samedi 9 février 2013

Transcom aux portes de la liquidation

En l'absence de repreneurs crédibles, la société Transcom France pourrait être liquidée prochainement. Les salariés du centre d'appels de Soissons n'ont plus d'espoir. Ils vont se battre désormais pour partir dans les conditions les plus favorables possibles.
LA liquidation n'est pas encore prononcée mais c'est tout comme pour les salariés du centre d'appels Transcom, à Soissons. Ils ont appris de l'intersyndicale, hier, qu'aucun repreneur crédible ne s'était fait connaître au cours de la période d'observation d'un mois accordée par le tribunal de commerce de Versailles.
Transcom France est composée de trois centres d'appels à Soissons, Montluçon (Allier) et Raon-L'Etape (Vosges). Au total, la société emploie actuellement près de cinq cents salariés, dont une centaine au parc Gouraud, une plateforme où ont travaillé jusqu'à deux cent quatre-vingts personnes. Elle a été placée en redressement judiciaire en janvier.

Deux scénarios
Depuis quatre ans, Transcom France accusait des pertes importantes. En mars 2011, la société avait opéré une restructuration au cours de laquelle elle s'était séparée des plateformes de Tulle et Roanne et avait procédé à un PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi) sur son site de Vélizy. Depuis 2008, c'est la maison mère qui épongeait les dettes de sa filiale française. Un soutien qu'elle a décidé de ne plus lui accorder en fin d'année dernière.
Aujourd'hui, les salariés de Soissons ne savent pas encore « à quelle sauce ils vont être mangés », souligne l'intersyndicale, « on a l'information que le groupe nous soutient jusqu'au 28 février ». Après, en l'absence de repreneur donc, c'est fini. Les choses se préciseront dès mardi lors du comité central d'entreprise qui se tiendra au siège de Transcom France, à Vélizy (Yvelines).
Deux scénarios se profilent pour les salariés : « Soit une liquidation des trois sites, soit un PSE. » Dans le premier cas, les AGS (régime de garantie de salaires), c'est-à-dire la collectivité, prendraient le relais de Transcom. Dans le second « c'est Transcom qui finance ». Quitte à choisir entre la peste et le choléra, l'intersyndicale préfère que « le groupe assume ses responsabilités. Ce que l'on demande c'est un plan de reconversion valable pour les salariés et une prime supra légale ».

Mobilisation
Entre colère, dégoût et abattement, hier, salariés et syndicats ont commencé à préparer la bataille de mardi. Un préavis de grève est lancé à cette date. Les salariés devraient aller manifester devant le siège de Vélizy, via des cars affrétés par l'agglo, pour soutenir leurs élus lors du CCE. Les premières affiches s'accolaient, dans l'après-midi, sur les vitres fumées du deuxième étage du bâtiment des ambassadeurs, au parc Gouraud.
« On mourra, mais on mourra dans la dignité et aux yeux de tout le monde », lançait un syndicaliste. « On ne va pas se laisser manger gratuitement. Il est très important que l'on se mobilise. » Une mobilisation qui avait pris une autre forme, ces dernières semaines : « Les gens se sont battus pour leur entreprise. On a monté avec les salariés un projet de scop (société coopérative et participative, ndlr), qui a capoté à la dernière minute. »


http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/transcom-aux-portes-de-la-liquidation

1 commentaire:

  1. Ta région est sinstrée on se demande quand tout cela va s'arrêter .Il est fortement question de ne plus revaloriser les retraites en fonction de l'inflation si ce n'est pas une baisse des retraites c'est quoi.....la vie étant de plus en plus chère .
    Bonne journée bises Jacqueline

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