Cadeaux et dessins se sont échangés entre des écoliers de Presles et des soldats basés en Afghanistan. Une leçon de géographie pas comme les autres.
«ON a des enfants qui connaissent la guerre. Nous accueillons ici, par exemple, de petits Kosovars. » Pour ces élèves de l'école Michelet spécialement mais aussi pour d'autres, les heures de cours consacrées à l'Afghanistan auront eu un écho particulier. Le directeur, François Hanse, ne savait pas forcément où allait le mener la participation de trois classes à l'envoi de dessins, pour Noël, à des soldats français en Afghanistan. Un véritable échange s'en est suivi avec des bénéfices scolaires à la clé, l'enseignant en est convaincu. « L'intérêt, pour nous, ce sont les apprentissages, rappelle logiquement le responsable de cet établissement du quartier de Presles, ils concernent la géographie, mais aussi l'histoire, la méthodologie, puisqu'il faut préparer des questions. »
Tout est parti d'un travail d'écriture… Les classes de Mmes Bourdeau (Clis, soit classe pour l'inclusion scolaire), Lavigne (CM1-CM2) et Effroy (grande section de maternelle) ont répondu à l'invitation du recteur d'Amiens et au souhait de l'amiral Lanxade, président de l'association Solidarité défense, en adressant des dessins aux soldats en opération en Afghanistan, à l'occasion des fêtes de fin d'année. Ceux-ci ont ensuite répondu, individuellement, à chaque enfant.
Les cartes postales de ce lointain pays trônent maintenant en bonne place dans une des salles de l'école, ainsi qu'un diplôme signé par l'amiral. « Certains ont même envoyé des cadeaux fait main », s'enthousiasme le directeur. Le même intérêt se voyait chez les enfants, surtout les plus grands, interrogeant le militaire venu leur rendre visite ce mardi (voir par ailleurs) et surtout leur dire « un grand merci ».
L'urbanisme, la vie des enfants là-bas, les conditions de vie des écoliers… Autant de thèmes que les enseignants avaient l'intention d'aborder dans le cadre de cet échange. « Bien sûr, entre-temps, chaque classe a évoqué différents sujets touchant de près ou de loin ce pays. » Ainsi les enfants ont-ils pu découvrir que plusieurs langues sont parlées dans ce vaste pays, que l'on y trouve des montagnes plus hautes qu'en France… « Les enfants sont d'un naturel généreux, particulièrement dans ce quartier », soulignait le directeur, peu surpris de voir l'entousiasme des élèves à dessiner képis, véhicules et bonshommes plus traditionnels pour envoyer aux soldats. Il se félicitait : « L'école est un lieu apaisé. On étudie… » Même satisfaction du côté de Michel Boillereau, délégué du préfet dans les quartiers prioritaires, présents ce mardi : « C'est intéressant de maintenir le lien entre les armées et l'école. » Avec le responsable de l'école, ils estimaient tout les deux pouvoir tirer le meilleur parti pour les élèves de cette plongée dans la réalité !
http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/des-ecoliers-correspondent-avec-des-soldats-bases-en-afghanistan-des-cartes-pos
La guerre est elle inéluctable que toutes les générations de jeunes ont la leur....
RépondreSupprimerBonne journée bises Jacqueline