Les salariés de Baxi ont, hier, battu le pavé du centre-ville avant qu’une délégation soit reçue en sous-préfecture. Le personnel apparaît « déterminé » à se battre.
La tension est montée d’un cran, hier chez Baxi. En début de matinée, prenant un peu de court les syndicats, la quasi-totalité des salariés a cessé le travail avec la ferme détermination de battre le pavé dans la journée, d’autant qu’un rendez-vous était prévu en sous-préfecture dans l’après-midi.
Le feu a été mis à des palettes et des pneumatiques tandis que cent quarante croix en bois, le nombre de salariés touchés, étaient plantées sur la pelouse qui jouxte les bâtiments de l’entreprise.
Pour l’intersyndicale, Thierry Depret (CFTC) et Christophe Rousselle (CGT) en tête, la partition à jouer était délicate : laisser s’exprimer la colère du personnel, mais en prévenant d’éventuels débordements.
En début d’après-midi, c’est ainsi dans le calme, mais sous bonne escorte, que le personnel a défilé à pied jusqu’à la sous-préfecture, après un passage en centre-ville.
« Pas des voyous, pas des casseurs »
« On n’est pas des voyous, pas des casseurs, on défend notre boulot », c’est le message que voulaient notamment faire passer les « Baxi » par la voix de Thierry Depret, qui promettait cependant des « actions dures » à venir, « plus dures que les Goodyear », afin d’être des « symboles face aux voyous qui dilapident notre savoir-faire ».
Christophe Rousselle affichait, face aux salariés regroupés devant la sous-préfecture, une même détermination. « On n’est pas encore mort et il ne faut pas nous enterrer trop vite. »
Ce mercredi, l’intersyndicale a exprimé le vœu de voir le ministre en charge du Redressement productif, Arnaud Montebourg, venir en personne à Soissons pour les rencontrer.
Selon Fabrice Benard, attaché parlementaire de Marie-Françoise Bechtel, c’est ce à quoi s’emploie d’ailleurs la députée qui « s’est saisie du dossier dès l’annonce de la fermeture ».
Pour les salariés, le prochain rendez-vous important est fixé à mercredi prochain 24 octobre, au Blanc-Mesnil.
Ce jour-là se tiendra une nouvelle réunion du comité central d’entreprise.
Venu rencontrer le personnel hier matin, le maire Patrick Day a annoncé que la Ville prendrait financièrement à sa charge l’affrètement d’un car pour que les salariés puissent s’y rendre.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/manifestation-des-salaries-de-baxi-hier-on-n%E2%80%99est-pas-encore-mort
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