vendredi 5 septembre 2014

Douze enfants privés de cantine

P endant toutes les vacances, on a alerté les parents. On leur a écrit trois fois pour leur expliquer que s’ils ne payaient pas leurs dettes, ils ne pourraient pas inscrire leurs enfants à la cantine. » Daniel Moitié, maire, semble presque gêné d’avoir dû sévir, mais la situation à laquelle il était confronté depuis plusieurs mois ne lui a pas laissé le choix. Hier, une succession d’impayés l’a obligé à refuser l’accès à la cantine à douze enfants de foyers n’ayant pas soldé leurs comptes.
Ces soucis seraient récurrents sur le groupement scolaire où un nombre important de ménages ne s’acquitterait pas correctement des sommes dues. Une famille originaire de Margival n’aurait même rien versé depuis deux ans. Résultat, l’année dernière près de 10 000 euros manquaient dans les finances publiques. « On peut bien sûr avoir des problèmes pour payer, mais ces gens-là doivent se rapprocher d’une assistante sociale pour les aider », s’émeut l’élu. Ce manque de liquidités grève non seulement la trésorerie communale mais il accroît la difficulté de la mise en place des activités périscolaires liées aux nouveaux rythmes. « Beaucoup plus de familles que prévu se sont inscrites aux activités. Le périscolaire nous coûtera 85 000 euros rien que pour payer le personnel, alors qu’on avait tablé sur une dépense de 50 000 euros. Avec ces 10 000 euros en moins, ce sont les autres actions que la mairie comptait lancer qui vont être limitées. » Daniel Moitié a donc dû se montrer ferme avec les resquilleurs. Et encore il s’est montré magnanime jusqu’au bout : « Plusieurs personnes concernées ont soldé leurs comptes le matin même, dès le retour des écoliers. Ils ont donc pu inscrire leurs enfants. »

Deux enfants délaissés par leurs parents

Dans la matinée, la mairie a téléphoné aux parents des douze derniers petits n’ayant pas régularisé leur situation. Ces irréductibles mauvais payeurs étaient invités à reprendre leur progéniture dès midi. Dix marmots seulement ont été récupérés. « Évidemment, on n’a pas laissé les deux autres sans repas. On leur a acheté des sandwiches qu’ils ont mangés à l’école et un adulte est resté avec eux », indique l’élu.
On ose à peine imaginer ce qu’ont dû ressentir ces malheureux enfants le jour de la rentrée des classes…

http://www.lunion.presse.fr/accueil/douze-enfants-prives-de-cantine-ia0b0n401828

1 commentaire:

  1. J'avoue qu'il est toujours pénible de voir des enfants devant la porte de la cantine mais j'aimerai être sure que les parents n'utilisent pas ailleurs ce que leur versent les Allocations familiales pour les ENFANTS.
    Bonne journée bises Jacqueline

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