lundi 3 novembre 2014

Il veut créer une monnaie locale

Napoléon orne le billet de 1 euroconso, Gustave Eiffel celui de 2 et Delacroix celui de 5. Pas de doute, au niveau esthétique, les coupures ayant pour but de récompenser la fidélité des clients sont réussies. Mais l’idée développée par la société qui les propose, NGC management, va beaucoup plus loin que ça. « Ancien commerçant, j’ai toujours cherché une solution pour relancer le commerce de centre-ville, dont la situation ne cesse de se dégrader. Après les cartes de fidélité, j’ai créé avec mon équipe ce concept innovant, ludique et avantageux pour le client », décrit Jean Hias, président de la société SAS Management. Le principe est extrêmement simple : les billets qu’il propose symbolisent la réduction qu’obtient le client. 1 euroconso équivaut à un euro de rabais, par tranche de 10 euros d’achat chez le commerçant partenaire.
Pour le dirigeant Jean Hias, qui fut au cours de sa carrière cadre dans les télécoms, puis dans l’import-export et enfin gérant de plusieurs magasins de prêt-à-porter, la formule peut faire recette. « Avant ma retraite en 2009, j’avais un magasin de vêtements dans l’Aveyron. J’ai eu l’idée toute bête de mettre en place une carte qui permettait d’obtenir 10 % de réduction, par tranche de 10 euros d’achat. J’ai distribué cette carte aux entreprises et administrations du secteur. En moins de deux ans, j’ai doublé le chiffre d’affaires de la surface sans rogner sur mes marges. »

Sécurité

Il y a trois ans, ce Cotterézien crée sa société et s’installe dans le Parc Gouraud à Soissons. Il a d’abord l’idée de proposer son concept de carte mois 10 % aux commerçants. « Lors de l’étude de marché, ils nous ont tous dit qu’ils en avaient marre des cartes de fidélité. Il fallait trouver un nouveau système », remarque Jean Hias.
Avec les billets de banque, le chef d’entreprise pense tenir le bon concept en précisant que « les commerçants sont gagnants avec cette formule ». Le concept, lorsqu’il est bien pensé, fait ses preuves (lire ci-contre).
Pour l’entrepreneur, il reste à imposer la monnaie, qui dispose de plusieurs systèmes de sécurité, chez les commerçants. « Il nous faudrait le soutien d’une collectivité pour le lancement, afin de pouvoir offrir les premiers billets aux commerçants qui tenteront l’aventure ». Une demande pas si bête, étant donné que le produit vise avant tout à relancer le commerce de proximité.
Pour lancer son idée, Jean Hias va également lever des fonds sur internet, via le site de financement participatif Mymajorcompany. La souscription devrait démarrer sous peu, après la validation par le site hébergeur. « Nos financeurs recevront des contreparties, et participeront à un jeu concours », prévient Jean Hias.
Renseignements sur
http://www.ngc-management.com


http://www.lunion.presse.fr/region/il-veut-creer-une-monnaie-locale-ia3b26n432431

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