SOISSONS (02). Les rails glissants à l’automne suscitent la mobilisation de la SNCF. Ce, afin de limiter l’impact sur la régularité des trains de la ligne Laon-Paris, dont les usagers se plaignent toujours.
Une dizaine de minutes de retard à cause des feuilles mortes. Cette raison peut paraître surprenante, mais est bien réelle. À l’automne, les équipes de la SNCF se mobilisent pour limiter les conséquences sur la régularité des trains. L’année passée, « près de 6 350 minutes, soit environ 4 jours, ont été perdues sur l’ensemble des trains de Picardie à cause de ce phénomène », indique la direction de la communication régionale de la SNCF. La moyenne du retard s’établit à environ 17 minutes par train concerné.
Le phénomène se produit notamment dans les zones boisées, comme c’est le cas sur la ligne Laon-Paris. « La cellulose écrasée cumulée à l’humidité ambiante favorise le glissement de la roue sur le rail. Le train peut patiner au démarrage et ses roues se bloquer lors du freinage (l’enrayage) », décrit Christian Chivot, assistant de production de l’Infrapôle Haute-Picardie, qui assure l’entretien des voies.
Pour limiter ces effets de saison, les conducteurs des trains disposent tout d’abord d’un système de sablage qui peut être actionné de leur poste de commande.
Ensuite, les équipes se trouvent actuellement à pied d’œuvre afin de limiter ces sources de retard. « Des astreintes sont mises en place et en cas de patinage ou d’enrayage, le service intervient », détaille Christian Chivot. D’autre part, des campagnes de débroussaillage sont menées, et un train spécial équipé de brosses métalliques intervient régulièrement pour nettoyer les voies.
Les feuilles mortes ne sont qu’une des causes d’irrégularité sur la ligne, problème préoccupant régulièrement les usagers. « Pour le Paris-Laon, le retard persiste mais s’amenuise depuis quelques années. Il reste fortement lié à l’engorgement de la Gare du Nord », indique Lionel Toussaint, président de l’association des usagers de la ligne Paris-Crépy-Laon (ADU).
Côté résultats, durant le mois de septembre, des retards ont été constatés sur six trains « sensibles » (autrement dit empruntés par 50 % des usagers), parmi les 132 circulant dans le mois. Ils ont accusé un retard supérieur à 15 minutes. Les causes ont trois origines : le matériel, une cause interne à la SNCF ou externe. Le matériel a été impliqué une fois pour un retard de 26 minutes. Ensuite, à trois reprises, ce sont des causes internes à la SNCF : erreur de direction, travaux d’infrastructures rendus en retard, dérangement d’installation… enfin, des événements imprévisibles ont également pesé : colis suspect en gare du Nord, ou encore présence d’une personne en zone dangereuse du côté de Soissons.
http://www.lunion.presse.fr/region/les-feuilles-ralentissent-les-trains-ia0b0n428857
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire