mardi 28 mai 2013

Trafic d'héroïne : dix prévenus et deux ans d'enquête

Ecoutes téléphoniques et filatures viennent d'aboutir à l'audience de ce lundi avec dix personnes à juger dans le cadre d'un trafic de drogue.
Plusieurs dizaines de kilos auraient, selon le vice-procureur, Éric De Valroger, été vendues dans le cadre d'un trafic de produits stupéfiants - héroïne, cannabis « et surtout cocaïne » - démantelé au cours des derniers mois par les policiers. Ceux-ci n'ont pas ménagé leurs efforts et, comme le rappelait le représentant du ministère public, d'importants moyens ont été mis en œuvre pour parvenir à l'audience de ce lundi, au tribunal correctionnel de Soissons, avec dix prévenus poursuivis. Neuf seulement étaient présents et ils ne connaîtront leur condamnation que jeudi puisque, au terme d'une journée fleuve consacrée à cette affaire, le président a préféré la mettre en délibéré.
Des peines allant, pour certains, jusqu'à quatre ans de prison ferme avec mandat de dépôt à l'audience ont été requises. Deux des prévenus comparaissaient déjà détenus et sous solide escorte, l'un étant en préventive depuis plus d'un an et l'autre purgeant une autre peine, déjà dans une affaire de stupéfiants.
Missiles
Ecoutes téléphoniques, filatures et bien sûr perquisitions… Rien n'a été laissé au hasard depuis le début de l'enquête préliminaire lancée en février 2011. Il suffisait, pour se convaincre du travail réalisé, d'observer les volumineux dossiers disposés sur la table des trois juges, exceptionnellement présidés par Luc Billon, un magistrat venu spécialement de l'extérieur. « T'as du rab ? » ou « Envoie-moi le truc » : de telles phrases ont conduit les enquêteurs à établir, par exemple, que de la drogue parvenait en prison auprès de deux Soissonnais qui, justement s'étaient retrouvés dans la même cellule, à la demande du plus anciens dans les lieux.
De là à penser qu'ils organisaient, via des téléphones portables, un trafic à l'intérieur, il n'y a qu'un pas qui a été franchi par l'enquête. Ce que les intéressés ont toujours nié, assurant n'avoir demandé l'envoi de ces « missiles », lancé au-dessus du mur du centre pénitentiaire de Laon, que pour leur consommation personnelle.
Car peu d'aveux, hier. Une jeune femme s'est ainsi retrouvée « devant », comme l'a affirmé son avocat, Me Leclerc, reconnaissant, elle, avoir vendu régulièrement à une quinzaine de clients et s'approvisionner auprès de l'un des deux frères mis en cause, un troisième étant rejoint au Maroc. Ce qui a fait clamer à ce « fournisseur » - réfutant le terme de « tête de réseau » - qu'on en voulait à sa famille ! Car ce voyage est en effet crucial dans l'enquête, avec une fameuse photo devant une importante quantité de hachisch.
Des voyages, il y en a eu d'autres, en Belgique et en Hollande pour aller ensuite en Bretagne, car la vente y serait plus lucrative, comme l'affirmait le dénonciateur anonyme, par qui tout a commencé !

http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/trafic-dheroine-dix-prevenus-et-deux-ans-denquete

1 commentaire:

  1. mal famée cette ville... on y casse des vases, on y traficote...

    ;-)

    Bon mercredi Francis !

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