Vous avez trop et mal dépensé : l'argument du maire à son opposante depuis le début du mandat. Elle lui retourne à chaque fois que les réalisations se font attendre.
C'EST un peu comme le refrain d'une chanson. Dès que les finances publiques interviennent dans un couplet du conseil municipal de Soissons, Patrick Day, le maire, et Édith Errasti, son opposante de droite et ancien maire, reprennent en chœur leur discours préféré. Vendredi soir n'a pas failli à ce qui est devenu une rengaine, à la faveur des débats menés sur le compte administratif 2012.
Patrick Day a une nouvelle fois voulu démontrer « la maîtrise » des dépenses publiques de son équipe, par la rigueur de sa gestion, chiffres à l'appui, et le retour à une situation financière saine pour la ville.
Il s'est notamment félicité d'une augmentation des dépenses réelles de fonctionnement de 1 %, « moins que l'inflation », tandis que les recettes de fonctionnement augmentent de 1,7 % : « Il n'y a donc pas d'effet ciseaux dans le budget, c'est-à-dire que les dépenses de fonctionnement n'augmentent pas plus vite que les recettes. »
Il a rappelé que « les taxes communales n'avaient pas augmenté depuis trois ans » et que « la politique menée avait permis de sortir de l'emprunt ».
2008, la référence
Comme toujours visée sur son bilan, Édith Errasti a rejoué sa partition pour contre attaquer : « Ici les conditions financières sont assez favorables. La majorité des ressources de la commune provient soit directement, soit indirectement des contribuables. Directement, les contribuables soissonnais sont généreux, ils ont apporté plus de 4 millions supplémentaires au compte administratif de 2008 grâce à l'augmentation des impôts. »
Son argument : si les finances sont saines, que fait la municipalité de tout cet argent ? « Pour les berges de l'Aisne, le coût pèse en totalité sur les Soissonnais. La question est donc de savoir si toutes ces dépenses améliorent réellement le confort ou le développement économique local. » Elle a cité également, entre autres, « le boulevard Jeanne-d'Arc, les Soissonnais se demandent ce que l'on attend ».
La réponse ne s'est pas fait attendre. Patrick Day lui a renvoyé comme un boomerang le bilan de la trésorerie pour la période 2004-2008 : « Soissons se trouvait placée dans les 10 % de communes les plus en difficultés. »
La mélodie se fera certainement encore entendre d'ici les élections, dans moins d'un an.
http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/conseil-municipal-la-ballade-du-maire-et-de-lopposante
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