Pour ses troisièmes JO sur 50 km, Yohann Diniz veut s’appuyer sur ses deux premiers échecs pour terminer la distance. A minima...
Triple champion d’Europe et détenteur du record du monde du 50 km marche (3 h 32’33), Yohann Diniz n’a jamais sur la scène olympique (abandon à Pékin en 2008, disqualification en 2012 à Londres). Il compte bien se rattraper à Rio aujourd’hui (départ à 8 heures, 13 heures en France).
Yohann, vous n’avez pas encore décroché de médaille olympique. Comment faire pour que ça change ?
J’ai gommé le passé, je vis dans le présent, je ne pense donc pas à ça. C’est une nouvelle compétition que j’aborde de façon très sereine. Je ne suis plus comme à Pékin ou à Londres, où j’avais les yeux grands ouverts. Là, j’ai l’impression d’être déjà venu. Ça doit être l’habitude.
Je ne pense pas aux autres Jeux. Si j’y pense, je me dis : j’ai été une fois disqualifié et une fois j’ai abandonné. C’est comme si je n’avais jamais fait les Jeux. J’aimerais bien apparaître dans un classement olympique avant de terminer ma carrière.
Comment s’est déroulée votre préparation ?
J’arrive ici affûté. Tout s’est bien passé. Il n’y a plus qu’à, j’ai hâte.
Vous avez fait le choix de ne pas participer au 20 km. L’avez-vous tout de même suivi ?
Oui, en streaming. Il n’y a rien eu d’étonnant. Comme d’habitude, ça s’est regardé pendant 13-14 kilomètres et après ça a attaqué. À la fin, ce sont toujours les mêmes qui gagnent. Il n’y avait rien à tirer du 20 pour le 50. La plupart de mes plus gros adversaires a fait le choix de ne pas doubler.
Savez-vous déjà quelle stratégie de course allez-vous adopter ?
Du tout. Avant, les Russes étaient mes alliés car ils imposaient de suite un certain rythme, ce que j’appréciais. Car, on ne se pose pas de question et on y va. Ils ne seront pas là, ça va donc peut-être changer la course. S’il faut la prendre en mains à un moment donné, je la prendrai. Je vais sentir les choses.
« Je me suis préparé à plein d’allures différentes »
Il n’y a rien de prévu, ce sera vraiment à la sensation. Je me suis préparé à plein d’allures différentes. Je peux marcher comme à Zurich, par à-coups. Je peux marcher de façon régulière. En matière de jugement, il ne faut pas trop se faire voir sur les cinq premiers kilomètres. Il faut être très propre, donc garder un peu de réserve le temps de bien chauffer et d’être propre techniquement.Vous pensez vraiment que l’absence des Russes va changer la donne ?
Je n’avais pas regardé la course l’an passé à Pékin car j’étais en vacances. Pour le podium, ils s’étaient tapés dans les mains et ils avaient fait un-deux-trois (Toth-Tallent-Tanii). C’étaient trois potes, personne ne s’était attaqué. Ils avaient réalisé les trois meilleurs chronos de l’année. Alors qu’avec les Russes, ça ne s’est jamais passé comme ça. Ils partaient toujours à la guerre, sans se faire de cadeau.
Je me méfie des Chinois. Leur entraîneur italien me connaît. Vont-ils monter une stratégie contre moi ? Le champion du monde en titre, le Slovaque Matej Toth, n’est pas sorti de la saison mais je pense qu’il s’entraîne bien aussi. Il faudra compter sur l’Australien Tallent. Le Brésilien, qui a fait 4 e sur 20, peut créer la surprise ou un autre Sud-Américain même si leur marche est plus dangereuse sur 50 que sur 20, beaucoup moins économique.
http://www.lunion.fr/node/786544
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