vendredi 25 avril 2014

Grande Guerre. Ils ont restauré une cuisine itinérante

CROUY (02). Les bénévoles de l’association historique ont remis en état un équipement datant de la Grande Guerre. Une initiative qui ne fut pas de tout repos.
L’ouvrage s’affirmait titanesque et pourtant Éperon 132 n’a pas hésité à le relever. « Depuis maintenant six ans, nous nous efforçons à restaurer une roulante allemande de type HF 11 », précise Cyril Mille, président d’une association animée par le devoir de mémoire dont l’ampleur de la tâche n’a jamais effrayé.
« La cuisine itinérante que nous avons restaurée était baptisée popote par les soldats de la Grande Guerre. Elle a été retrouvée en fâcheux état », indique encore celui qui à l’époque était parvenu à l’extraire d’un amas de pierres, après que Marc Gandon, propriétaire des lieux, a autorisé à le faire. Séduits par l’idée de restaurer ce vestige, Pascal Huygues, Philippe Ducastel, Thierry Comes et Thierry Haie, autres adhérents, lui ont accordé alors un joli coup de main.
« Les grandes roues n’avaient pu résister à l’érosion du temps. Il a donc été nécessaire de souder des roues de voiture », raconte-t-il soulignant que « les premiers vrais assemblages ont commencé en 2007 ». Un parcours du combattant a débuté pour quatuor qui après plusieurs sollicitations infructueuses a fini par dénicher la grande cuve en Autriche. Il s’empressait de mettre la main à la poche pour s’en rendre acquéreur.
« C’est un investissement en huile de coude mais aussi financier », admet Cyril Mille, remerciant au passage les artisans locaux pour leur soutien. Aujourd’hui, cette popote affiche un tout autre aspect ! « Elle n’est pas encore à notre goût », ironise le quatuor. Lequel espère pouvoir la présenter à l’exposition de la Ferme de Montgarny à Margival début juin.
Le mastodonte de 660 kg devrait permettre la restauration de 250 personnes ainsi que 90 litres de café. « Pour maintenir cela au chaud, l’huile de glycérine est indispensable. Elle s’avère aussi coûteuse », prévient Cyril Mille.
Ce dernier est ravi également de (re)plonger dans le passé : « ce type de popotte restaurait notamment les chasseurs du 55 BCP, soldats dont nous empruntons les tenues lors de nos reconstitutions », Ceux-là même qui, en 1915, participèrent à la bataille de Crouy.
Pour apporter son soutien à l’association : http://eperon-132-crouy.pagesperso-orange.fr/ ou au 06 07 46 72 10.

http://www.lunion.presse.fr/region/grande-guerre-ils-ont-restaure-une-cuisine-itinerante-ia3b26n337710

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