Lundi, pour le premier jour de vacances de l’année, une douzaine de jeunes filles, encadrées par deux formatrices, ont décidé de renoncer à leur repos automnal pour participer à la première session de leur Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (Bafa). « C’est sûr que rester dans son lit pendant les vacances est très agréable, mais j’ai préféré me bouger pour obtenir ce diplôme qui me permettra de travailler cet été, raconte Sophie, lycéenne en prépa infirmière. Au début, j’avais peur de m’ennuyer car la première partie est très théorique, mais en fin de compte je ne regrette pas de venir ici de 8 h 30 à 19 h 30 tous les jours même pendant les vacances ».
Un seul critère de réussite :
la motivation
Afin d’assister à cette session, organisée par la Fédération des foyers ruraux de l’Aisne, à l’initiative du lycée pour ses élèves exclusivement, les stagiaires ont eu l’autorisation de louper trois jours de cours avec pour seule interruption le week-end. « Il s’agit effectivement d’une session un peu particulière car discontinue. Même si les filles viennent toutes du même établissement, elles ne se connaissaient pas forcément dès le début. Afin de renforcer le travail d’équipe nous avons veillé attentivement à ce que les groupes se mélangent », explique Bérengère Leclere, la directrice de formation. « Pour réussir il faut avant tout écouter, faire preuve d’un sens de l’équipe important mais surtout être motivé. Car les journées sont longues… très longues et fatigantes », insiste encore la directrice.
Après trois jours d’approches théoriques, où les jeunes apprennent les bases de l’animation : juridique, rythme et besoins de l’enfant, projet pédagogique… ils sont mis en situation à travers l’organisation de veillées, grands jeux ou autres temps de loisir.
Chacun joue à tour de rôle l’enfant ou l’animateur avec pour chaque activité, un retour sous forme d’autocritique puis d’évaluation collective afin que l’ensemble du groupe avance au même rythme. « Les futurs animateurs ont de grandes responsabilités, alors on doit leur faire comprendre ce qu’ils peuvent et doivent faire et surtout ce qu’ils ne peuvent pas faire comme, par exemple, certains jeux qui, à leurs yeux, peuvent être drôles, mais qui pour l’enfant peuvent être une source d’humiliation. L’animateur doit aussi s’adapter à la tranche d’âge dont il doit s’occuper tout en ayant en tête qu’il ne s’agit pas seulement d’occuper l’enfant mais aussi de lui apporter quelque chose qui lui permet d’évoluer. Tout cela représente une importante quantité d’informations à intérioriser, mais en général, grâce à leur motivation, les stagiaires s’en sortent très bien », ajoute encore la salariée de la Fédération des foyers ruraux.
Des aides pour supporter
le coût de la formation
La formation, en demi-pension, a coûté à chaque stagiaire 400 €. « Nous avons une convention avec le lycée . Si cette formation était directement organisée par nous, le coût serait de 490 €. Si le stagiaire est issu d’une filière de service à la personne ou de l’enfance, le Conseil régional offre une bourse de 400 €. Il y a aussi les aides de la CAF, d’environ 90 €, ou encore des aides offertes par certains comités d’entreprise ou communautés de communes », ajoute Bérengère Leclere. Pour compléter son Bafa, il faut effectuer un stage de 14 jours minimum, souvent rémunéré et enfin une deuxième session de formation plus spécialisée dans des domaines très variés : sportif, artistique, pédagogique… Le coût moyen peut varier de 400 à 600 € en fonction du nombre de jours et du type d’hébergement.Différents organismes prévoient des semaines de formation dans le Soissonnais. C’est le cas de Familles rurales qui organise une session du 6 au 13 février à Soissons et à chaque période de vacances à la Ferme du château de Monampteuil. Les Francas aussi mettent en place régulièrement des stages à la Maisons des jeunes de Villeneuve-Saint-Germain.
Pour plus de renseignements et
s’inscrire à une formation :
jeunes.gouv.fr/bafa-bafd
http://www.lunion.com/node/576447
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