lundi 25 février 2013

Des emplois grâce aux chiffons

Le Relais de Soissons vient de lancer la production de chiffons d'essuyage. De quoi créer dix emplois en insertion.
L'ENTREPRISE d'insertion Le Relais n'en finit plus de grandir. Depuis début février, la société, qui emploie déjà 87 personnes, s'est lancée dans la fabrication de chiffons. Plus de cinquante ans après avoir créé la communauté des chiffonniers d'Emmaüs, dont le Relais est une émanation, l'abbé Pierre aurait sans doute apprécié. D'autant que cette nouvelle activité va créer dix emplois à Soissons et autant à Compiègne et Amiens.
Le Relais vient d'obtenir l'aval de l'État pour créer ces postes aidés, limités à six mois, dans le cadre d'un chantier d'un atelier chantier d'insertion (ACI). Sans aides, l'activité n'était pas viable.

Le chiffon d'essuyage ne pouvant être fabriqué que manuellement à l'aide d'une découpeuse, sa production coûte trop cher. Deux personnes seulement se chargeaient de cette tâche jusque-là, « pour ne perdre la compétence technique », souligne Emmanuel Pilloy, directeur du Relais Nord-Est Ile-de-France, basé zone du plateau à Courmelles.
Les personnes employées dans l'ACI sont assez éloignées de l'emploi. Elles travailleront 20 heures par semaine, dont 5 heures d'accompagnement social.
N'ayant pas travaillé depuis longtemps, ces demandeurs d'emploi de tous âges ont parfois cumulé des dettes, n'ont pas de logement ou des problèmes de santé. De quoi les aider dans leur insertion.

« Pendant ces six mois, elles vont régler beaucoup de problèmes et sortir du RSA. Elles vont réapprendre à se lever le matin, à progresser et retrouver le sourire », affirme Emmanuel Pilloy.
L'ACI Chiffons d'essuyage est une structure associative à laquelle quelques personnalités soissonnaises ont apporté leur concours. Patrice Dehollain, résistant pendant la guerre, en est leprésident, Denis Prebolin, vice-président, et Colette Bretelle, une des fondatrices du Relais de Soissons, trésorière.

« C'est un travail qui demande une grande vivacité d'esprit et beaucoup de dextérité », souligne Patrice Dehollain. L'on découpe les vêtements ou linges de maison trop abîmés pour être revendus. « Il est donc très important, insiste M. Prebolin, de ne pas jeter vos vieux draps et chemises, mêmes si ceux-ci sont troués ou tâchés. »
Il existe dans le Soissonnais un nombre suffisant de bornes du Relais. L'installation de dix conteneurs occasionne un emploi.

Pour que l'activité chiffons soit rentable, en tout cas qu'elle ne soit pas déficitaire, l'employé doit découper 300 kg de tissus par jour. Le kilogramme de chiffon blanc en coton se vend jusqu'à 3 euros.
Les dix premiers salariés, huit femmes et deux hommes, sont actuellement formés par les deux employées pour lesquelles la machine à découper n'a plus de secret. L'objectif est de produire 20 tonnes par mois.
Et après les six mois ? « Nous allons les aider à retrouver du travail dès le 7e mois », insiste Patrice Dehollain. D'autres les remplaceront, et ainsi de suite…

http://www.lunion.presse.fr/article/economie-region/des-emplois-grace-aux-chiffons

1 commentaire:

  1. Toutes les solutions visant à récycler sont autant de bonnes idées quand en plus elles sont un moyen de réinsertion c'est bien. Ce n'est sans doute pas en soit un travail passionnant mais il y a mille et une tâches pour récuperer tout ce que nous jetons sans vergogne.
    Autrefois les mères récupéraient les vieux draps en faisaient des torchons ..
    Bonne journée bises Jacqueline

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