vendredi 7 décembre 2012

Folle course-poursuite sur la RN2

Mercredi soir, les gendarmes ont poursuivi une voiture entre Villers-Cotterêts et Soissons. Le chauffard, qui roulait à plus de 160 km/h, a fini par être intercepté.
UN miracle. Au terme de près de quarante minutes de traque, c'est sans le moindre dommage, ni matériel ni surtout humain, qu'un chauffard de 35 ans a, mercredi soir, pu être interpellé par les gendarmes de la compagnie de Soissons.
Tout commence à 17 heures, à Villers-Cotterêts. Une voiture Fiat ne marque pas l'arrêt à un feu rouge, au carrefour dit des « quatre feux », près de la route de Vivières. Elle est immédiatement repérée par une patrouille de gendarmerie, mais son conducteur refuse de s'arrêter et prend la fuite, à très vive allure.
S'engage alors, avec les forces de l'ordre, une folle course-poursuite dans les rues de la cité cotterézienne, où le chauffard joue au gymkhana, en commettant de multiples infractions. À ses trousses, des véhicules de la brigade de Villers-Cotterêts et du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (Psig) de Soissons.

A plus de 160 km/h
Sans pouvoir être interceptée, la Fiat finit par rejoindre la RN2, direction Soissons. Malgré la nuit qui tombe et la pluie qui rend la chaussée glissante, le fuyard roule à tombeau ouvert sur la nationale. C'est à une vitesse de plus de 160 km/heure, qui met en danger les autres usagers, que le conducteur tente d'échapper à ses poursuivants.
Depuis le centre opérationnel de la gendarmerie à Laon, où il se trouve, le chef d'escadron Olivier Lefèbvre, commandant la compagnie de gendarmerie de Soissons, prend la direction du plan d'interception. Des effectifs de la brigade de Soissons et de la brigade motorisée soissonnaise sont à leur tour mobilisés sur la traque du chauffard, notamment en neutralisant les intersections entre la RN2 et les axes secondaires qui donnent sur elle, à hauteur de Longpont, Chaudun et Vauxbuin. Au niveau de cette dernière commune, juste avant l'entrée de Soissons, un bouchon est « organisé » par les forces de l'ordre dans la descente qui mène au rond-point de l'Archer, dans l'espoir de ralentir sa course.

Pneu éclaté
Cela ne suffit pourtant à dissuader le conducteur qui n'hésite pas à continuer sa route sur la bande d'arrêt d'urgence puis à prendre les zébras et le rond-point en contresens avant d'éclater un pneumatique sur un « haricot » alors qu'il se dirigeait vers le centre de Vauxbuin.
Les gendarmes n'ont alors plus qu'à le « cueillir » puis à le placer en garde à vue. Le passage au fichier de son véhicule permet de découvrir qu'il a été impliqué dans un vol de carburant à la station Avia de Villers-Cotterêts, le 23 novembre, ce que confirme le matériel de siphonnage découvert dans sa voiture. S'y ajoute le défaut de permis de conduire.
À l'issue de sa garde à vue, hier, le Soissonnais, salarié d'une entreprise de logistique, a reçu une convocation pour une audience du tribunal correctionnel en mai prochain. Outre ces deux délits, il sera jugé pour refus d'obtempérer aggravé, mise en danger de la vie d'autrui et de multiples infractions au code de la route


http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/folle-course-poursuite-sur-la-rn2

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