L'addiction aux jeux d'argent a plongé le salarié soissonnais d'un grand constructeur automobile dans une spirale infernale qui devrait lui valoir de comparaître devant le tribunal correctionnel de Soissons au mois de juin.
Ce quinquagénaire, qui jouit semble-t-il d'une bonne image de marque dans son entreprise, tant vis-à-vis de ses collègues que de sa hiérarchie, accumulait des dettes de jeux qui le prenaient de plus en plus à la gorge.
Pour y faire face, avec toujours l'espoir de se « refaire », l'homme avait trouvé comme solution d'utiliser le système dit de « voiture de collaborateur » qui permet à un salarié de revendre à un client de sa connaissance un véhicule neuf à un prix avantageux, à raison de quatre par an.
Pas de licenciement
L'homme aurait utilisé deux techniques avec ses acheteurs. D'abord, il aurait vendu une voiture une première fois à un client. Après quelque mois, il aurait proposé à son acheteur un autre modèle, tandis que l'ancien était revendu à une seconde personne. Si ce dernier a bien eu son véhicule, le premier client n'a jamais vu celui promis.
Dans trois autres cas, le salarié aurait encaissé les sommes qui correspondaient aux véhicules commandés… mais ils n'ont jamais quitté le parking du constructeur.
Une victime serait originaire de l'Aisne, les autres vivent en région parisienne, en Haute-Savoie et dans le sud de la France.
Le préjudice total serait de l'ordre de 107 000 euros. En lien avec les représentants du personnel, l'employeur a - eu égard au contexte particulier de l'affaire - fait le choix de garder son salarié et de lui proposer un accompagnement social qui lui permettra de surmonter ses difficultés financières et de dédommager ses victimes.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/des-voitures-vendues-jamais-livrees-pour-payer-ses-dettes-de-jeu
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