Les nouveaux animaux de compagnie sont prisés par une partie de la population. Leur possession nécessite pourtant le respect de règles, comme nous l'a rappelé l'affaire de Coco et de sa maîtresse, poursuivie par la justice.
«Ce matin, j'ai eu une dame, elle avait une tortue grecque… » Il n'est pas rare que Stéphane Villareal accueille, à l'animalerie Aqua Terra de Soissons, des personnes souhaitant avoir chez elles un animal sortant de l'ordinaire ou l'ayant trouvé. Autorisation, certification de capacité… sont bien souvent nécessaires. Quand la possession n'est pas tout simplement interdite. L'essentiel est de s'adresser aux bons interlocuteurs.
L'ONCFS (office national de la chasse et de la faune sauvage) et la DDPP (Direction départementale de la protection des populations), notamment. Dans la boutique, on évoque aussi bien les reptiles que les tortues, par exemple « la tortue d'Hermann, une espèce européenne protégée », indique Karine Allart, évoquant la « cousine » de la Grecque mentionnée précédemment. « Il faut faire une demande d'autorisation de détention », indique-t-elle à ses clients.
Avant l'achat, les démarches sont indispensables, les commerçants ne vendant pas l'animal sans cela. Ils sont d'ailleurs en contact avec les représentants de l'ONCFS, comme le confirme le correspondant du réseau « cites/captures » axonais de cet organisme. « Il y a des clients qui peuvent ne pas être en règles », indiquent aussi les commerçants, faisant allusion à des personnes, de bonne foi. Dans ce cas, il faut faire le nécessaire pour éviter l'amende.
Quant aux animaux qui sont carrément interdits, ils doivent être rapportés auprès de spécialistes afin de permettre une prise en charge correcte. Le jeune homme a ainsi eu le cas, il n'y a pas longtemps, avec une tortue de Floride…
Des sollicitations pour des animaux particuliers, il y fait face une à deux fois par mois minimum. Il précise que les démarches pour obtenir le certificat nécessaire à la détention des animaux en question permettent de mesurer la motivation des uns et des autres… Nombreux sont en effet ceux qui rapportent d'autres pays, à la législation plus souple, par exemple la Belgique (pas loin !), un animal qu'il faut ensuite assumer.
Le représentant de la CNCFS explique, lui, que concernant les « espèces considérées comme libres », la réglementation développée depuis 2004 (voir par ailleurs) visait à établir des quotas pour éviter la notion de commerce. Il évoque aussi une liste d'animaux protégés par la déclinaison européenne de la convention de Washington, celles protégées par l'État français et celles considérées comme dangereuses comme les mygales, scorpions et autres serpents de plus de trois mètres. Dans ce dernier cas, il faut carrément un certificat d'élevage. Bref, n'a pas un varan ni même une tortue qui veut !
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/serpent-tortue-perroquet-chez-soi-ca-ne-simprovise-pas
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