mercredi 28 mai 2014

CIRCULATION. La RD 6, entre Soissons et Fère-en-Tardenois, n’est pas un axe majeur de la région. Avec ses grandes lignes droites et son faible trafic, elle est trop souvent prise pour un circuit.

Soissons/Fère-en-Tardenois, une petite route de campagne, un paysage de plaine, de champs et des plantations de pépinières. Un axe qui pourrait sembler calme si l’on ne se fiait qu’aux apparences car le trafic, après tout, n’y est pas monstrueux. Pourtant, jeudi encore, les gendarmes de la brigade motorisée de Soissons interceptaient un automobiliste qui dépassait allègrement la limitation de vitesse. Le jeune homme de 23 ans conduisait une BMW lancée à 182 km/heure au lieu des 90 réglementaires. Le même jour, quatre autres contrevenants étaient flashés à des vitesses allant de 118 à 130 km/h. Pas si tranquille que cela, la petite route de campagne.
Pas tranquille du tout même. Deux personnes ont perdu la vie sur cet axe en moins d’un an. L’un le 8 mars 2013, un vendredi soir pluvieux, à la hauteur de la commune de Maast-et-Violaine. Il s’agissait d’un homme de 44 ans. La seconde n’avait que 19 ans. Elle est décédée le 24 janvier dernier, non loin de là, à Ambrief. Trois autres personnes avaient été impliquées dans ce choc frontal. Le 21 juin 2012, à 18h05 à Belleu, une collision entre deux voitures faisait deux blessés.

Des courbes dangereuses

Tout au long de cette chaussée étroite, les gendarmes de la BMO ont relevé plusieurs zones particulièrement dangereuses : « Les courbes au niveau de la pépinière et entre Arcy-Sainte-Restitue et Fère-en-Tardenois à cause des bordures sur le bas-côté, ainsi que les gros carrefours de Braine et d’Acy  », souligne l’adjudant-chef Christophe Bauchet, « il y a également beaucoup de gibier dans ce secteur et notamment des sangliers ». « Il n’y a pas de petit accident là-bas. Quand on y va, c’est toujours grave », précise le major Pierre Bée.
Pourquoi ne pas imaginer de multiplier les contrôles radars pour que la peur du gendarme incite à davantage de prudence ? Les lieux ne s’y prêtent guère, d’après les militaires. Il n’existe que peu d’espaces pour effectuer ces contrôles en toute sécurité et dès que les uniformes apparaissent sur cette plaine, à la vue de tous, leur présence est signalée par des appels de phares.

http://www.lunion.presse.fr/accueil/une-rd6-peu-frequentee-qui-pousse-aux-exces-de-vitesse-ia0b0n353727

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire