Une semaine de retard pour les salaires de novembre
Un nouveau rendez-vous avec le premier magistrat soissonnais est programmé.« Lorsque la liquidation a été prononcée, il y avait encore plus de 138 000 euros sur le compte de l’entreprise. Malgré cela, nous avons dû réclamer pour obtenir nos salaires de novembre, sachant que cela ne représente que 40 000 euros ! » Heureusement, un rendez-vous entre l’administrateur judiciaire et le délégué du personnel a permis de ramener les chèques tant attendus par l’ensemble des salariés. Avec toutefois, un peu plus d’une semaine de retard par rapport à la date classique…
« Les gens ont du mal à comprendre tout ce que cela implique, de perdre son emploi. Vous devez immédiatement prendre vos dispositions vis-à-vis des banques, des organismes de crédit, des assurances, des mutuelles de santé. C’est un monde qui s’effondre, un environnement qui se modifie, inconnu pour beaucoup de nous. »
Surtout que le nombre de personnes touchées dépasse les 23 salariés. Quand le couple travaille dans l’entreprise, c’est une double tuile. Où le fait d’avoir un enfant en bas âge complique la situation. Au total, on arrive à une soixantaine de personnes directement impactées par ce triste coup du sort. « On a eu par moments, le sentiment d’être un peu abandonné par la direction. Même le jour de liquidation, nous n’avons pas eu d’information officielle. »
Ne pas fermer
dans l’ignorance de tous
Lundi, les entretiens préalables au licenciement vont débuter. Suivis de l’envoi des lettres. La moyenne d’âge des salariés se situe entre 40 et 45 ans. Deux ont plus de 55 ans et s’effraient – raisonnablement – de leur avenir professionnel. « Nous avons un de nos collègues qui a passé toute sa vie dans l’entreprise ! Mais il n’a pas encore l’âge pour la retraite. Ce que l’on veut avant tout, est ne pas fermer l’entreprise sans bruit, que tout le monde nous oublie. »http://www.lunion.presse.fr/region/le-triste-cadeau-de-noel-ia3b26n263494
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