mardi 26 novembre 2013

Les vaccinations repartent après le fiasco de la grippe H1N1

O n sait qu’il y a une réticence des gens face aux vaccins. » Raison de plus pour qu’Elisabeth Heude, venue à Presles pour faire vacciner les Soissonnais, se réjouisse d’un retour à la normale dans la fréquentation des permanences mensuelles proposées par le centre de promotion de la santé de l’Aisne, centre départemental de vaccination. Et ce, après l’épisode désastreux de la grippe A. Les chiffres de l’organisme se passent de commentaire : en 2008, 1761 vaccins avaient été administrés et ils n’étaient plus que 1276 en 2010. Il aura fallu attendre 2012 pour que le total de ces vaccinations atteigne 1938, il n’était encore que de 1611 en 2011.
Elisabeth Eude sait pourtant que la polémique née avec la grippe H1N1, et poursuivie après, ne suffit pas à expliquer pourquoi tout le monde ne demande pas une injection pour se protéger des maladies. Mais ce fiasco a été « la goutte qui a fait déborder le vase », selon ce docteur. Aux côtés de l’infirmière, Florence Marin, elle se déplace avec tous les vaccins dans une mallette réfrigérée afin de dispenser gratuitement l’injection. Et ce, sans besoin d’ordonnance puisque c’est elle qui procède à l’entretien médical.
C’est cet aspect qui séduit certains usagers comme Christian Buer, d’Oulchy-le-Château. Après un problème médical, il doit se faire vacciner chaque année contre la grippe et peut avoir une ordonnance de son médecin pour une injection qui ne lui coûtera rien. Mais « ça réduit les formalités de venir ici ». Cet habitué constate aussi une prédominance des personnes âgées sur la population à vacciner.
Même avec l’Amsam (Association médico-sociale Anne-Morgan) qui organise, depuis le 26 octobre, une campagne spéciale grippe. Là, on n’a pas constaté de baisse en 2009 ni après. La fréquentation oscille plutôt en fonction de la saison. « Ma collègue a reçu 19 personnes à Soissons et 17 à Vic-sur-Aisne  », relate l’infirmier, Gaëtan Kronek. En effet, avec cet organisme, il est nécessaire de produire une ordonnance puisque seul l’infirmier est là. Lui n’a reçu que cinq personnes ce samedi et huit sont venues à Vic. « Les gens pensent qu’après, c’est trop tard mais ce n’est pas pour rien qu’on est là jusqu’au 7 décembre ! »

http://www.lunion.presse.fr/region/soissons-02-les-vaccinations-repartent-apres-le-fiasco-ia3b26n257377

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