vendredi 3 janvier 2014

Pleins feux sur l’éclairage public dans la cité du vase

Soissons by night, c’est la nuit noire et profonde par endroits dans la ville. Lampadaires en panne, obsolètes voire absents c’est ce qu’a dénoncé l’opposition le 13 décembre, lors du dernier conseil municipal. Une situation qui se serait dégradée depuis que la Ville a rompu son contrat avec la société Citélum.
Pour y voir plus clair rien ne vaut une virée de nuit dans la cité du vase.
Et mieux vaut habiter le quartier de Chevreux pour s’y aventurer à pied. Non seulement les luminaires ont trente ans d’âge, mais certains ont rendu l’âme. « Ils sont éliminés au fur et à mesure, dans le cadre des travaux de l’Anru ou adaptés, assure François Jeanson, responsable du service technique à la mairie. Nous posons un capuchon au-dessus des luminaires pour qu’ils éclairent le sol et pas la voûte stellaire. » Quant aux zones plongées dans le noir : « C’est temporaire. Les pannes sont dues aux travaux dans le quartier. » Du côté de la place Dauphine, rue d’Héricourt, de Villers-Cotterêt et boulevard Jeanne-d’Arc, l’éclairage public date lui aussi. « Fin 2012, l’éclairage public dans son ensemble devait être remis aux normes. On en est loin », constate Alain Louvet, conseiller municipal d’opposition. L’ancien adjoint aux travaux sous le mandat d’Edith Errasti (UMP) dénonce, par ailleurs, le surcoût de consommation électrique. « Ces vieilles gamelles de 250 watts n’éclairent rien, alors que pour un meilleur résultat les nouveaux éclairages consomment 35 watts. » De noter également que l’allée du Jeu d’arc, où plusieurs clubs sportifs sont installés, n’est pas du tout éclairée. « Nous ne l’avons pas encore envisagé en raison de travaux d’assainissement et de la construction du site des Cordeliers », explique François Jeanson. Pour ce qui est du pont du Mail plongé dans le noir, le nécessaire sera fait.

La cathédrale à moitié éclairée

Que dire des loupiotes sur les marches de l’esplanade de la cathédrale et des projecteurs au sol régulièrement en panne ? À L’heure actuelle, les premières ne fonctionnent pas du tout et pour les autres, sept d’entre eux ont rendu l’âme.
« Il s’agit de défauts électriques dus à l’infiltration d’eau qui passe à travers les dalles du parvis. Nous avons, d’ailleurs, un contentieux avec l’entreprise qui a fait les travaux. »
À l’opposé, la route de Chevreux, allant jusqu’à la zone commerciale du parc des Moulins, ressemble à un vrai sapin de Noël. Avec d’un côté des lampadaires éclairant à la fois les piétons et la route et de l’autre, un mat pour la route suivi d’un autre pour les piétons. Une double dépense et un manque de cohérence dans le choix de l’éclairage. « Si nous pouvons imposer la distance et la hauteur des lampadaires, nous avons des contraintes liées à la topographie des lieux, à la gamme qui nous est proposée, et aux normes à respecter. Par exemple, l’éclairage au sol doit être de 20 lux minimum », détaille François Jeanson. Bien qu’au final c’est bel et bien la ville qui choisit et donne son aval pour les travaux. L’esthétique relève donc d’un choix politique. Or exception faite des mats noirs en centre-ville, couleur imposée par l’architecte des bâtiments de France, des luminaires de forme, de hauteur et de couleur différentes cohabitent.
Reste que sur 5 350 points lumineux dans la cité du vase une trentaine d’entre eux est en panne. Des problèmes signalés par les habitants eux-mêmes en mairie, que le secrétariat se charge de recueillir au jour le jour. « Nous tâchons de regrouper nos interventions, d’autant que nous ne disposons que d’une nacelle », poursuit le responsable des services techniques de la Ville. Sur les cinq électriciens, également affectés à d’autres types de travaux, seuls trois se chargent de veiller au bon fonctionnement de l’éclairage public, et s’occupent essentiellement de la maintenance.

http://www.lunion.presse.fr/region/pleins-feux-sur-l-eclairage-public-dans-la-cite-du-vase-ia3b26n276850

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire