L'Association d'aide et de garde à domicile de l'Aisne a créé un service innovant. Des agents apportent maintenant un supplément d'attention.
UN « laboratoire ». Le mot ne fait pas peur à Dominique Villa, le directeur général de l'Association d'aide et de garde à domicile de l'Aisne (AAGDA). Mieux, il le revendique.
Depuis sa création en 1987, l'association que préside aujourd'hui le Dr Yannick Lenquette, travaille en effet sur « l'humain » puisqu'elle aide, soutient et accompagne des publics fragilisés par l'âge, le handicap, un accident ou la maladie, ainsi que des actifs non dépendants.
Aide à la toilette, aux déplacements ou la prise de repas, entretien de la maison et courses constituent ses principales missions payantes.
Depuis quelques mois maintenant, l'AAGDA a créé un nouveau service à l'attention de ses bénéficiaires, innovant… et gratuit. Il repose sur une équipe qualifiée de six agents de proximité et de convivialité.
"On leur donne du temps"
Comme l'explique Dominique Villa, cette création est partie d'un constat : « Sur le terrain, nos bénéficiaires vivent un rapport de plus en plus complexe avec les aides à domicile, avec des morcellements de prestations, trois à quatre fois dans une journée. Faute de temps, ces interventions se limitent à des gestes très techniques. On a perdu cette notion de proximité »
Pour autant, juge le directeur général de l'association, ces personnes sont en attente de bien plus, d'autre chose. Avec le recrutement d'agents de proximité et de convivialité, l'idée est de « remettre du temps de présence auprès des bénéficiaires, pas pour la pathologie, mais pour l'humain. Il ne s'agit donc pas que de soins, mais aussi de prendre soin de la personne. »
Kheira Boudabouz et Ophélie Martire ont rejoint l'AADGA pour accomplir cette mission nouvellement créée le 5 novembre dernier.
« On leur donne de notre temps, de notre écoute. C'est un échange » confie Kheira Boudabouz, aux yeux de laquelle cela permet aussi de « sortir de l'isolement » les bénéficiaires et de leur « apporter un soutien moral. On tisse des relations privilégiées avec ces personnes. » Jouer, faire des sorties, partager ou tout simplement discuter constitue la raison d'être de ce service mis en place depuis quelques mois.
« Un service tel que celui-là, c'est rare. C'est un partage », estime pour sa part Ophélie Martire, dont l'objectif est de « suivre une formation qualifiante et de continuer à travailler dans l'aide à domicile ».
La philosophie que s'efforce de développer l'association, Dominique Villa la résume à sa façon : « On ne fait pas du médico-social, mais du socio-médical. »
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/un-supplement-dame-pour-laide-a-domicile
Beaucoup d'emplois dans le futur pour ce projet si on veut bien cesser de juger uniquement en terme de rentabilité. La personne en difficulté à plus besoin d'écoute que de services matériels .
RépondreSupprimerBonne journée bisous Jacqueline