mardi 26 mars 2013

Les braqueurs de la bijouterie Carador sous les verrous

Deux hommes originaires de Bobigny ont été condamnés, hier, à quatre et trois ans de prison, pour le braquage de la bijouterie Carador, voici plus d'un an.
«Il est rare que nous soyons confrontés à des faits d'une telle gravité. Les Soissonnais attendent beaucoup de cette audience ». Pour le vice-procureur de Soissons, Eric De Valroger, pas d'indulgence possible à l'égard des deux braqueurs de la bijouterie Carador-La Guilde des Orfèvres, le 9 février 2012. Ceux dont a découvert le visage hier, au tribunal correctionnel de Soissons, avaient un beau matin déboulé rue du Collège, à moto, en plein centre-ville, dans une boutique qu'ils avaient repérée la veille.
Encagoulés et gantés, ils avaient menacé les employés d'une arme de point, non chargée, avant de mettre à sac des vitrines à l'aide de marteaux.
Tombés nez à nez avec des policiers en patrouille, prévenus de leur présence par un témoin, ils avaient pris la fuite. L'un d'eux a pu être rattrapé, Randy Kabongo, 20 ans au moment des faits. L'autre s'est volatilisé. Il serait reparti en taxi, à Paris, a-t-on appris hier. Yaya Njie, 19 ans à l'époque, a été retrouvé quelques mois plus tard grâce aux traces ADN, laissé sur ses affaires abandonnées à la hâte dans la rue. Il se trouvait à ce moment-là en maison d'arrêt, à Nancy, en détention provisoire pour un autre vol similaire, à Metz, commis huit jours après celui de Soissons. Tous deux comparaissaient en état de récidive légale.
« Des apprentis »
Ces deux jeunes hommes demeurant à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, ont expliqué avoir été envoyés par une connaissance, « un grand », selon les termes de Randy Kabongo. Ce dernier se serait laissé convaincre après avoir refusé plusieurs fois. Quant à M. Njie, il y aurait été contraint en raison d'une dette. En dépit des relances du président du tribunal Yannick Gressot, aucun n'a souhaité dévoiler le nom de l'instigateur. L'histoire du troisième homme n'a vraisemblablement pas convaincu, en dépit des efforts de la défense. « Je plaide la vraisemblance », a lancé Me Court, persuadé que les mauvaises rencontres sont légion dans le quartier où demeure son client, M. Kabongo.
Quant à Me Bouchy-Lucotte, conseil de M. Njie, il a évoqué deux « apprentis, des enfants attardés encore dans la bande dessinée ». Les deux voleurs avaient négligé d'emporter ce qui avait le plus de valeur, l'or, preuve selon les avocats de leur amateurisme.
Mais le traumatisme laissé chez les victimes, la gravité des faits, tout près d'un collège qui plus est, dix jours après qu'un bijoutier d'Albertville eut perdu la vie dans un braquage, ne pouvaient bénéficier de la clémence du tribunal qui a suivi les réquisitions du parquet : trois ans ferme pour Randy Kabongo, quatre ans pour Yaya Njie. Ils sont partis immédiatement et sous bonne escorte pour la maison d'arrêt de Laon.
Les victimes, représentées par Me Lusseau, ont obtenu 2 000 (salariés) et 3 000 euros (gérante) de dommages et intérêts.

http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/les-braqueurs-de-la-bijouterie-carador-sous-les-verrous

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