samedi 26 avril 2014

L’histoire d’une renaissance dans le Soissonnais

L’ex-Parisienne Marie de Biet, éducatrice spécialisée au centre pour toxicomanes de Bucy, raconte comment elle a repris goût à la vie à Soissons.
Pour Marie, l’âge de raison, c’était ses 40 ans. Plus rien n’a jamais été pareil après son passage au centre pour toxicomanes Apte, créé par Kate Birkin à Bucy-le-Long, tout près de Soissons. Elle raconte dans un livre témoignage comment après des années d’errance, elle a enfin trouvé le bonheur. « J’ai 57 ans et je suis très heureuse. J’aime ma vie, mon travail, j’aime nager. »

« Un produit de 1968 »

Marie Biet – nom d’emprunt pour ne pas heurter les proches dont elle parle dans le livre – narre son enfance en région parisienne, sa famille « dysfonctionnelle ». « Déjà, très jeune, je finissais les verres des invités lors des fêtes de famille. À 11 ans, c’est devenu quotidien », se souvient-elle. « Je fumais dans ma chambre et devant ma mère. Je suis un produit de 1968. Au lycée, à Paris, on fumait en classe ». Si ce livre a un message, c’est qu’il n’est jamais trop tard. « Jusqu’à 30 ans, je consommais beaucoup d’alcool et de drogue, mais la façade tenait encore debout. Après, c’était la cata. À 40 ans, je pars à Bucy. Un cadeau de la vie. J’ai arrêté ma vie de fou. »
Déjà férue de lecture, d’écriture et de collages, Marie, qui a été journaliste pour Elle et L’autre journal, va utiliser sa créativité à bon escient. Elle commence par se former et devient éducatrice spécialisée. Elle travaille depuis plusieurs années auprès de personnes dépendantes à… Bucy-Le-Long, là où tout a commencé. « J’avais envie de redonner ce que j’avais reçu », confie-t-elle.
Aujourd’hui devenue Soissonnaise, Marie expose régulièrement ses collages à la bibliothèque ou au Mail, elle s’est mis à la natation et a participé à ses premiers championnats de France récemment. « J’essaie de montrer dans ce livre qu’on peut vraiment changer sa vie. Les lecteurs peuvent s’identifier, même s’ils n’ont pas de problèmes d’addiction. Je dis comment j’ai fini par faire face aux choses. Dans la fable, j’ai longtemps été le lièvre qui n’arrivait nulle part pour m’apercevoir que je suis plutôt tortue. J’ai appris la persévérance

http://www.lunion.presse.fr/region/l-histoire-d-une-renaissance-dans-le-soissonnais-ia3b26n336509

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