La centaine de personnes venues de toute la France à Soissons a le sentiment de mener une croisade juste dans un terroir concerné par le cas des fusillés pour l’exemple.
« Nous nous battons pour leur réhabilitation. Nous voulons déterminer les responsabilités militaires et politiques », assène Mme Aurigny. Selon elle, le drame de ces soldats sacrifiés pour des prétextes, avoir reculé devant l’ennemi, par exemple, hante encore bien des familles. « Cela pèse sur elles avec beaucoup d’indignation et de colère. »
Mme Aurigny souligne que des femmes se sont retrouvées sans pension et « sous le poids de la honte avec l’obligation de déménager sous les pierres lancées par des habitants. »
Comme un sparadrap
Selon les estimations de la Libre pensée, il y a eu 6 000 soldats jugés en conseils de guerre, 2 500 condamnés à mort et 650 fusillés pour l’exemple. La cause représente encore beaucoup de familles. Absent hier, le général André Bach, un spécialiste reconnu, a donné à lire sa contribution. Elle exprime du mécontentement lié à la difficulté du gouvernement à adopter une attitude claire : « J’ai un sentiment d’agacement devant la façon dont nos gouvernants gèrent ce dossier. Le pouvoir comprend bien que cette question des fusillés reste un sparadrap qui lui colle au doigt face aux demandes diverses. Qu’a fait l’Etat sur ce sujet depuis un an ? Il a fait le gros dos. »http://www.lunion.com/region/joffre-foch-et-nivelle-a-la-barre-d-un-tribunal-de-ia3b26n456420
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