Corinne Cadin, soissonnaise de 48 ans, a obtenu l’agrément en 1997. Pour un peu plus de 2 euros de l’heure, à temps plein, elle garde deux enfants en bas âge chaque semaine. Si elle s’estime bien lotie, elle déplore la rudesse de la concurrence. « Je travaille essentiellement avec des enfants de moins de 3 ans. Sur cette tranche d’âge, je dois composer avec les nombreuses microcrèches qui se sont créées récemment (10 établissements essentiellement privés autour de Soissons), ainsi que les assistantes maternelles employées par la ville . Depuis un an, la situation est vraiment devenue compliquée. » À la RAM, Marie-Danièle Bencteux observe un changement important dans les aspirations des parents. « Les parents souhaitent en grande majorité que leurs enfants évoluent désormais dans des groupes. L’idée est de les plonger dans un collectif comme ils le seraient à l’école. Cela explique le fort succès des microcrèches qui fleurissent un peu partout en ce moment. »
Plus de demandes
dans le périscolaire
Pour les parents qui demeurent fidèles aux nounous, le rapport de confiance est primordial. Sabine, 33 ans est de ceux-là : « Il faut se sentir complètement à l’aise avec les assistantes maternelles. J’en ai vu quatre avant de choisir. Aujourd’hui mon fils a 6 ans et j’ai dû passer au « black » pour m’en sortir financièrement. Il était cependant primordial pour moi de poursuivre avec la même personne pour l’équilibre de mon fils. » À partir de 3 ans, les enfants intègrent le milieu scolaire. Cela implique une organisation rigoureuse et un accompagnement quotidien qui conduisent certaines nounous – désireuses de rester à domicile – à laisser certains enfants dans d’autres mains. C’est le cas de Corinne Cadin. « Au-delà de trois ans, il faut une grande logistique. Je préfère éviter les allers et retours permanents avec l’école. » Marguerite Moyse, paslysienne de 59 ans, a en revanche pris le pli du périscolaire. « J’ai quatre enfants à charge. Je transporte la plus jeune en poussette et accompagne les autres tous les midis. Ces contraintes expliquent sans doute la demande plus importante dans ce secteur. »
http://www.lunion.presse.fr/region/les-assistantes-maternelles-soissonnaises-manquent-de-travail-ia3b26n254227
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire