Approfondir son savoir-faire dans un métier, découvrir des méthodes médiévales ou se perfectionner en langues vivantes… les raisons de passer ses vacances de Pâques au château de Berzy-le-Sec sont nombreuses et diverses. Entre quarante et cinquante personnes ont en tout cas choisi de participer à l’un des chantiers mis en place du 19 au 25 avril. Les équipes sont d’ailleurs toutes complètes. Mais libre aux amateurs de venir les observer.
Car là est aussi l’une des fonctions de l’association de sauvegarde du patrimoine de l’Aisne méridionale : accueillir les visiteurs et leur présenter l’avancée des travaux de cette laborieuse restauration. Peut-être s’inscriront-ils pour la période estivale.
Ce ne serait pas la première fois, confirme le président, Bruno Lestrat. Dès hier, il était, avec d’autres membres de l’association, occupé à préparer la venue de ces travailleurs arrivant samedi d’un peu partout pour œuvrer à la remise en état de cet édifice détruit en 1918. Pendant les grandes vacances, c’est une session de quinze jours qu’ils proposent et, pour le coup, il y a encore de la place, d’autant que soixante-dix personnes s’affaireront à ce moment-là sur le site. Sans compter les week-ends, dont le prochain aura lieu fin mai. Mais eux s’adressent plutôt aux adhérents.
Étudiants, apprentis ou adultes en vacances laborieuses seront donc, durant une semaine, tailleurs de pierre, fabricants de tomettes, charpentiers, archéologues ou s’initieront tout simplement à la connaissance du patrimoine et aux métiers concernés. « En charpente, le groupe réalisera la deuxième demi-ferme du toit de la chapelle puisqu’elle est adossée à un bâtiment : l’entrée du château », indique le président, évoquant la taille de pierre et la restauration d’une baie à croisée de meneaux ou la mission de l’atelier « relevé, plan et archéologie du bâti » : ils vont mesurer pierre à pierre un mur qui sera restauré.
Découvertes linguistiques
Public particulier : une dizaine d’Israéliens seront également parmi les participants, dans le cadre d’un partenariat conclu il y a dix ans avec Icomos « une subdivision de l’Unesco », signale Bruno Lestrat. Certains sont architectes ou ingénieurs, d’autres plutôt dans une disposition curieuse ou avides de découvertes linguistiques. Puisqu’on vous dit que c’est un peu la tour de Babel ! Certains viennent ainsi apprendre le français tandis que d’autres s’initieront à des langues étrangères ou s’y perfectionneront.Ce qui est possible non seulement pendant le travail, mais aussi pendant le repas et sa préparation. Celle-ci est attribuée chaque jour à un groupe défini, avec la collaboration de l’équipe d’intendants dont les animateurs pédagogiques. Sans oublier les soirées puisque, si un certain nombre de travailleurs logent dans l’ancienne école, d’autres campent, comme l’été.
http://www.lunion.presse.fr/accueil/des-vacances-constructives-au-chateau-de-berzy-le-sec-ia0b0n334637
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire