Samedi et dimanche, les Ailes soissonnaises participeront aux Journées aéronautiques nationales en faisant découvrir leurs activités.
CE week-end, ce Robin-là, un DR 400, devrait être le héros de la fête. Samedi et dimanche, les Ailes soissonnaises proposeront une opération portes ouvertes à l'aérodrome à l'occasion des journées nationales organisées par la Fédération française aéronautique (FFA), qui regroupe 41 000 pilotes dans l'hexagone.
« Nous présenterons notamment ce DR 400 qui a été entièrement rénové à Cosne-sur-Loire pendant trois mois. Il avait 20 ans, aujourd'hui il peut être considéré comme neuf », annonce le président du club, Jean-Paul Loublier, avec une certaine fierté. C'est l'un des trois avions de la flotte des Ailes soissonnaises, deux pour l'apprentissage du pilotage, un pour les voyages.
L'association compte cette année environ 70 pilotes. En 2012, le club a totalisé 934 heures de vol, un peu moins que l'année précédente où les Ailes avaient effectué 1 034 heures.
Avec la météo guère favorable de ces dernières semaines, la saison 2013 tarde, elle aussi, à décoller.
Le prix du rêve
« Nous sommes à 50 % de ce que nous aurions dû faire. L'hiver a été long et cela a notamment des répercussions sur l'arrivée de jeunes », indique Jean-Paul Loublier. Actuellement, les Ailes accueillent une douzaine d'élèves. Le plus jeune a 15 ans, l'âge minimum requis pour apprendre à piloter.
« Le paradoxe, c'est qu'on peut piloter son avion à 17 ans et se faire amener à l'aérodrome par ses parents parce qu'on n'a pas le permis voiture ! » relève Jean-Paul Loublier, aux yeux duquel « c'est bien de commencer tôt ».
Malgré les caprices du ciel, le responsable ne désespère pas d'attirer de nouvelles recrues au sein du club, même s'il concède que cela représente un certain coût. « L'avantage d'apprendre à piloter dans un club, c'est que ça revient globalement 30 % moins cher, soit de l'ordre de 8 000 euros sur deux ou trois ans » indique le président. Aujourd'hui, ce qui grève essentiellement le budget des pilotes, c'est le carburant : « Cela représente 55 % du total, contre 35 % il y a 20 ans. Les charges fixes ne bougent pas tellement. »
Pour l'heure, il n'y a cependant guère d'alternative. « L'électrique ne fonctionnera pas avant 15 ans. Bientôt, nous devrions avoir l'essence classique », indique Jean-Paul Loublier.
Voler a un coût, mais c'est le prix du rêve.
http://www.lunion.presse.fr/article/culture-et-loisirs/laerodrome-ouvre-ses-ailes
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