20 % de clients en moins durant les quatre premiers mois de l’année. Hier matin, une radio nationale se faisait l’écho d’une forte chute de l’activité de plusieurs professionnels du secteur. À Soissons, la situation est un peu plus contrastée. Taxis urbains et taxis ruraux ne semblent pas impactés de la même façon. « La baisse se ressent dans le département. Depuis le début de l’année, elle est très sensible. Si ça continue à cette vitesse, ce sera la catastrophe », s’alarme le vice-président du syndicat des taxis de l’Aisne Gérald Gras.
Pour comprendre, il faut savoir que beaucoup de taxis travaillent avec deux types de clientèle : « Dans les communes à proximité de Soissons, nous travaillons beaucoup avec le transport médical », explique un artisan local, Franck Piaskowskic, installé à Belleu. En la matière, les professionnels ont su conserver le marché lors de récentes négociations avec l’assurance-maladie, qui rembourse le montant des courses. « Même si nous sommes parvenus à maintenir les tarifs, la tendance, qui est à la réduction du budget de l’assurance maladie, amène à penser que nous aurons de moins en moins de malades assis à transporter dans les années à venir », observe toutefois Gérald Gras.
Cependant, les taxis ruraux commencent à perdre du terrain sur un autre secteur qui assurait leur subsistance : la prise en charge des élèves qui ne sont pas aptes à emprunter les transports scolaires. Cette fois, c’est le conseil général qui règle la note. Baisse des dépenses publiques oblige, le Département a fait le choix d’accorder le marché au mieux-disant financièrement. « Là, nous subissons la concurrence d’autocaristes, souvent reliés à de grands groupes. Ils cassent les prix… », regrette le vice-président du syndicat des taxis. Soixante entreprises de taxis œuvraient encore sur ce marché en 2013. Cette année, 27 ont réussi à obtenir un contrat.
Dans la cité du Vase, la situation est différente, du fait qu’un grand nombre des 17 taxis travaille en groupement (Alliance taxi Soissons). « Le transport à la demande (TAD) nous a mis un sacré coup. Il existe encore des courses intra-muros mais elles sont marginales », explique Christian Cibert, artisan taxi depuis 8 ans. « Nous avons dû nous adapter et aller chercher l’activité ailleurs », ajoute-t-il.
Désormais, le groupement de Soissons est affilié à une centrale nationale qui lui permet d’accéder à la clientèle professionnelle. « Nous travaillons beaucoup avec la région parisienne, l’aéroport de Roissy, et beaucoup moins localement. Hier par exemple j’étais à Metz. » Enfin, l’artisan précise que la profession est devenue plus exigeante au fil des années. « Quand j’ai commencé, on arrivait à faire notre journée en 9 heures environ. Aujourd’hui, il faut être 12 heures par jour dans sa voiture (temps d’attente et de conduite cumulés, NDLR). Néanmoins, nous aimons notre métier ».
http://www.lunion.presse.fr/region/les-taxis-condamnes-a-s-adapter-ia3b26n336506
Après cette petite escapade vers La Rochelle j'ai regagné mon havre de Binic Je te souhaite une bonne fin de semaine bisous Jacqueline
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