jeudi 3 avril 2014

Ces friches qui enlaidissent la ville

SOISSONS (02). L’avenue de Reims est parsemée de « dents creuses ». Ces sites à l’abandon posent des problèmes pour leur reconversion, sur le plan financier et environnemental.

R egardez le spectacle que nous contemplons dès qu’on sort dans la rue. On a le droit à un portail rouillé, et une végétation envahissante et laide ». Cette habitante de l’avenue de Reims désigne la friche Zickel, située juste à côté du lycée Saint-Vincent-de-Paul et à deux pas de l’entrée du centre-ville. Ce terrain laissé aux ronces et aux mauvaises herbes est emblématique de l’ensemble de la situation de ce secteur de la ville de Soissons. Il s’agit d’un ancien site industriel, la pollution y est importante, et les contraintes environnementales fortes. Ensuite, il est en friche depuis de très nombreuses années.
L’exploitation de la fonderie Zickel a en effet cessé en 1982. Pourquoi le terrain n’a-t-il toujours pas retrouvé une seconde vie ? Il y a en premier lieu le problème des changements de propriétaires. Jusqu’en janvier 2003, les bâtiments étaient toujours la propriété de la SA Zickel Dehaitre, liquidée la même année. La société promotion management Soissons (PMS), dont le nom commercial est Novabat, en a fait ensuite l’acquisition. La mise en sécurité du site et la démolition des bâtiments ont été effectuées. Depuis cette date, pas grand-chose. D’après nos informations, plusieurs projets auraient été évoqués, puis abandonnés : un parc de logements avec des commerces, une résidence pour personnes âgées, etc.
Le dernier date de la présentation du projet des berges de l’Aisne (L’Union du 29 juin 2012), où la friche Zickel était promise à un aménagement immobilier. Mais durant la campagne électorale, la réhabilitation de cette friche a constitué l’un des éléments au programme des deux principaux candidats. Pour l’anecdote, ce point était également dans les programmes de l’élection municipale de 2008…

Arsenic dans les sols

La municipalité pourrait-elle enfin se porter acquéreur de la zone ? La transition entre l’ancienne et la nouvelle équipe étant en cours, la réponse pourrait être connue dans les prochaines semaines… En attendant, nous avons tenté de contacter la société qui détient le terrain. Les responsables de Novabat n’ont pas donné de suite. Néanmoins, la friche Zickel ne semble pas pour le moment à vendre puisqu’elle n’apparaît pas parmi les biens proposés à la cession sur le site internet de la société. Il y a donc sûrement un élément qui « coince ». Il est très probable, comme pour d’autres sites de l’avenue (lire ci-contre), qu’il s’agisse des contraintes environnementales. En effet, en 2001, un diagnostic a établi que les eaux souterraines et le sol contenaient des polluants. Deux ans plus tard, un examen plus approfondi a permis d’identifier les deux sources : « Il s’agit de sols contenant de l’arsenic et du plomb, relevés en faible concentration sauf dans la zone située au sud du site, et d’eaux souterraines contenant des composés organo-halogénés volatiles », renseigne la base de données du ministère de l’environnement, BASOL, sur les sites et sols pollués.
D’après nos sources, les différents projets proposés depuis dix ans seraient retoqués par l’administration en raison de la polluants présents dans les eaux souterraines.

Voir les photos sur ce lien ............  http://www.lunion.presse.fr/accueil/photos-ces-friches-qui-enlaidissent-la-ville-ia0b0n326873

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