité français pour Yad Vashem a reconnu Jacques Bouldoire « Juste parmi les Nations ».
Cette médaille est décernée aux personnes non-juives qui ont sauvé des Juifs durant l’Occupation nazie. Il s’agit actuellement de la plus haute distinction honorifique délivrée par l’État d’Israël à des civils.
En 1942, Jacques Bouldoire a ainsi protégé au péril de sa vie sa femme juive, ainsi que les autres enfants de ses beaux-parents, des commerçants soissonnais. Il est malheureusement décédé peu de temps après la Libération, en 1952. Son courage permit la naissance de vingt-quatre enfants et petits-enfants.
http://www.lunion.presse.fr/region/soissons-02-le-soissonnais-jacques-bouldoire-nomme-ia231b0n429211

Les feuilles ralentissent les trains

SOISSONS (02). Les rails glissants à l’automne suscitent la mobilisation de la SNCF. Ce, afin de limiter l’impact sur la régularité des trains de la ligne Laon-Paris, dont les usagers se plaignent toujours.
Une dizaine de minutes de retard à cause des feuilles mortes. Cette raison peut paraître surprenante, mais est bien réelle. À l’automne, les équipes de la SNCF se mobilisent pour limiter les conséquences sur la régularité des trains. L’année passée, « près de 6 350 minutes, soit environ 4 jours, ont été perdues sur l’ensemble des trains de Picardie à cause de ce phénomène », indique la direction de la communication régionale de la SNCF. La moyenne du retard s’établit à environ 17 minutes par train concerné.
Le phénomène se produit notamment dans les zones boisées, comme c’est le cas sur la ligne Laon-Paris. « La cellulose écrasée cumulée à l’humidité ambiante favorise le glissement de la roue sur le rail. Le train peut patiner au démarrage et ses roues se bloquer lors du freinage (l’enrayage) », décrit Christian Chivot, assistant de production de l’Infrapôle Haute-Picardie, qui assure l’entretien des voies.
Pour limiter ces effets de saison, les conducteurs des trains disposent tout d’abord d’un système de sablage qui peut être actionné de leur poste de commande.
Ensuite, les équipes se trouvent actuellement à pied d’œuvre afin de limiter ces sources de retard. « Des astreintes sont mises en place et en cas de patinage ou d’enrayage, le service intervient », détaille Christian Chivot. D’autre part, des campagnes de débroussaillage sont menées, et un train spécial équipé de brosses métalliques intervient régulièrement pour nettoyer les voies.
Les feuilles mortes ne sont qu’une des causes d’irrégularité sur la ligne, problème préoccupant régulièrement les usagers. « Pour le Paris-Laon, le retard persiste mais s’amenuise depuis quelques années. Il reste fortement lié à l’engorgement de la Gare du Nord », indique Lionel Toussaint, président de l’association des usagers de la ligne Paris-Crépy-Laon (ADU).
Côté résultats, durant le mois de septembre, des retards ont été constatés sur six trains « sensibles » (autrement dit empruntés par 50 % des usagers), parmi les 132 circulant dans le mois. Ils ont accusé un retard supérieur à 15 minutes. Les causes ont trois origines : le matériel, une cause interne à la SNCF ou externe. Le matériel a été impliqué une fois pour un retard de 26 minutes. Ensuite, à trois reprises, ce sont des causes internes à la SNCF : erreur de direction, travaux d’infrastructures rendus en retard, dérangement d’installation… enfin, des événements imprévisibles ont également pesé : colis suspect en gare du Nord, ou encore présence d’une personne en zone dangereuse du côté de Soissons.

http://www.lunion.presse.fr/region/les-feuilles-ralentissent-les-trains-ia0b0n428857

samedi 25 octobre 2014

Le matricule 02 a la cote

SOISSONS (02). L’Aisne attire davantage la sympathie des automobilistes qu’on ne le croit. Les garagistes qui installent les plaques minéralogiques des Soissonnais en témoignent
Des plaques minéralogiques, on en croise toute la journée. Qui ne s’est jamais posé la question de savoir de quel département provient ce numéro? Entre effet de mode et autres fantaisies, l’Aisne tient le bon bout. «80% de nos clients souhaitent s’équiper d’une plaque immatriculée 02», explique Laurent Drot, responsable de la caisse-technique chez Feu Vert. «À l’inverse, certains, résidant en région parisienne, désirent s’identifier en 02. Ils ne veulent pas être dérangés lors de leurs différents déplacements à travers la France.»
Avant, les garagistes s’aventuraient à commander plusieurs numéros d’immatriculation en quantité, une période révolue. «Le 59, 75 et 77 est demandé assez régulièrement. Mais en trop faible quantité pour justifier l’existence d’un stock», précise Laurent Drot. «Le 60 peut se trouver avec l’importance économique de l’Oise dans la région. Mais cela reste bien inférieur aux sollicitations d’immatriculations axonaises.»

La mode Corse est
un épiphénomène

Les demandes de plaques corses, censées apporter plus de sécurité, restent faibles avec en moyenne une commande par semaine. «On ne prévoit pas de stock dans d’autres numéros. La perte serait trop importante», confirme Tony Osorio, le directeur de Roady à Crouy. «Les plaques 2A ou 2B ont la réputation de dissuader de potentiels voleurs, mais les demandes de ce type sont quasiment nulles aujourd’hui.»
Les Soissonnais confirment qu’ils n’ont pas honte de porter leurs couleurs au dos de leur véhicule. «Jamais je ne penserais à modifier mon numéro d’origine. Certains conducteurs peuvent être attirés vers ce changement s’ils sont originaires d’un autre coin de la France. Pour ma part, je suis née ici et fière de l’être.», assure une cliente de Roady. «Le jeu des devinettes au niveau des plaques minéralogiques m’amuse en général. Moi et ma famille. Notamment lors de départ en vacances.» Entre fierté et visibilité, le matricule 02 tient bon.

http://www.lunion.presse.fr/region/le-matricule-02-a-la-cote-ia3b26n428319

vendredi 24 octobre 2014

Le Soissons games show annulé

Le projet aurait pu faire de Soissons une référence en matière de numérique, c’est dommage. » L’un des partenaires du salon du jeu vidéo qui devait se tenir ce week-end a quelques regrets, mais ne garde aucune rancune. Le « Soissons games show » (L’union du 28 juillet), qui prévoyait d’accueillir près de 300 joueurs et environ 1 200 visiteurs a dû être annulé, pour cause de problèmes techniques. Une mauvaise nouvelle pour la communauté des joueurs (« gamers » dans le jargon) locaux, qui tenaient là le premier salon du genre en Picardie.
« L’association Actuali’World et Games Cash ont souhaité arrêter l’événement pour différents problèmes de logistique, de temps et d’argent », précise l’ex-organisateur du projet et président de l’association Actuali’World, Loïc Van Waesberge.

En partance pour Amiens

Des soucis d’ordre administratif de dernière minute ont visiblement poussé les organisateurs, et les associations partenaires à changer leur fusil d’épaule au cours du mois de septembre. « Le projet était très soutenu mais ce ne fut pas suffisant pour une réalisation aussi rapide », précise l’organisateur en remerciant « la municipalité de Soissons, les différents médias, et tous nos partenaires qui ont appuyé durant l’année 2014. »
Reste à savoir si la manifestation a une chance de voir le jour dans la cité du Vase. « L’événement part à Amiens », explique l’un des partenaires. Ainsi, une partie de l’équipe d’organisation devrait prendre part à la partie « gaming » (jeux vidéo) du festival du jeu et de l’imaginaire de la capitale régionale prénommé « À toi de jouer » et dont la troisième édition s’est tenue cette année mi-mars.
Tout n’est donc pas perdu pour les joueurs de Picardie. Pour les Soissonnais, en revanche, les ex-organisateurs, ne semblent pas être prêts à retenter l’aventure localement. À moins que d’autres bonnes volontés ne reprennent le flambeau…

http://www.lunion.presse.fr/region/le-soissons-games-show-annule-ia3b26n427517

mardi 21 octobre 2014

Un poids lourd se renverse sur la RN2 et paralyse le trafic

SOISSONS (02). Un poids lourd a perdu son chargement de betteraves après s'est renversé sur la RN2 entraînant une gêne importante à la circulation ce mardi en début de matinée. Un suraccident est venu se greffer par-dessus. 
Ce mardi matin vers 5h30, un poids lourd rempli de betteraves a perdu le contrôle et s'est couché en travers de la RN2, à hauteur de Soissons, dans le sens Paris-Laon. 
Une voiture qui arrivait en sens inverse a vu l'accident et a ralenti. Malheureusement, un poids lourd qui arrivait derrière elle n'a pas eu le temps de freiner et est allée la percuter. Enfin, un troisième poids lourd qui arrivait encore derrière a ralenti et est tombé en panne.
A 7h50, la circulation a été rétablie dans le sens Laon-Paris, mais reste toujours paralysée dans le sens inverse, où un bouchon d'un kilomètre s'est formé.
A 8h30, la circulation est toujours très perturbée dans ce sens Laon-Paris et toujours bloquée dans l'autre. La route est coupée à l'Archer.
Certains véhicules sont là depuis plus de 2 heures sans moyen de sortir. Le matériel pour évacuer le semi-remorque et les betteraves commence à arriver.
Si vous le pouvez, évitez le secteur. 

http://www.lunion.presse.fr/accueil/un-poids-lourd-se-renverse-sur-la-rn2-et-paralyse-le-trafic-ia0b0n426511

lundi 20 octobre 2014

L’hôpital veut soigner son parking

Arrivé serein, pressé ou énervé d’avance par la difficulté anticipée, l’automobiliste finit presque toujours par être stressé lorsqu’il veut se garer dans le parking de l’hôpital de Soissons. Sauf chance inespérée, il passe en revue les rangs de véhicules puis entame un autre tour et peut-être un troisième avant de devenir pratiquement hystérique, prêt à sauter sur la première place libérée quitte à en découdre avec un autre !
Le stationnement au centre hospitalier, c’est la galère, et ça fait des années que ça dure. C’est d’autant plus pénible que les usagers sont principalement des malades ou des membres du personnel (il y en a 1 600). Il n’est pas question pour eux « de perdre du temps sur le parking », soutient Alexandre Mokede, adjoint au directeur.
Ce problème est l’une des priorités du directeur Freddy Serveaux, dévoile son adjoint. « Nous avons élaboré une méthode de réflexion », explique-t-il, revenant sur les démarches réalisées au fil des semaines pour qu’un jour, peut-être d’ici la fin de l’année scolaire, la situation s’améliore.
Un constat a d’emblée été dressé. Le taux d’occupation n’est pas toujours le même. « Vous pouvez venir la nuit, il n’y a personne. » Alors, agir sur le taux d’occupation ou augmenter le nombre de places ? La dernière solution serait privilégiée puisqu’une étude a été confiée dans ce sens à des spécialistes, avec un préalable : garder un équilibre entre les espaces verts et les zones de stationnement.
En observant de plus près le fonctionnement de l’établissement, sa direction a ainsi observé que les équipes étaient surtout présentes le matin de 7 à 14 heures et l’après-midi, de 13 heures ou 13 h 30 à 20 ou 21 heures. D’où un chevauchement entre 13 et 14 heures. Quant aux visites, elles commencent justement vers 13-14 heures.
Restait à « objectiver » cet état de faits, selon les termes du directeur adjoint. Ce qui a été fait lors des comptages des 20 et 22 mai derniers. Et là non seulement il est apparu que 3 000 véhicules essayaient de rentrer dans 800 à 900 places, mais que le problème s’étale entre 10 et 18 heures. D’où, sans doute, le choix d’extension.
La tâche des spécialistes s’annonce néanmoins ardue, puisqu’il n’est pas question d’acheter de nouveaux terrains ni d’engager des travaux pharaoniques pour un souterrain ou un parking aérien.

http://www.lunion.presse.fr/region/l-hopital-veut-soigner-son-parking-ia3b26n424445

dimanche 19 octobre 2014

Festi’loupiots entre en scène à Soissons

Quel est le rapport entre une chaussette qui part en guerre contre les pieds de son homme, une enquête sur la disparition des fleurs, menaçant donc la survie de la planète, et la rencontre d’un saltimbanque, abandonné par son cirque car il aime trop les gens ? Réponse, Festi’Loupiots puisque ces trois situations sont les thèmes des pièces qui vont être présentées par la compagnie Acaly pour la 5e  édition de ce festival de théâtre dédié aux jeunes publics. Trois pièces du répertoire du théâtre Saint-Médard, créées d’octobre 2013 à avril 2014 pour « la vie rêvée de la chaussette », le premier des spectacles qui ouvre ce festival ce dimanche (15 heures, 8 euros tarif unique).
«  Le festival sert à rencontrer le public jeune, explique Fabrice Decarnelle, le directeur de la compagnie Acaly, mais les pièces ne sont pas simplement faites pour les divertir. Nous essayons à chaque fois de glisser un message. Pour « La vie rêvée de la chaussette », nous mettons le doigt sur l’importance de l’apprentissage de l’hygiène. Ensuite, avec « Les voyages de Capucine », les jeunes sont sensibilisés à l’écocitoyenneté. Enfin, avec « à l’autre bout du monde », nous travaillons sur l’acceptation de la différence  ».
Mais on rigole aussi et c’est la première des qualités des trois pièces jouées par Fabien Dardenne et Cécile Migout. «  La fourchette visée est celle des 3-4 an jusqu’au 9-10 ans. Et généralement, outre les enfants qui sont en centre de vacances, nous avons de plus en plus de grands-parents qui s’offrent une sortie avec leurs petits enfants  ». Et en profitent pour rire un bon coup eux aussi.
Le programme de ce 5e festival, 64 avenue de Paris à Soissons  :
« La vie rêvée de la chaussette »
les 19, 20, 21, 22 Octobre à 15 heures.
« Les voyages de Capucine »
les 23, 24, 25, 26, 27 Octobre à 15 heures.
« À l’autre bout du monde »
les 23, 24, 25, 26, 27 Octobre à 15 heures.
http://www.lunion.presse.fr/region/festi-loupiots-entre-en-scene-a-soissons-ia3b26n425127

vendredi 17 octobre 2014

Que de familles chez la juge!

Non pas que les autres magistrats soissonnais se tournent les pouces, mais la juge aux affaires familiales (JAF) ne s’ennuie pas. C’est un fait que Yannick Gressot, le président du tribunal de grande instance de Soissons, a déjà souligné : « Le contentieux est particulièrement chargé à Soissons en cette matière. » La seule activité du juge aux affaires familiales représentait 75 % de l’activité civile générale du tribunal en 2013. Comment l’expliquer ? A-t-on plus de risques de voir son mariage péricliter ici plus qu’à Laon, par exemple, où cette proportion est de 55 % ?
« On a essayé de réfléchir aux raisons », sourit Sandrine Gallée-Villette, installée depuis septembre 2013 au TGI de Soissons et chargée notamment des affaires familiales. Il n’y a pas une, mais plusieurs pistes qui pourraient justifier cette intense activité : « Est-ce qu’il y a plus de familles ici ? Plus d’enfants ? Plus de difficultés financières ? Une population plus jeune ? Un accès à la justice facilité ? Moins de contentieux civils ? », interroge la magistrate, qui observe : « C’est sans doute lié à des questions économiques et sociales. » À Versailles où elle siégeait auparavant, les affaires familiales concernaient, selon elle, un contentieux proportionnellement moins important. À noter aussi que le contentieux civil à Laon est plus dense. Les affaires familiales y représentent une proportion moindre. Une chose est sûre : « Le JAF de Soissons a toujours été un gros pôle. » Et ça, ça s’explique.
Ce juge, c’est peut-être le seul que le citoyen lambda rencontrera au cours sa vie. Et pas seulement en cas de divorce. Au fil des lois successives, les fonctions de ce magistrat ont été élargies « pour que le juge aux affaires familiales s’occupe de tout le contentieux lié au couple et aux enfants. Nous avons récupéré aussi tout le contentieux de la liquidation post-conjugale. Au-delà de l’aspect purement humain, il y a les considérations financières et patrimoniales ». Ce magistrat peut aussi être saisi « en urgence pour protéger l’époux qui subit des violences et les enfants en attendant que la séparation soit organisée ».
Les missions du JAF sont variées. « La plus classique, c’est le divorce avec en première étape, l’audience de conciliation. Nous avons à chaque audience 18 à 20 dossiers (plusieurs audiences ont lieu chaque semaine). » Tous les couples qui se séparent ne sont pas mariés. 65 % à 70 % des dossiers traités sont des hors ou postmariages. « Tous les jours nous avons une dizaine de requêtes de ce type et cela va crescendo », souligne Christine Rentz, greffière. Sophie Follézour est l’autre greffière du JAF.
Ce magistrat peut également trancher dans des dossiers tels que l’obligation alimentaire, « quand la pension des parents âgés n’est pas suffisante pour payer la maison de retraite, les enfants doivent ce que l’on appelle les aliments », indique Sandrine Gallée-Villette. Sauf cas d’exception, les enfants doivent payer la différence « en fonction des ressources et des charges de chacun. Ce sont souvent des dossiers dramatiques ».
Droit de visite et d’hébergement des grands-parents, changement de prénoms ou autorisation dans le cadre d’une procréation médicalement assistée (PMA), sont encore autant de missions du JAF. Son bureau et sa salle d’audience sont un théâtre d’émotions. Douloureuses souvent. Il y a aussi ces couples, note la juge, « qui se séparent, qui s’entendent très bien et qui se félicitent quand je prononce le divorce ».
http://www.lunion.presse.fr/region/que-de-familles-chez-la-juge-ia3b26n424442