samedi 18 mai 2013

Le centre de conservation et d'études archéologiques inauguré

Chercheurs, archéologues et spécialistes de la restauration de vestiges cohabiteront dans ce lieu unique en Picardie. Enfin inauguré hier.
Certains l'appellent le sarcophage, d'autres y voient le sous-marin du capitaine Némo. Chacun y va de son imaginaire. Ce qui est certain, c'est que son architecture, tellement décriée par le passé, se fait tout doucement accepter.
D'ailleurs, beaucoup de Soissonnais sont venus, hier matin, participer à l'inauguration du centre de conservation et d'études archéologiques. Même ceux qui ne sont pas friands de son aspect rouillé. Ce fut l'occasion de rencontrer l'architecte Karine Herman (K Architectures) et sa chef de projet Emilie Bourdier.
Un outil de travail
Après de longs discours, les curieux ont pu se promener dans la faille, sorte de rampe bétonnée sur le flanc du bâtiment, où ils ont découvert, à travers des vitres, quelques vestiges gallo-romains, l'objet de fouilles intenses dans la vallée de l'Aisne. Visite sous la houlette de Karine Jagielsi, responsable du patrimoine. Cette partie du bâtiment est consacrée aux réserves lapidaires du musée de l'abbaye Saint-Léger et de Saint-Jean-des-Vignes.
Mais cet équipement, le premier du genre en Picardie, est avant tout un outil de travail. Les archéologues de l'Institut national de recherches archéologique préventives (Inrap) viennent y déposer le produit des fouilles du département, lesquelles sont mises à la disposition des chercheurs.
Par ailleurs, une grande salle est dédiée aux chantiers d'études et de restauration du centre de peintures murales romaines, un centre unique en France pour son savoir-faire, installé dans les anciens greniers à farine, près de Saint-Jean-des-Vignes.
Un projet vieux de quinze ans
Cet équipement municipal à vocation départementale a tout naturellement été installé à Soissons, au cœur de la Vallée de l'Aisne, où des équipes archéologiques se sont implantées dans les années 1970. Les plus anciens se souviendront aussi des importantes fouilles réalisées sur le site de l'ancienne abbaye Saint-Jean-des-Vignes.
Ce projet se trouvait dans les réserves depuis quinze ans, entamé par Edith Errasti, concrétisé par l'actuel maire Patrick Day. Comme l'a rappelé son directeur, Dominique Roussel, il a connu « des hauts et des bas ». Le voilà enfin inauguré. Tout le monde s'en est félicité. A commencer M. Day, pour qui la volonté était claire : « Donner à ce site patrimonial exceptionnel, une vocation culturelle, pédagogique, scientifique et touristique. » Eh oui, tout ça.

http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/le-centre-de-conservation-et-detudes-archeologiques-inaugure

1 commentaire:

  1. Je me demande parfois s'il n'y a pas plus urgent comme une crèche ou un centre pour aider les restos du coeur.
    Certes, un truc pour rescotcher les morceaux du vase peut se concevoir dans ta ville, mais néanmoins, en période de crise, boulot et bouffe semblent plus prioritaires
    Bon samedi Francis !

    RépondreSupprimer