samedi 13 septembre 2014

Les gens du voyage soissonnais réclament toujours leur aire

O n sait qu’on est dans notre tort, on sait qu’on vole l’électricité et l’eau, mais on n’a pas le choix. On voudrait bien payer cette énergie, mais pour cela il faudrait qu’on ait une aire d’accueil à Soissons », déclare cet auto-entrepreneur issu de la communauté des gens du voyage. Depuis ce dimanche, cet homme et plusieurs membres de sa famille se sont installés avec d’autres nomades à côté du parc Saint-Crépin, sur le stade situé à l’arrière de l’Espace Parisot.
Il y a dorénavant une vingtaine de caravanes sur ce terrain herbeux. Ces Soissonnais étaient auparavant basés au parc de L’Arbre à l’Oiseau, toujours dans la cité du Vase.
Apprenant leur arrivée sur le nouveau site, le maire, Alain Crémont, est venu leur rendre visite lundi vers midi. Les gens du voyage ont fait savoir à l’élu qu’ils aimeraient bien bénéficier d’une aire d’accueil. « Depuis 2007, une loi précise que les communes de plus de 5 000 habitants doivent avoir une aire d’accueil. La ville de Soissons n’en a pas et nous sommes obligés de nous installer où l’on peut », commente l’un d’entre eux.

Relations tendus avec les riverains

Rosiane Lafont, une habitante temporaire des lieux s’exprime avec calme et détermination : « C’est toujours la même histoire. Nous vivons à Soissons depuis des années. Personnellement ça fait trente ans que je suis Soissonnaise. Nos enfants et petits-enfants sont scolarisés ici et nous avons besoin d’eau et d’électricité. On ne veut nuire à personne, on veut juste vivre à notre façon. »
Reste que les installations illégales provoquent toujours des remous avec les riverains. « On nous insulte et l’on crève nos pneus », s’insurge un jeune migrant. Certaines expériences malheureuses encouragent il est vrai des réactions haineuses. Cette fois, on leur reproche d’être passés par le parc Saint-Crépin pour rejoindre le terrain qu’ils occupent. « C’est vrai que ce n’est pas agréable pour les joggers, les familles et la nature », admettent certains.
De toute façon ils savent qu’ils devront quitter les lieux d’ici peu. Pour aller ailleurs et sans doute revenir…

http://www.lunion.presse.fr/region/departements/aisne/soissons

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