vendredi 27 décembre 2013

Le Relais maintient le cap

SOISSONS (02). L’entreprise de recyclage de vieux vêtements et d’insertion Le Relais s’était engagée à créer dix emplois par an. La promesse est plus que tenue.
Encore une bonne année pour le Relais. L’entreprise qui collecte les vieux vêtements se porte comme un charme. Une quinzaine de nouveaux emplois ont été créés en 2013, en dépit d’une baisse légère de volumes, un phénomène sans doute dû à la baisse de la consommation.
Les possibilités de développement ne sont pas infinies, mais presque. Un Français achète en moyenne 15 kg de vêtements par an. On estime qu’il en jette 8 à 9 kg. Or, dans le Soissonnais par exemple, il n’en dépose que 2 kg par an et par habitant dans les bornes du Relais. « On ne collecte en France qu’un cinquième du gisement », constate Emmanuel Pilloy, directeur. L’enjeu est écologique, économique et social. Ce qui est déposé au Relais est revalorisé à 97 %. Ce sont autant de volumes qui ne partent pas à l’enfouissement ni à l’incinération. Le relais collecte 120 tonnes de vêtements et linges dans le Soissonnais par an. Soit, au prix de 100 euros environ la tonne enfouie, 12 000 d’économies pour la collectivité.
Enfin, trier ses vêtements crée de l’emploi. Dix collecteurs = un job. Le Relais, basé à Ploisy, tout près de Soissons, emploie 110 personnes, un chiffre qui a plus que doublé depuis son arrivée dans la zone d’activités du Plateau à Ploisy, en 2010. C’est du travail en insertion, pour un public en difficulté assez éloigné de l’emploi, en CDD, puis en CDI pour certains. « Et nous faisons travailler des entreprises du bassin soissonnais », précise Emmanuel Pilloy.

Château-Thierry
champion du tri

Les champions du tri de vêtements, ce sont les habitants du sud de l’Aisne, autour de Château-Thierry, avec 4 kg par habitant par an. Il reste du potentiel à Soissons, où de nouvelles bornes devront être installées pour arriver au ratio d’un collecteur pour 1500 habitants. Mais le plus gros gisement n’est pas dans l’Aisne, mais en région parisienne. Le Relais basé à Soissons couvre aussi une partie de la Marne, de l‘Oise et de l’est parisien. Une ville comme Drancy, en Seine-Saint-Denis, avec ses 30 conteneurs et ses 100 tonnes par an, génère à elle seule 30 emplois. Des villes comme celle-ci sont encore à conquérir. L’ambition du Relais est de créer dix emplois par an. Un objectif atteint et même dépassé.
En marge de ses activités, le Relais, une création d’Emmaüs, a monté cette année une association pour développer la production de chiffons d’essuyage, qui engendre dix emplois supplémentaires dans l’Aisne et dix autres dans l’Oise.

http://www.lunion.presse.fr/accueil/le-relais-maintient-le-cap-ia0b0n274014

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