samedi 22 mars 2014

Entre commerçants et gens du voyage la bataille fait rage

Vagabond un jour, vagabond toujours ? Toujours est-il que la zone commerciale de Crouy subit une nouvelle fois la présence de nomades, dont le parking se retrouve aujourd’hui laissé à l’abandon depuis la fermeture de la grande surface Intermarché, qui a déménagé l’été dernier.
Une occupation qui plonge dans le désarroi des commerçants sans armes face à ce problème de taille. « Nos clients ont peur, lancent-ils. Depuis le départ de l’Intermarché, on assiste à un défilé de caravanes chaque mois. Les enfants se baladent dans nos rayons et des poubelles traînent proche de nos locaux. C’est également gênant pour l’ambiance générale ».
Entre perte d’activité et embarras, les employés ne savent plus par quel bout prendre le problème. « Ils détériorent tout et le soir ils traînent dehors. Certains de nos clients ne se déplacent plus, décrypte une des responsables de la zone. Ce désordre n’est pas bon pour notre activité. Il n’y a pas eu d’interventions récentes des forces de l’ordre et nos clients sont gênés. Les gens du voyage procèdent par vague depuis le mois d’août et reviennent chaque mois ».
De leurs côtés, les habitants de ces caravanes prônent l’innocence. « Je suis à Soissons depuis quinze ans, se défend Louis Anthony, un des cadres des vagabonds. On est trop souvent éjecté depuis ces trois dernières années. On vient d’apprendre qu’on serait à nouveau radié de la zone lundi et on ne sait pas où atterrir. Je constate une certaine dose de racisme à notre encontre. Bon nombre de plaintes ont été formulées à notre égard, ce qui a incité la mairie à changer d’avis quant à nos expulsions, qui sont de plus en plus fréquentes ».
La peur n’évitant pas le danger, Daniel Moitié, le maire de Crouy, avait fait la demande d’un arrêté préfectoral le 14 mars dernier sous la pression des commerces. « Un arrêté avait été stipulé par le biais d’un huissier de Soissons et de la préfecture, explique l’Axonais. Cette démarche a seulement pris du retard du fait que la société Immo Mousquetaire, détentrice de la zone commerciale, n’avait pas versé la provision à l’huissier. Une intervention était programmée mardi, mais cette dernière a été suspendue pour le moment car la somme due a été transmise ».
Il ne doute pas du bon déroulé de cette expulsion. « Tout est prêt pour lundi, assène M. Moitié. J’ai été assailli de messages négatifs, il me fallait donc être plus prompt à réagir. Des commerces étaient sur le point de fermer, j’espère que les gens reprendront confiance en cette zone ». Le bout du tunnel est en vue ?

Une cinquantaine de gendarmes se sont également rendus à Charleville-Mézières vendredi pour inspecter les lieux et contrôler les identités des gens du voyage.

http://www.lunion.presse.fr/accueil/entre-commercants-et-gens-du-voyage-la-bataille-fait-rage-ia0b0n319960

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