Mais ce sentiment, c’était avant que la municipalité ne reçoive, le 11 décembre 2012, un courrier « récapitulatif » de l’entretien : « Orange voulait, au final, supprimer plus de trois quarts des cabines et avait prévu de n’en garder que onze. Par lettre recommandée, nous nous sommes opposés à ce que le service public qui permet, en urgence, à toute personne de pouvoir passer une communication téléphonique, soit aussi gravement amputé. Nous avons ainsi réussi à conserver celle de la rue de Vailly, de la rue Deviolaine, du boulevard de Presles et de l’avenue Schuman. » Or, voilà que les hautes sphères des télécoms reviennent à la charge : tandis que l’Arcep, « la » grande autorité, a récemment remis en question cette obligation de service universel qui vise à maintenir au moins une cabine dans les villes de plus de 1 000 habitants et deux pour les autres, l’opérateur Orange, lui, est bien déterminé à poursuivre son « projet d’optimisation ».
Une utilisation
de plus en plus faible
Un projet motivé, avec chiffres à l’appui, par le faible taux d’utilisation des appareils : « Le trafic d’appels entrants et sortants dans les cabines est en perpétuelle réduction en France. Il a chuté de 20 % en 2011 et s’est accéléré l’année passée avec une diminution de 44 % », précise Olivier Girault, le délégué régional d’Orange. Pire encore, les cabines n’atteignent en réalité jamais le seuil minimum requis de cinq minutes garantissant leur maintien : « La moyenne française est plutôt de trois minutes par jour et par cabine et elle a chuté de 90 % en dix ans d’où notre volonté de n’en conserver que deux à Soissons pour garantir, comme la législation l’impose, le service universel. » Une raison qui, selon la mairie, ne suffit pas à « ratiboiser » le parc : « Faire des kilomètres pour trouver une cabine le jour où…, c’est impensable. Bien sûr que nous comprenons que l’entretien de cabines revient cher et nous ne sommes pas contre le fait de faire sauter celles qui sont défectueuses. De là à n’en garder que deux, c’est exagéré. »Mais le coût de l’entretien, c’est justement le nerf de la guerre : « L’exploitation des cabines est déficitaire. Notre priorité, c’est l’usage de nos clients », rétorque Olivier Girault. Car pour lui, le téléphone « a aujourd’hui trouvé une autre utilité et la communication se fait presque exclusivement par SMS, MMS ou mails. » Certes, mais apparemment, pas partout
http://www.lunion.presse.fr/region/les-cabines-telephoniquesne-tiennent-desormais-qu-a-un-fil-ia3b26n283084
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