Leur porte-parole sur place, Alexis Adjaoud, a d’ailleurs fait entendre sa colère lundi matin : « Je suis dans le métier depuis dix ans et, franchement, je n’ai jamais vu ça ! Passez-moi l’expression, mais aujourd’hui on a les pieds dans le purin. » Son confrère Frédéric, préfère ironiser en citant Coluche : « On nous demande de faire comme les coqs car c’est le seul animal à aimer chanter avec les pieds dans la merde. Mais il ne faut pas compter sur nous. »
« On se croirait dans la Grande Guerre »
« Les travaux qui ont été effectués l’année dernière ne sont pas sérieux. Ils (les élus politiques ndlr) investissent notre argent pour des terrains qui ne sont pas adaptés. On se croirait dans la Grande Guerre, au beau milieu du No man’s land. Il faut que la mairie se responsabilise », enchérit Frédéric. Ce dernier reproche également la mise en accessibilité du fond de l’esplanade et notamment la construction de murets. « Ils empêchent la sortie de nos caravanes qui, pour la plupart, pèsent 40 voire 50 tonnes. Cela revient à nous enfermer pendant un mois. Comment voulez-vous manœuvrer avec tous les métiers installés ? Une seule entrée c’est trop peu. »Au fur et à mesure que la matinée avance, la pluie glaçante s’intensifie et le terrain devient terriblement boueux. Cela ne refroidit pourtant en rien les ardeurs des forains, bien au contraire : « Bientôt ce sont des bottes qu’il faudra pour travailler. Ce terrain est meuble et cela complique toutes nos installations », assure Stéphane (Le prénom a été changé à la demande de la personne) qui pointe du doigt un amas de pierres. « Ici, on doit poser une attraction d’une trentaine de mètres, comment voulez-vous que cela soit stable et propre ? »
« On patauge dans la gadoue »
S’il reconnaît certaines améliorations notamment en ce qui concerne les armoires électriques de l’esplanade, Alexis Adjaoud lance un avertissement à l’intention de l’équipe municipale : « On patauge dans la gadoue. Il faut à tout prix éviter que cela ne devienne la fête des bouseux. Si rien n’est fait pour améliorer les conditions dans lesquelles nous nous trouvons, nous en tirerons des conséquences. Nous ne paierons pas nos emplacements et bloquerons même le centre-ville s’il le faut. C’est un manque de respect. » Que les usagers se rassurent néanmoins, d’ici samedi, les grandes allées de l’esplanade seront nettoyées et très praticables. C’est bien les terrains de part et d’autre des voiries qui sont remis en cause par les industriels forains.http://www.lunion.presse.fr/region/photos-les-forains-dans-le-bourbier-ia0b0n244602
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