L’évêque du diocèse, Mgr Hervé Giraud, délivre chaque année un message particulier à l’occasion de la fête du travail. « Au cours de mes 43 visites pastorales, j’ai découvert de nombreuses entreprises, petites ou grandes. Des ouvriers, des employés, des membres de comités d’entreprise ou des délégués du personnel, des syndicalistes, des DRH et des chefs d’entreprise m’ont fait découvrir ce qu’ils vivent : leurs activités et lieux de travail, leurs projets et inquiétudes, leurs luttes communes aussi », explique l’évêque.
« En analysant, en inventant, en prenant des risques, en coordonnant des compétences, il revient aux entrepreneurs de créer de la richesse et de la partager par le travail », note-t-il, en rapportant les propos de l’un des patrons rencontrés : « la désespérance guette aussi des entrepreneurs dans les périodes difficiles car le droit à l’échec n’est pas reconnu. »
Faciliter la médiation
Selon Mgr Giraud, « l’Église catholique souhaite donc soutenir, encourager, tous ceux qui œuvrent pour le bien commun en entreprenant. Certes, ce n’est pas le rôle premier d’un évêque que de résoudre des questions sociales, économiques ou financières, mais je souhaite faciliter ou rendre possible une parole, une médiation. » Il constate encore que « les idées existent, des projets aussi. Cependant, les mécanismes qui leur sont nécessaires sont devenus trop lourds, les démarches administratives trop compliquées, les apports financiers trop faibles. »Enfin, juge-t-il, « l’Église diocésaine, qui emploie 35 salariés, connaît elle aussi ce que vit une entreprise : ses soucis financiers, ses tensions, ses questions de formation ou de recrutement, ses retards et ses points d’excellence, ses négociations. C’est ainsi qu’elle s’est dotée récemment d’accords collectifs. Tout en étant une réalité autre, l’Église se situe aussi dans le monde de l’entreprise. »
http://www.lunion.presse.fr/accueil/l-eglise-est-aussi-une-entreprise-qui-connait-la-crise-ia0b0n339472
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