dimanche 30 mars 2014

Le retrait de permis s'éternise à cause de lourdeurs administratives

SOISSONS (02). Un automobiliste, passible d’un mois de retrait de permis, en est privé depuis plus de deux et ne l’attend pas avant dix jours. La faute aux lourdeurs administratives selon lui.
« J‘ai eu le service permis de conduire de la préfecture mercredi, ils venaient juste de recevoir le dossier et il faut compter deux semaines d’impression ! » Ce Soissonnais intercepté le 24 janvier par les gendarmes, qui ont constaté son alcoolémie, en est sûr, il ne retrouvera pas son permis avant le 8 avril. Et ce, alors que, tout de suite après les faits, il a eu un document spécifiant « date à laquelle l’intéressé pourra demander la restitution de son permis : le 24 février ».
Il déplore être doublement puni et voit là les conséquences des lenteurs administratives. Première anomalie, raconte-t-il, il a été convoqué en deux endroits différents, l’hôpital de Soissons et le centre Horizon pour rencontrer une équipe médicale, à la même date, à un quart d’heure d’écart. Et c’était le 25 février, soit le lendemain du jour où il aurait dû reprendre possession du fameux document. Et encore, dans l’un des lieux, il lui a été demandé le résultat d’un examen qu’il ignorait devoir passer. Il a donc dû prendre un nouveau rendez-vous et obtenir le résultat demandé entre-temps.

Le tribunal impose deux mois

Démarche et attente lassent et agacent cet homme qui, bien sûr, ne peut conduire et est longtemps resté dans l’ignorance. Aussi explique-t-il avoir écrit au préfet ainsi qu’au ministère de la Justice et à celui de l’Intérieur.
Car il voudrait réparation pour ce qu’il juge comme une « injustice ». « Les services administratifs ne se coordonnent pas, écrit-il avant de lancer : je considère intolérable le fait de subir le manque de personnel administratif et sa lenteur ».
Il n’a toujours pas eu de réponse à ses courriers mais a en revanche appris la sanction infligée par le tribunal. Celui-ci le condamne à deux mois de retrait. Lui ne s’attendait pas à une peine plus lourde que celle promise et constate que les retards de l’administration sont ainsi compensés.
Et il n’oublie pas qu’au long de son parcours d’un interlocuteur à l’autre, on lui a dit que les peines étaient trop courtes pour faire le nécessaire.
Voilà qui est rectifié !

http://www.lunion.presse.fr/accueil/le-retrait-de-permis-s-eternise-a-cause-de-lourdeurs-ia0b0n323767

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