vendredi 21 novembre 2014

Enfin, on va rouvrir les artères

Le service de cardiologie interventionnelle ouvre le 1er décembre à l’hôpital. Désormais, les infarctus pourront être soignés à Soissons, rapidement et en peu de temps.
Des vies à sauver. Tel était bien l’enjeu de l’inauguration, hier, au centre hospitalier de Soissons, du service de cardiologie interventionnelle. Grâce à ces installations réclamées depuis dix ans, il sera possible de soigner plus vite et mieux les malades victimes d’infarctus.
Désormais, plus besoin, pour les Soissonnais, et plus globalement tous les habitants du sud de l’Aisne, de partir à Compiègne, Reims ou même Paris et subir « quatre heures de transport  » comme évaluait David Molcard, le chef du service cardiologie. Il était au centre de toutes les attentions, hier après-midi, lors de la réception organisée à l’hôpital, aux côtés, notamment, de Freddy Serveaux, le directeur ; Christian Dubosq, directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) et le maire de Soissons et président du conseil de surveillance, Alain Crémont.
C’est ce cardiologue qui soignera les malades sans les opérer. À partir du 1er décembre, il pourra, en pratiquant une petite incision, souvent au niveau du poignet, réaliser des investigations à l’aide d’un cathéter et placer un stent, un ressort, si c’est nécessaire. Le tout en moins d’une heure, sur un patient conscient, de retour à son domicile 24 heures plus tard. Il expliquait tout cela lors des visites qu’il a guidées, par petits groupes, dans la salle dédiée à cette future activité. Les participants pouvaient ainsi voir, sur écran, le film d’une précédente intervention. Ils constataient ainsi la lésion mise en évidence grâce à l’injection d’un produit puis la manière de la traiter.
Mais ce travail est très technique. Il nécessite un entraînement, expliquait le chef de service qui a beaucoup fait pour l’obtenir. Aussi a-t-il tout intérêt à réaliser les 350 interventions annuelles qui, de toute façon, sont indispensables pour le maintien de ces installations. Pour les réaliser, le centre hospitalier de Soissons aura besoin de la concertation que Freddy Serveaux a de nouveau appelé de ses vœux avec les hôpitaux de Laon et de Château-Thierry. Il lui faudra aussi la confiance des médecins de ville, avec lesquels Freddy Serveaux dit et répète, depuis son arrivée, qu’il veut travailler.
Le potentiel de malades à traiter existe, c’est indéniable. Le directeur de l’Agence régionale de santé, Christian Dubosq, l’exprimait en effet lors de son allocution. Ce responsable amiénois, déplorait le fait que, en 2013, 68 % des actes réalisés dans ce domaine de la cardiologie l’ont été en dehors du sud de l’Aisne. Même s’il rappelait « il n’y a pas de frontière », il est toujours préférable d’agir à deux pas qu’à deux heures de route.
Quant au maire de Soissons, il se réjouissait de cette « nouvelle page » tournée dans la vie de l’établissement. Également président du conseil de surveillance, Alain Crémont, toujours soucieux de l’économie rappelait aussi qu’un chef d’entreprise, avant de s’installer, se préoccupe de l’offre de soins.
http://www.lunion.com/region/enfin-on-va-rouvrir-les-arteres-ia3b26n442916

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